France / Régions : PredictEst, un outil pour prédire l'évolution de l'épidémie

Grand Est Alsace Champagne-Ardenne Lorraine - 15/12/2020 12:00:00


La Région Grand Est, l'Eurométropole de Strasbourg, l'IHU de Strasbourg et PRIeSM (Plateforme régionale d'innovation en e-santé mutualisée) ont développé un outil unique en France, permettant notamment de prédire l'évolution de l'épidémie de Covid-19 : PrédictEST.

Initiée en réponse à la crise actuelle, cette solution de pilotage et d'aide à la décision répond aux enjeux et aux besoins du territoire, tant au plan sanitaire, économique que sociétal.

Enrichie quotidiennement de données réelles, fournies par le Ministère de la Santé, PrédictEST permet de suivre instantanément l'évolution pandémique, de prévenir un éventuel rebond en anticipant l'apparition de nouveaux clusters et en posant les meilleures décisions pour éviter leur développement.

Cette solution numérique, née de la volonté d'accompagner le déconfinement régional, à l'appui de données tangibles, fiables et précises dresse un état des lieux exhaustif du taux d'incidence et de la circulation virale dans le Grand Est, portant jusqu'à une maille géographique fine.

Plus d'info : qu'est-ce que "PredictEst", le nouvel outil de prédiction de l'évolution de l'épidémie ?


Ce nouvel outil, présenté jeudi par la région Grand Est et l'Institut hospitalo-universitaire de Strasbourg, doit permettre de fournir, à partir de cartes et de graphiques, une image de l'épidémie "à 30 jours" dans le but "d'éviter, autant que possible, de nouveaux confinements généralisés".

La région Grand Est et l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Strasbourg ont présenté jeudi 3 décembre un nouvel outil de prédiction de l'évolution de l'épidémie de Covid-19 censé permettre d'anticiper d'éventuels rebonds de la maladie et faciliter la prise de décision des autorités locales.

Ce nouvel outil, baptisé PredictEst, s'appuie sur les données fournies quotidiennement par Santé Publique France et sur la "modélisation épidémiologique". Il doit permettre de fournir, à partir de cartes et de graphiques, une image de l'épidémie "à 30 jours" dans le but "d'éviter, autant que possible, de nouveaux confinements généralisés".

"L'objectif n'était pas de se faire son propre outil régional", par rapport aux prédictions nationales déjà proposées par l'Institut Pasteur à Paris, a expliqué Jean Rottner, le président (LR) du Conseil régional. "Mais bien d'offrir en région la possibilité d'une utilisation beaucoup plus large des données de santé".
"On pourra prédire dès début janvier s'il y aura une troisième vague"

L'outil doit notamment permettre de suivre et d'anticiper un certain nombre d'indicateurs, comme le taux d'incidence de la maladie, à l'échelle des quartiers, par îlots de 2 000 habitants.
"Cela va permettre à l'Agence régionale de santé de prioriser les lieux" où se dérouleront les prochaines campagnes de dépistage, a annoncé la préfète de région, Josiane Chevalier.

L'outil offre des modélisations "sur les niveaux d'hospitalisation à 15 jours de manière extrêmement précise, avec moins de 5% d'erreur, et à six ou huit semaines sur des tendances robustes", a souligné Benoît Gallix, le directeur général de l'IHU. "On pourra prédire dès début janvier s'il y aura une troisième vague" suite aux fêtes de fin d'année, a-t-il ainsi anticipé. "Tout va dépendre du comportement de nos concitoyens à Noël, mais ces comportements, l'outil ne peut pas les prédire."

Avant même sa présentation officielle, PredictEst avait déjà aidé à la prise de décisions en milieu hospitalier. "Je l'ai utilisé pour communiquer au CHRU des informations sur le fait que la (seconde) vague n'allait pas être aussi violente (localement) que ce qui avait été prédit par les données nationales", a complété Benoît Gallix. "On a ainsi temporisé huit jours sur la fermeture de lits dans certains services en vue de l'ouverture de lits de réanimation".

Sur le plan technologique, notamment sur le développement des algorithmes et le stockage des données, le dispositif bénéficie du concours de l'Université de Reims Champagne-Ardenne, de la Direction Générale de l'Armement, de Capgemini et de Dassault Systèmes. "L'hébergement des données de santé se fait en France, avec pratiquement le plus haut niveau de protection au monde", a indiqué Benoît Gallix. Celui-ci a précisé que l'infrastructure pourra être utilisée pour proposer d'autres modélisations à l'avenir, "pour dépasser une application au seul coronavirus".

Plus d'info sur la plateforme

Conduite par Alsace Innovation (devenu depuis Grand-Enov), en collaboration avec le Groupement de Coopération Sanitaire (GCS), une étude sur une plateforme régionale d'innovation en e-santé a permis la création d'une association PRIeSM (Plateforme Régionale d'Innovation en e-Santé Mutualisée) regroupant des acteurs du monde de la santé, du médico-social et de l'économie pour porter le développement de cette plateforme.

Cette plateforme e-santé est un espace de rencontre physique et numérique pour favoriser l'émergence de services innovants au bénéfice de la santé et du bien-être de ses utilisateurs.

Cette interface intègre les initiatives privées et publiques selon une approche collaborative. Parmi les objectifs, cette plateforme permet :

D'encourager l'expérimentation et la mise sur le marché de produits ou services de e-santé à destination des acteurs économiques ;
De développer les projets innovants en e-santé notamment ceux portés par des startups et TPE/PME ;
D'apporter de la visibilité à l'offre de services d'e-santé au grand public.

De nombreux services d'e-santé seront disponibles via la plateforme d'innovation tels que le suivi pré et post opératoire à domicile, la surveillance assistée de la population atteinte de diabète et le télé-suivi de patients atteints de maladies chroniques (insuffisance cardiaque, respiratoire, etc.).

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