Comité International Olympique : Les athlètes en première ligne face à la pandémie de COVID-19

CIO - Comité International Olympique - 09/04/2020 15:15:00

À l'occasion de la Journée mondiale de la santé 2020, la planète tout entière est invitée à rendre hommage aux personnels infirmier et soignant, ces héros du quotidien qui luttent sans relâche contre la pandémie de COVID-19. De nombreux athlètes font également partie de ceux qui combattent la propagation du virus en apportant aide et réconfort aux malades qui ont besoin d'assistance et de traitements médicaux.

À l'heure où les populations sont appelées à rester chez elles pour enrayer la pandémie de COVID-19, les athlètes montrent non seulement l'exemple en partageant, via le hashtag #StayActive, les bienfaits de l'activité physique pour faire face à cette situation sans précédent, comme l'a rappelé hier la Journée internationale du sport au service du développement et de la paix, mais travaillent également pour bon nombre d'entre eux dans des établissements de soins.
Certains sont parvenus à conjuguer études de médecine ou d'infirmière et carrières sportives, ou ont rejoint le secteur de la santé après leur retraite ; d'autres ont tenu à exprimer leur gratitude au personnel soignant qui travaille inlassablement, jour après jour, pour sauver des vies. C'est ce qu'ont fait dans la vidéo ci-dessous des athlètes italiens, membres de la délégation olympique, en rendant hommage et en adressant un énorme merci ("grazie") à tout le personnel médical qui lutte contre la pandémie.

En cette Journée mondiale de la santé 2020, le CIO souhaitait lui aussi remercier tous les professionnels de la santé qui combattent en première ligne la pandémie, en mettant à l'honneur plusieurs athlètes qui luttent à leurs côtés.


Paula Pareto

La judoka argentine Paula Pareto, championne olympique en titre dans la catégorie des -48 kg, fait partie de celles et ceux qui luttent contre la COVID-19.
Après avoir passé deux semaines en confinement à l'issue du Grand Chelem d'Ekaterinbourg, Paula Pareto est retournée travailler à l'hôpital San Isidro (situé au nord de Buenos Aires), où elle est médecin orthopédiste.
Et de citer Winston Churchill dans le premier message qu'elle a publié une fois de retour sur son lieu de travail : "Nous sommes les maîtres de notre destin, la tâche qui nous a été dévolue n'est pas au-dessus de nos forces, les douleurs et les fatigues de cette tâche ne dépasseront pas les limites de [mon] endurance. Tant que nous aurons foi en notre propre cause et la volonté inébranlable de gagner, la victoire ne nous sera pas refusée."
Concernant sa situation, la jeune femme a ajouté : "Bien que les médecins orthopédistes ne soient pas en première ligne, nous faisons partie de l'équipe soignante qui lutte contre cette pandémie et nous apporterons toute l'aide que nous pourrons."


Joyce Sombroek

L'ancienne gardienne de but de l'équipe néerlandaise de hockey sur gazon Joyce Sombroek, médaillée d'or aux Jeux de Londres 2012 et médaillée d'argent à ceux de Rio 2016, contribue elle aussi aux efforts déployés dans son pays.
Joyce Sombroek, l'une des meilleures gardiennes de hockey de l'histoire, a dû mettre un terme à sa carrière après Rio en raison de problèmes de hanche récurrents. Elle a ensuite fait des études de médecine à l'Université libre d'Amsterdam et a travaillé aux urgences notamment, avant de commencer sa formation de médecin généraliste en mars.
Comme elle l'a expliqué récemment à la FIH : "Le plus important à l'heure actuelle est de dispenser des soins à ceux qui en ont besoin. Je suis très heureuse de pouvoir faire ma part et je pense que cela vaut pour tous ceux qui travaillent dans le secteur de la santé ou dans tout autre secteur de première importance."


Rachael Lynch

Lorsqu'elle n'arrête pas les balles, la gardienne de hockey australienne Rachael Lynch est infirmière à Perth.
Parallèlement à sa carrière internationale qui a débuté il y a 13 ans, elle travaille en neuro-rééducation où elle aide les patients qui ont fait un AVC ou qui souffrent de sclérose en plaques. À l'heure actuelle, elle se consacre à la lutte contre la COVID-19.



