Absentéisme, repli sur soi, désinvestissement... Les signes qu'une personne est en détresse peuvent transparaître au quotidien dans l'entreprise sans qu'on les détecte à temps.
Être attentif·ve à ces signes peut pourtant sauver des vies.
Karine Branger, directrice des ressources humaine chez GFK : "N'avons-nous pas à travers les entretiens annuels, les entretiens de carrière, les entretiens et bilans divers une multitude d'opportunités pour identifier, détecter et agir ?"
Une femme sur trois sera victime de violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie, selon l'Organisation mondiale de la santé. Les violences de genre ne relèvent pas simplement de la sphère privée ou personnelle : elles sont un problème de société. À ce titre, la société dans son ensemble doit se mobiliser dans la lutte. À commencer par les entreprises, dont le pouvoir d'action sur le sujet est souvent méconnu.
Devenir témoins : des formations de sensibilisation dans les entreprises
Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à accueillir des formations dispensées par des associations sur ces sujets : harcèlement, violences intrafamiliales, violences de genre, sexisme ordinaire... Women Safe a par exemple accompagné AACC, l'association des agences de conseil en communication, à l'automne 2019.
Le but ? Apprendre à détecter une potentielle victime et savoir lui tendre la main. Pour cela, les formations visent à sensibiliser toute personne, qu'elle travaille ou non dans un service de ressources humaines, à identifier les signes traumatiques.
Les traces de violences sous nos yeux
Salaires versés sur un compte au nom de l'époux, désinvestissement dans le travail, changement brutal dans le comportement physique ou vestimentaire... Les signes pris individuellement peuvent paraître anodins. Ils sont pourtant là pour celles et ceux sensibilisé·es à les voir. Parce qu'elle est un lieu où la victime s'extraie momentanément de l'emprise de son agresseur, l'entreprise est favorable à une prise de conscience individuelle et collective.