PyeongChang 2018. Permettre à tous les athlètes intègres de concourir sur un pied d'égalité

CIO - Comité International Olympique - 11/10/2017 10:15:00

Le programme de réanalyse des échantillons de Vancouver 2010 et le groupe de travail antidopage avant les Jeux permettront à tous les athlètes intègres de concourir sur un pied d'égalité à PyeongChang 2018

En prélude aux prochains Jeux Olympiques d'hiver, et alors que les enquêtes se poursuivent concernant Sotchi 2014, le Comité International Olympique (CIO) a mis en place des mesures spéciales afin de protéger les athlètes intègres. Parmi ces mesures :

. de nouvelles analyses réalisées sur des échantillons conservés depuis les Jeux Olympiques de Vancouver 2010; et
. un solide programme de contrôles ciblés préalables aux Jeux.

Programme de réanalyse des échantillons de Vancouver 2010

Le programme de réanalyse des échantillons des Jeux Olympiques d'hiver de Vancouver 2010 a fait suite à un processus de collecte de renseignements et d'évaluation des risques entamé en janvier 2017 en consultation avec l'AMA et les Fédérations Internationales. Ce programme est à présent terminé, en avance sur le délai de prescription pour les échantillons collectés, lequel expire en février 2018.

Sur les 1 710 échantillons d'urine collectés à Vancouver 2010, 70 pour cent (1 195 échantillons) ont été analysés, notamment les échantillons prélevés sur tous les médaillés et tous les athlètes russes. Trois résultats d'analyse anormaux, provenant tous d'un même athlète, sont actuellement transférés pour une gestion des résultats.

"Ces nouvelles analyses à grande échelle sont une autre preuve de l'engagement du CIO à lutter contre le dopage et à protéger les athlètes intègres", a déclaré le président du CIO, Thomas Bach.

"Le programme de réanalyse de Vancouver 2010 a été mené en totale coopération avec l'AMA et avec le soutien de parties prenantes telles que des Fédérations Internationales et des experts", a-t-il ajouté.

Le programme de réanalyse est à présent entré dans la phase de gestion des résultats, et le détail du cas ne peut être communiqué qu'une fois la procédure achevée et la notification de l'infraction aux règles antidopage dûment reçue par l'athlète concerné, conformément à l'obligation légale.

Les analyses des échantillons prélevés durant les Jeux Olympiques d'hiver de Vancouver 2010 ont été effectuées au moyen de méthodes analytiques plus perfectionnées dans le but de détecter la présence de substances interdites qui n'auraient pas pu être décelées par les méthodes en usage au moment de cette édition des Jeux.

"S'agissant des Jeux Olympiques d'hiver de PyeongChang 2018, les contrôles antidopage avant les Jeux sont déjà en cours, avec une attention spéciale sur les sports et pays à haut risque", a conclu Thomas Bach.

Les nouvelles analyses réalisées sur des échantillons de Vancouver 2010 ont été conduites dans le cadre d'un programme de réanalyse des échantillons similaire à celui des Jeux Olympiques de Beijing 2008, lequel est terminé, et de Londres 2012, qui est toujours en cours.

Groupe de travail antidopage avant les Jeux

S'appuyant sur le succès du groupe de travail antidopage mis sur pied avant les Jeux Olympiques de Rio 2016, le CIO et l'AMA ont établi un groupe de travail similaire avant les Jeux de PyeongChang 2018.

Cette initiative renforcera l'importance des contrôles ciblés et approfondis sur des athlètes qui concourront potentiellement à ces Jeux grâce à un effort coordonné de toutes les organisations antidopage concernées aux niveaux national et international.

L'objectif du groupe de travail antidopage avant les Jeux n'est pas de remplacer le programme de contrôles avant les Jeux mais plutôt d'identifier les éventuelles lacunes à cet égard et de faire des recommandations aux organisations compétentes afin qu'elles prennent les mesures correctrices nécessaires.

L'AMA, en collaboration avec le CIO, supervisera ce groupe de travail composé de représentants des Fédérations Internationales (FI) de sports d'hiver et des organisations nationales antidopage suivantes (ONAD) :

. Agence antidopage danoise - Anti-Doping Denmark (ADD) ;
. Centre canadien pour l'éthique dans le sport (CCES) ;
. Agence antidopage japonaise - Japan Anti-Doping Agency (JADA) ;
. Agence antidopage britannique - United Kingdom Anti-Doping (UKAD) ; et
. Agence antidopage américaine - United States Anti-Doping Agency (USADA).

Une évaluation et une analyse des risques, axées sur les sports et les pays qui présentent un risque potentiel, avec un accent mis plus particulièrement sur les athlètes russes, ont été effectuées par le groupe de travail en août et des recommandations détaillées adressées aux FI et aux ONAD en septembre.

L'engagement de toutes les FI de sports d'hiver, des ONAD et des Comités Nationaux Olympiques (CNO) d'ici aux Jeux de PyeongChang permettra de continuer à protéger l'intégrité du sport et le droit des athlètes intègres à concourir sur un pied d'égalité.

Des analyses et des enquêtes médico-légales sont en cours concernant Sotchi 2014

Ces dispositions viennent compléter les mesures drastiques prises par le CIO à la suite des conclusions du rapport McLaren sur le dopage et la manipulation en Russie, lesquelles ont mis en lumière une grave atteinte à l'intégrité des Jeux Olympiques et du sport en général. Le CIO a ainsi constitué en juillet 2016 une commission d'enquête et une commission disciplinaire, dont les travaux sont en cours.

La commission disciplinaire, placée sous la présidence du membre du CIO Denis Oswald, est chargée d'enquêter sur les délits de dopage présumés commis par des athlètes russes ayant participé aux Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi 2014 et sur la manipulation de leurs échantillons. Selon le professeur Richard McLaren, "la personne indépendante n'est pas une autorité chargée de la gestion des résultats au sens du Code mondial antidopage et n'a donc pas le pouvoir d'établir des cas d'infraction aux règles antidopage à l'encontre d'athlètes particuliers. (...) Il appartiendra à chaque autorité chargée de la gestion des résultats de décider si les éléments de preuve fournis, pris indépendamment ou ensemble, constituent une base suffisamment solide pour déterminer un cas d'infraction aux règles antidopage". C'est la raison pour laquelle la commission Oswald doit apporter ces éléments de preuve, au moyen notamment d'analyses médico-légales effectuées sur les flacons contenant les échantillons.

La commission d'enquête, présidée par l'ancien président de la Confédération suisse, Samuel Schmid, a pour mission quant à elle de se pencher sur la manipulation organisée du système antidopage en Russie telle que révélée par le rapport McLaren, en particulier dans le cadre des Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi 2014. Cette commission est également chargée des analyses médico-légales effectuées sur les flacons contenant les échantillons.

Le CIO a procédé à la réanalyse des 254 échantillons d'urine prélevés sur les athlètes russes lors des Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi 2014, étant donné que le mandat confié à Richard McLaren ne prévoyait pas la réanalyse complète de ces prélèvements.

Ces mesures s'inscrivent dans le droit fil du changement de philosophie visant à protéger les athlètes intègres, ainsi que le préconise l'Agenda olympique 2020, la feuille de route stratégique pour l'avenir du Mouvement olympique.