En vertu du principe de sauvegarde, la Fédération iranienne de judo est suspendue

Fédération internationale de Judo - 19/09/2019 13:45:00


Dans la suite d'actes contraires à la charte du judo international commis par la fédération iranienne à l'occasion des Championnats du monde de judo à Tokyo 2019, la Fédération internationale de judo a prononcé la suspension de la fédération de l'Iran de toutes les compétitions, activités représentatives organisées ou autorisées par la Fédération internationale de judo et ses unions.

FAITS ET PROCEDURE

Lors des derniers Championnats du monde 2019 à Tokyo, le 28 août dernier, la Fédération internationale de judo (FIJ) a été informée que le judoka iranien, M. Saeid MOLLAEI (-81 kg), avait été enjoint par les autorités et la Fédération de son pays, de se retirer en cas de confrontation éventuelle avec un athlète israélien, dans ce cas, M. Sagi MUKI.

Ces faits et ces agissements sont en contradiction flagrante avec les termes de la lettre que les présidents Seyed Reza SALEHI AMIRI, président du CNO d'Iran IR et Arash MIRESMAEILI, président de la Fédération iranienne de judo, IR, précisant qu '«... au moyen de cette lettre, nous voudrions confirmer que le CNO de l'Iran IR respectera pleinement la Charte olympique et son principe de non-discrimination et que la Fédération de l'Iran IR se conformera pleinement à la Charte olympique et aux statuts de la FIJ. ... "

En outre, ils constituent une violation grave et une violation flagrante des Statuts de la FIJ, de ses intérêts légitimes, de ses principes et de ses objectifs, ainsi que du Code de déontologie de la FIJ et de la Charte olympique en particulier.

Sans préjudice d'autres allégations, ces faits et actions constituent spécifiquement une violation des textes suivants:

- Les statuts de la FIJ et notamment:

L'article 1.2.2 (respect du principe de l'universalité et de la neutralité politique de la FIJ).

L'article 1.2.4 (rejet de toute forme de discrimination, quelle qu'en soit la raison, liée notamment à la race, la couleur, le sexe, l'orientation sexuelle, la langue, la religion, l'opinion politique, l'opinion politique ou autre, l'origine nationale ou sociale, la richesse, la naissance ou toute autre raison). autre situation).

- Le règlement Sport et Organisation de la FIJ (SOR) et en particulier:

l'article 1.2.2 (match trucage et manipulation de compétition).

- Le code de déontologie de la FIJ.

- la charte olympique.

Le Comité exécutif de la FIJ a estimé qu'une telle conduite était intolérable et, en conséquence, a décidé, conformément à l'article 28 des Statuts de la FIJ, d'engager une procédure disciplinaire contre la Fédération iranienne de judo et de soumettre l'affaire à la Commission disciplinaire de la FIJ du la première instance.

CONCERNANT LE DOSSIER DE CAS

La Commission note que l'article 28.2 des statuts de la FIJ est applicable à l'affaire.

Les actes allégués sont suffisamment graves pour envisager l'application d'une suspension préventive conformément à l'article 28.2.4 des statuts de la FIJ.

La Commission note que des actions similaires ont été observées par le passé. Lors des Jeux olympiques de 2004, le président de la Fédération iranienne de judo, M. Arash MIRESMAEILI, a été chargé par les autorités iraniennes de se retirer de la compétition afin d'éviter une compétition potentielle contre un athlète israélien. La même situation s'est également produite lors du Grand Chelem de Paris 2019 concernant M. Saeid MOLLAEI.

La Commission note que le prochain événement de la FIJ sera le Grand Prix de Tachkent le 20 septembre 2019.

La Commission a de bonnes raisons de croire que la Fédération iranienne de judo poursuivra ou commettra de manière répétée une faute ou commettra toute autre infraction contre les intérêts, principes ou objectifs légitimes de la FIJ.

PAR CES MOTIFS, LA COMMISSION DISCIPLINAIRE DE LA FIJ

- Prononce contre la Fédération iranienne de judo une suspension préventive de toutes les compétitions, activités représentatives organisées ou autorisées par la Fédération internationale de judo et ses unions, à compter du 18 septembre 2019 jusqu'à la décision finale de la Commission concernant cette affaire.

- décide que cette suspension protectrice est immédiatement exécutoire, même si la sanction n'est pas encore définitive.

- Indique que cette décision doit être communiquée à:

M. Marius VIZER, président de la FIJ;

M. Jean Luc ROUGE, Secrétaire général de la FIJ;

M. Obeid AL ANZI, président de la JUA;

M. Mohamed MERIDJA, Directeur de l'éducation et des entraîneurs de la FIJ;

M. Vladimir BARTA, directeur des sports de la FIJ;

Fédération iranienne de judo;

- Informe la Fédération iranienne de judo que cette décision est susceptible de recours devant le Tribunal d'arbitrage du sport. Le délai de recours est de vingt et un jours à compter de la réception de la décision attaquée.