Stimuler le partenariat entre l'Europe et le monde arabe et relever ensemble les défis mondiaux
Le tout premier sommet Union européenne-Ligue des États arabes (LEA) s'est tenu les 24 et 25 février à Charm El-Cheikh. Il a réuni des représentants des 49 pays de la Ligue des États arabes et de l'Union européenne.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, représentait l'Union européenne, aux côtés du président du Conseil européen, Donald Tusk, qui a également coprésidé le sommet avec le président égyptien, Abdel Fattah Al Sisi.
Des dirigeants des 28 États membres de l'UE et des 21 pays de la Ligue des États arabes, ainsi que le secrétaire général de la LEA, étaient également invités. La haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité/vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini, et le commissaire pour la politique européenne de voisinage et les négociations d'élargissement, Johannes Hahn, participaient également au sommet.
«Je voudrais qu'ensemble, nous défendions les valeurs fondamentales que sont le respect des droits de l'homme et la tolérance. Notre histoire commune et notre proximité géographique nous appellent à travailler ensemble», a déclaré le président Jean-Claude Juncker lors de la séance d'ouverture du sommet. «Ensemble, les États membres de la Ligue arabe et de l'Union européenne représentent 12 % de la population mondiale. Ce que nous pouvons faire ensemble pour assurer la stabilité de nos régions et au-delà pèse bien plus que notre poids démographique».
Les dirigeants se sont également mis d'accord sur une déclaration commune, qui résume le large éventail de domaines examinés.
Coopération entre l'Europe et le monde arabe
Au cours de leurs discussions, l'Union européenne et la Ligue des États arabes ont réaffirmé qu'une coopération régionale renforcée est essentielle pour trouver des solutions communes aux défis communs. Elles ont renouvelé leur engagement de créer de nouvelles possibilités grâce à une approche collaborative, en plaçant les personnes, en particulier les femmes et les jeunes, au coeur de leurs efforts communs. Les dirigeants ont reconnu le rôle important joué par la société civile. Les deux parties sont également convenues de renforcer leur coopération économique et se sont engagées à élaborer un programme concret, en particulier dans les domaines du commerce, de l'énergie, de la science, de la recherche, de la technologie, du tourisme et de l'agriculture, et dans d'autres secteurs mutuellement bénéfiques.
Défis mondiaux
Les dirigeants de l'UE et des pays arabes ont exprimé leur engagement en faveur du multilatéralisme et d'un système international fondé sur le droit international. Une coopération accrue entre l'Union européenne, la Ligue des États arabes, les Nations unies et l'Union africaine est essentielle pour relever les défis mondiaux. Ils ont réaffirmé leur plein soutien au programme universel pour l'après-2030 en faveur du développement durable. Ces principes devraient guider les actions visant à relever des défis communs tels que le changement climatique, le respect du droit international en matière de droits de l'homme, la migration irrégulière, le trafic et la traite d'êtres humains, la protection et le soutien aux réfugiés et la lutte contre la haine et l'intolérance. Les dirigeants ont également évoqué leurs préoccupations à l'égard des menaces pesant sur la paix et la sécurité, telles que le terrorisme et la radicalisation. Tous ces défis mondiaux nécessitent un travail concerté, dans le respect du droit international.
Questions régionales
Comme l'a souligné la haute représentante et vice-présidente Federica Mogherini, les dirigeants ont eu des discussions constructives, sérieuses et approfondies sur des questions régionales telles que le processus de paix au Proche-Orient et les récents événements en Syrie, en Libye et au Yémen. Ils ont réaffirmé leur engagement en faveur des processus menés sous l'égide des Nations unies, ainsi que leur soutien sans réserve aux envoyés et représentants spéciaux des Nations unies. Ils ont réaffirmé leurs positions communes sur le processus de paix au Proche-Orient et ont réitéré leur engagement de parvenir à une solution à deux États, en tant que seul moyen réaliste de parvenir à une paix juste, durable et globale. Ils ont également réaffirmé la nécessité de soutenir l'UNRWA et ont appelé à un changement fondamental pour améliorer la situation dans la bande de Gaza. En ce qui concerne la Syrie, ils ont rappelé que la seule solution durable est une véritable transition politique, conformément au communiqué de Genève de 2012, et sont convenus que leurs politiques respectives à l'égard de la Syrie seraient menées en phase avec les progrès tangibles réalisés vers un règlement politique pacifique. En ce qui concerne la Libye, ils ont exprimé leur soutien à l'égard de l'action menée par les Nations unies et de la mise en oeuvre de l'accord politique libyen conclu en 2015, et ont appelé tous les Libyens à participer de bonne foi à l'action des Nations unies. En ce qui concerne le Yémen, les dirigeants ont salué l'accord de Stockholm et, en particulier, le cessez-le-feu conclu à Hodeidah, et ont appelé à un acheminement rapide, en toute sécurité et sans entrave de l'aide humanitaire.