Les communes et les départements de banlieue n'ont pas vocation à devenir des sous-arrondissements de la capitale !
Dans le journal Le Parisien daté du 11 septembre 2018, Benjamin GRIVEAUX, porte-parole du Gouvernement affirme être favorable à la suppression des départements de petite couronne.
Ces propos soulèvent de profondes inquiétudes quant aux motivations du Gouvernement et de son porte-parole.
Alors que la gouvernance en Ile-de-France - complexifiée par les récentes lois - doit être simplifiée, je déplore le dogmatisme qui consiste à ressasser les sempiternelles idées reçues de la suppression de collectivités comme solution miracle au rayonnement international de la capitale.
Cette Arlésienne témoigne de l'éloignement entre ces pensées technocratiques et les besoins réels des habitants et des acteurs de terrain. Il s'agit là d'une chimère qui peinent à convaincre et à masquer l'absence de résultats de la politique économique du gouvernement et ses difficultés d'une ampleur inédite.
Pourtant, depuis plus d'un an, loin d'être attachés au statu quo, les Départements franciliens font des propositions et exigent une étude d'impacts sérieuse sur une possible réforme territoriale. Une telle étude n'a jamais été entreprise car elle démontrerait - j'en suis convaincu - les conséquences extrêmement néfastes de la suppression des départements, en premier lieu pour les plus fragiles, les retraités, la jeunesse et pour l'ensemble des habitants. Or, ces derniers expriment un profond attachement aux collectivités de proximité que sont les communes et les départements. 78% des Val-de-Marnais refusent d'ailleurs la suppression du Val-de-Marne.
Par ailleurs, que faut-il comprendre lorsque le porte-parole du Gouvernement affirme que « [Paris] n'est pas à la bonne taille pour assurer pleinement son rang de ville-monde. Il faut voir plus grand, jusqu'aux limites de la petite couronne » ?
Je n'ose pas concevoir que des réflexions de couloir sur l'annexion politique ou administrative par Paris de communes périphériques puissent exister. Les communes et les départements de banlieue n'ont pas vocation à devenir des sous-arrondissements de la capitale.
Ces réflexions hasardeuses ne doivent pas nous éloigner du seul défi qui vaille pour améliorer la vie des habitants et renforcer l'attractivité de notre région : la lutte contre les inégalités.
Dans ce combat, las des effets d'annonces, les départements et les communes innovent, agissent au quotidien malgré les contraintes budgétaires imposées par le gouvernement.
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