"Le Féminisme est mort." par Yaël Lombroso

Yaël Lombroso - 25/11/2023 13:50:00



Une femme dans une manifestation à Tel Aviv réclamant la libération des otages retenus par le Hamas à Gaza


"Le Féminisme est mort."

Au crépuscule de l'illusion féministe, le 7 octobre 2023 demeurera gravé comme l'épitaphe de ses prétentions.
À l'aube de ce jour funeste, une triste constatation s'impose : le féminisme, dans toute sa grandiloquence rhétorique, s'est éteint, éclipsé par les sombres actes perpétrés par le Hamas.

Mais le féminisme d'aujourd'hui n' a-t-il jamais été autre chose qu'un mirage éphémère?

En tant que femme Française et Israelienne, auto-proclamée féministe, fervente lectrice d'ouvrages consacrés à cette cause et abonnée à des comptes Instagram militants, je me suis vue confrontée à une réalité amère:
Mes "soeurs de combat'', celles avec qui je pensais partager des idéaux communs, semblent s'être volatilisées, laissant place à un silence assourdissant.
Un silence qui, ironiquement, dévore les cris des femmes Israéliennes, victimes d'indicibles atrocités, ignorées dans cette déchéance du féminisme.

Au lieu des messages de solidarité habituels, les femmes et les fillettes Israéliennes, victimes de viols, de tortures, d'éventrations, de décapitations, se voient confrontées à une indifférence totale et déconcertante.

Ce feminisme , jadis vecteur de soutien, se voile aujourd'hui d'une cécité volontaire face à l'horreur.
Mieux encore, les demandes de preuves, où dans un monde innondé de vidéos, de photographies macabres et de témoignages, dévoilent une cruauté bien plus sombre que le silence.

Ce silence, porteur de non-dits assourdissants, discrimine ces femmes en raison de leur nationalité et de leur Judaïsme.
Une rupture choquante avec la prétendue "universalité" du combat féministe, qui devrait transcender les frontières, les croyances et les orientations.

Ces championnes de la justice sociale pour les femmes, celles qui rugissent contre les injustices faites aux victimes féminines, adoptent, les mêmes Tactiques Patriarcales qu'elles dénoncent.
L'abandon, l'illégitimité, les accusations infondées, le silence, le doute, pierres angulaires de leur combat quotidien, sont ironiquement brandis contre ces femmes, parce qu'Israéliennes.

Paradoxal, n'est-ce pas?

A vous, féministes de comptoir, vous n'êtes que des hypocrites, des lâches, qui trahissent les principes mêmes pour lesquels vous prétendez vous battre.

Vous, qui vous inspirez de Simone Veil, de ces combats pour en faire votre nom de commerce sur votre Instagram.
Cette même Muse, qui était Juive, survivante de la Shoah et fervente défenseuse d'Israël, doit se retourner dans sa tombe.

Retournez donc vous adonner à vos préoccupations préférées qui sont les maux sociétaux faits aux femmes ( le combat pour l'égalité salariale, l'injonction faite aux femmes, l'âgisme féminin, l'écriture inclusive)...
Autrefois vecteurs de revendications crédibles, vous etes aujourd' hui dérisoires, futiles et dénuées de pertinence.
Vous vous réduisez à des figurantes insignifiantes dans l'épopée de la résilience féminine.

Au final, toutes ces femmes éclipsées par la vanité féministe, vivant dans les régions ravagées par la barbarie et subissant les actes barbares incarnent le féminisme même dans leur "Être".
Israéliennes, Iraniennes, Afghanes, Africaines et tant d'autres encore....
Et dans leur dignité silencieuse, elles demeurent et demeureront, tandis que vous, les prétendues féministes, vous vous estomperez dans l'oubli, victimes de votre propre trahison.

Avec tout mon mépris,

Yaël Lombroso.

Yaël Lombroso est psychothérapeute et membre du collectif du 7 octobre