Avec l'arrivée annoncée d'un magasin C&A ou la mise en ligne d'une pétition plus ou moins spontanée demandant l'implantation d'un magasin Kiabi à Lamothe-Magnac, les promoteurs de la zone O'Green tentent de mettre la pression sur les élus et de créer des dissensions au sein de l'exécutif intercommunal.
Au moment de la création du parc commercial O'Green, les élus de l'agglomération ont été très clairs avec les promoteurs en autorisant cette zone à la condition sine qua non de réserver l'équipement de la personne et notamment le prêt à porter au centre-ville.
Il convient de rappeler que, dans notre pays, les autorisations commerciales sont régulées par la loi au travers des CDAC (Commissions Départementales d'Aménagement Commercial), commissions auxquelles les élus sont associés. Cette politique a été mise en oeuvre dans le but de construire un développement harmonieux de l'agglomération. Or, aujourd'hui, l'Agglomération d'Agen compte une zone commerciale stratégique mais fragile, c'est le centre-ville d'Agen dont la part de marché n'a cessé de reculer, en passant de 60% dans les années 60 à aujourd'hui, à peine 15%.
Au delà de la simple installation d'un magasin en périphérie, cette implantation pose la question du devenir du coeur de notre agglomération, autour d'une question majeure à moyen et long terme : quel centre-ville voulons-nous ?
Voulons-nous qu'il soit une zone de prospérité dans lequel il fait bon vivre, acheter, se divertir et résider... ?
Ou voulons-nous qu'il devienne une zone de précarité à l'image d'autres centres-villes ?
À Agen, nous avons choisi ! Nous voulons que le centre-ville reste un espace de vie au service de toute l'agglomération, un espace qualitatif dans tous les domaines que ce soit les services, l'habitat, l'offre commerciale. C'est le sens de la piétonisation du boulevard de la république, de la rénovation des cornières, de la rénovation du boulevard Carnot et plus globalement du projet Agen Coeur Battant.