Le GIEC se réunit à Paris pour préparer son sixième grand rapport sur le changement climatique

UNESCO - Organisation des Nations Unies pour l'Education la Science et la Culture - 28/02/2020 11:10:00

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) est réuni du 24 au 28 février à l'UNESCO pour examiner les grandes lignes du rapport de synthèse du sixième rapport d'évaluation, qui fournira aux décideurs politiques en 2022 les données scientifiques les plus récentes sur le changement climatique.


La cérémonie d'ouverture a rassemblé des représentants de gouvernements et des chefs d'agences des Nations unies*. Ceux-ci ont souligné l'importance de fournir une base scientifique solide pour développer des politiques climatiques fortes. L'ouverture de la session a été suivie d'une table ronde sur le rôle des systèmes de connaissances pour améliorer l'action en faveur du climat.
« Le rapport de synthèse intégrera toutes les informations que le GIEC prépare dans ses rapports spéciaux et d'évaluation actuels afin de fournir aux décideurs politiques les informations les plus récentes sur le changement climatique », a déclaré le président du GIEC, Hoesung Lee. Il devrait être publié au premier semestre 2022, servira de base aux négociations internationales et sera prêt à temps pour le premier bilan mondial dans le cadre de l'accord de Paris en 2023.


« La science est essentielle pour faire face à la crise climatique et aux autres défis de la durabilité », a déclaré la Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay. « Le travail du GIEC est d'une importance capitale ici. Et l'UNESCO, en tant qu'hôte du GIEC-52, est déterminée à s'appuyer sur son expertise scientifique, ainsi que sur le travail et l'expérience de ses réserves de biosphère, de ses sites du patrimoine naturel et de ses programmes éducatifs, pour mener la transformation dont nous avons besoin pour les populations et la planète ».


São Tomé e Príncipe développe une telle action transformatrice, pour favoriser un développement qui protège la biodiversité, tout en s'attaquant aux défis liés au climat qui affectent déjà la vie des habitants de l'île, comme les terres agricoles contaminées par l'eau salée à mesure que le niveau de la mer monte. Ces initiatives ont été présentées par José Cassandra, Président du gouvernement régional de la région autonome de Príncipe - Île de Príncipe.
Le panel de discussion intitulé « Planète en péril: transformer les mesures d'action en faveur du climat » a mis l'accent sur la nécessité d'apporter des réponses plus ambitieuses à la crise climatique. Ces dernières années, il y a eu des incendies de forêt, des ouragans et des sécheresses sans précédent, amplifiés par le changement climatique. Des événements moins extrêmes ne sont pas couverts par les médias mais menacent néanmoins des communautés entières. D'éminents scientifiques, des experts du climat, des responsables de la jeunesse et des représentants des peuples autochtones, qui ont une connaissance de première main des questions climatiques, se sont penchés sur les solutions qui s'offrent à nous, sur les moyens de susciter l'ambition d'une action plus efficace en matière de climat, ainsi que sur le rôle et les contributions de la science et du savoir.

De jeunes danseurs sont venus partager leur propre appel à l'action climatique avec « Steps for a change » (marches pour le changement), développé par la scientifique Yunne-Jai Shin, de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et la chorégraphe Emily Lartillot, des Arts en Scène de Montpellier. Utilisant la danse pour illustrer les impacts du changement climatique sur la biodiversité et la société, les danseurs étaient venus pour soutenir l'effort scientifique, en soulignant l'urgence d'agir pour l'avenir de leur génération et des générations qui suivront.
Le GIEC-52 se réunit à huis clos jusqu'au 28 février pour examiner les grandes lignes du rapport de synthèse, élire un membre du bureau du groupe de travail sur les inventaires nationaux de gaz à effet de serre, lancer l'examen régulier des procédures du GIEC et traiter d'autres questions.

* Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l'UNESCO ; Mme Inger Andersen, Directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) ; M. Petteri Taalas, Secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) ; M. Florin Vladu, responsable du programme d'adaptation de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ; M. Hoesung Lee, président du GIEC ; Mme Élisabeth Borne, ministre française de l'écologie et de la transition solidaire