Un observatoire atmosphérique en Afrique australe pour comprendre les interactions entre les aérosols et le climat

IPSL-Institut Pierre Simon Laplace - 25/05/2015 17:10:00


Situé sur la côte atlantique australe, l'Henties Bay Aerosol Observatory (HBAO), établi en 2011 par le LISA, la North-West University (Afrique du Sud), et l'Université de Namibie, monte en puissance pour étudier les effets des aérosols atmosphériques sur le climat.

D'après le GIEC, l'Atlantique sud-tropical et l'Afrique Australe entre 5° et 30°S sont parmi les régions du globe où les modèles climatiques divergent dans leurs prédictions de l'effet radiatif des aérosols, et où le réchauffement climatique et la réduction des précipitations seraient les plus intenses.

La région est un véritable laboratoire naturel pour étudier les interactions des aérosols avec le rayonnement solaire et les nuages. En effet, elle est caractérisée par une couche quasi-permanente de nuages (stratocumulus) qui se situe au sommet de la couche limite marine, tout en étant le carrefour d'aérosols d'origine très diverses aux propriétés physiques et chimiques très variées.

En effet, l'Afrique australe est la plus importante source mondiale d'aérosols de feux de biomasse, contribuant actuellement à environ 50% des émissions globales, mais compte également des sources importantes d'aérosols terrigènes, des zones industrielles très développées, et l'un des écosystèmes marins des plus productif au monde, le courant de Benguela.

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