Hayley Wickenheiser
Hayley Wickenheiser, membre du CIO, membre de la commission des athlètes du CIO et quadruple médaillée d'or olympique en hockey sur glace, a pris sa retraite sportive en 2017 pour suivre des études de médecine.
La jeune femme âgée de 41 ans, actuellement en dernière année à l'Université de Calgary, occupe dans le même temps le poste de directrice adjointe en charge du développement des joueurs chez les Toronto Maple Leafs et siège à la commission des athlètes du CIO.
Depuis janvier, Hayley Wickenheiser aide les patients qui arrivent aux urgences à Toronto et dans ses environs.


Jo Brigden-Jones

La kayakiste australienne Jo Brigden-Jones, qui avait participé aux Jeux de Londres 2012, a manqué de peu ceux de Rio 2016.
Remise de sa déception, elle a commencé à travailler à temps plein comme ambulancière, son "job de rêve", pour les Ambulances de Nouvelle-Galles-du-Sud, un emploi qu'elle conjugue avec ses séances d'entraînement et des conférences sur la motivation.
Après le début de l'épidémie de COVID-19, Jo Brigden-Jones a expliqué, lors de l'émission de radio ABC Grandstand, qu'on lui avait demandé de quitter Sydney pour la Gold Coast pour s'y entraîner en vue de Tokyo 2020. Ce déplacement ayant été annulé à la suite du report des Jeux, elle a repris son métier d'ambulancière et transporte aujourd'hui les patients atteints du coronavirus.


Vicky Wright

L'Écossaise Vicky Wright, double championne olympique de curling, qui devait participer aux Championnats du monde au Canada, a repris son poste d'infirmière.
Vicky Wright, qui est maintenant vice-capitaine dans l'équipe d'Eve Muirhead, médaillée de bronze aux Jeux de Sotchi 2014, s'était envolée pour Prince George avec ses coéquipières avant l'annulation de la compétition.
La jeune femme âgée de 26 ans s'était mise à la pratique du curling à temps plein en juillet afin de se préparer aux Jeux de Beijing 2022, tout en continuant de travailler occasionnellement au Forth Valley Royal Hospital près de Falkirk.
Ainsi qu'elle l'a confié à la Fédération britannique de curling : "Le système de santé publique britannique et la fédération m'ont permis de faire une garde par semaine tout au long de la saison. C'était très important pour moi car je ne voulais pas oublier tout ce que j'avais appris ; c'était bien aussi d'avoir autre chose dans ma vie que le curling uniquement - cela m'a permis de garder les pieds sur terre. Être infirmière m'aide depuis toujours à voir la vie telle qu'elle et à me concentrer sur l'essentiel."


Kim Daybell

Le double paralympien Kim Daybell aide lui aussi le système de santé publique britannique en ces temps difficiles.
Le jeune homme âgé de 27 ans est né avec le syndrome de Poland (il a une aplasie unilatérale du grand pectoral), ce qui ne l'a pas empêché de pratiquer son sport de prédilection, le tennis de table, tout en suivant des études de médecine. Il est sorti diplômé de l'Université de Leeds en 2018 et il travaille depuis comme médecin à l'hôpital Whittington dans le nord de Londres.
Kim Daybell devait débuter son entraînement pour Tokyo 2020 la semaine dernière, mais il a dû revoir ses plans à la suite du report des Jeux.
Ainsi qu'il l'a expliqué à la Fédération britannique de tennis de table handisport : "J'allais achever mon année de préparation et commencer ma formation à temps plein quand on m'a demandé si j'accepterais de travailler à 100 %, ce que je fais depuis cette semaine. Étudiant en chirurgie, je serai en charge de la gestion des patients atteints de la COVID-19."
"Je veux aider du mieux que je peux. Je suis heureux de pouvoir ça. Le plus dur pour les gens semble être ce sentiment d'impuissance. J'ai la chance d'avoir les capacités requises pour contribuer à la lutte contre l'épidémie et ça, c'est un plus."


Silvia Meseguer

La vice-capitaine de l'Atletico Madrid, Silvia Meseguer, s'est portée volontaire pour apporter son aide dans l'hôpital de campagne aménagé dans le centre des expositions IFEMA de la capitale espagnole.
Silvia Meseguer a quitté le milieu du football international l'année dernière pour se consacrer à sa dernière année de médecine.

Ainsi qu'elle l'a confié au site web officiel de l'Atletico Madrid : "Compte tenu de la situation dans laquelle nous nous trouvons, je pense que toute l'aide que nous pouvons apporter est la bienvenue. Je ne suis pas encore diplômée car je dois rendre ma thèse, mais si les hôpitaux ont besoin des étudiants, je répondrai bien évidemment présente."