Sites naturels d'escalade : Que fait la fédération ?

FFME - Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade - 08/12/2014 18:45:00


Cette année, sur fond propre, 10 000euros sont consacrés au rééquipement de 5 sites d'escalade.
Certains diront que c'est trop peu et que c'est indigne d'une fédération.
Certains, plus optimistes, diront que c'est un bon début qui va perdurer et augmenter dès l'an prochain.

Les réalistes qui connaissent le dossier diront que c'est une goutte d'eau au milieu des dizaines d'actions fédérales réalisées chaque année en faveur des sites naturels d'escalade. Un complément aux milliers d'euros investis par les collectivités territoriales pour le développement de l'activité et gérés directement par les comités départementaux et régionaux de la fédération.

Ils ont raison : c'est effectivement une goutte d'eau, petite goutte qui a fait 5 heureux, les 5 gestionnaires des sites concernés.

Et à côté de cette goutte, il convient de rappeler les actions « sites naturels d'escalade » de la FFME.

Que fait la FFME en faveur des sites naturels d'escalade ?

La fédération, c'est 96 comités départementaux et des centaines de bénévoles équipeurs passionnés qui s'investissent dans les falaises. Combien de falaises sont gérées, suivies, entretenues par les comités départementaux du Var, de l'Isère, de la Drôme, de l'Ardèche, du Lot, d'Ille et Vilaine, du Jura... ? Il suffit de consulter les topos pour avoir un aperçu. Combien de points d'ancrage fournis aux équipeurs chaque année ? Combien de voies surveillées, entretenues ? Combien de relais changés ?

Et ça ne s'arrête pas là :

La FFME poursuit son fort engagement dans la gestion des sites. Sa première priorité : défendre l'accès libre et gratuit pour tous dans tous les sites d'escalade. Et si aujourd'hui, nous pouvons encore grimper dans les Calanques ou dans les Vosges du Nord..., c'est grâce à l'investissement de la fédération et au travail conjoint avec les différents partenaires (collectivités, Office national des forêts, conservatoires des espaces naturels, Parcs...). Ce sont des discussions de longue haleine, où la Direction technique nationale de la FFME accompagne le comité départemental ; un seul but : convaincre de l'importance de la pratique et de la nécessité à ouvrir les sites gratuitement et pour tous.

Les défaitistes diront que pour certains sites, la FFME n'a pas encore réussi, l'escalade reste interdite. Et pourtant, la fédération mène un travail de fourmi, elle joue son rôle de conseil pour permettre, si c'est possible, l'ouverture. Et si tous les sites de la « Route de la grimpe » ne sont pas encore ré-ouverts, le site des Abeilles à Opoul l'est. Si ce site est à nouveau accessible à tous, c'est parce que la fédération a décidé de prendre la responsabilité de la gestion de ce site.

Qu'est ce que ça signifie ? Sur ce site, la FFME a signé une convention avec le propriétaire de la falaise, convention qui donne la garde du site à la fédération et pour lequel la fédération engage fortement sa responsabilité. C'est la responsabilité de la fédération qui pourra être recherchée en cas d'accident. Pour cette même année 2014, des conventions ont été signées dans la Drôme, en Savoie. Des conventions sont en cours de signature dans le Bas-Rhin, dans le Var, dans l'Oise... La fédération compte aujourd'hui 800 sites conventionnés, 800 sites dont elle doit organiser l'équipement, l'entretien au travers de ses comités départementaux, 800 sites qu'elle ouvre à tous les grimpeurs (licenciés ou non) gratuitement. Dans le paysage des sports de nature français, quelques fédérations conventionnent avec des propriétaires. Mais, conventionner 800 sites en engageant fortement sa responsabilité, une fédération le fait : la FFME.

Aujourd'hui, consciente que 90 000 licenciés peuvent difficilement assumer pour plusieurs millions de pratiquants de l'escalade, la FFME travaille à d'autres solutions pour une gestion durable des sites. Notamment, elle oeuvre avec les collectivités et tout particulièrement les conseils généraux, pour que chacun trouve sa place dans le dispositif de gestion des sites et pour que chacun prenne ses responsabilités dans leur aménagement, entretien et suivi.

Ces actions sont menées pour l'avenir de l'escalade pour tous, pour que les jeunes grimpeurs d'aujourd'hui accèdent encore aux falaises demain, et pour que nos sites sportifs offrent une qualité d'équipement permettant une pratique sûre.

Trois cadres de la Direction technique nationale sont au service des sites naturels et travaillent au quotidien avec tous les bénévoles et les cadres techniques des comités territoriaux. Ils sont accompagnés par le service juridique fédéral : chaque problème posé, chaque question site fait l'objet de son analyse.

La fédération, c'est un Conseil d'administration, une Direction technique nationale, ce sont 26 comités régionaux, 96 comités départementaux, plus de 1 000 clubs et 90 000 licenciés : tous nous avons à coeur de protéger nos sites d'escalade, de les embellir et de les ouvrir à tous.

Pour le plaisir de grimper en falaise, défendre, pérenniser l'accès aux sites d'escalade et améliorer l'équipement, c'est en rejoignant la FFME et en prenant une licence que vous y contribuez.