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Ce mercredi (29 novembre 2023), les ministres des Affaires étrangères des pays de l'OTAN ont clôturé deux jours de réunion à Bruxelles, durant lesquels ils ont discuté du soutien à l'Ukraine, de la préparation du sommet de Washington et des enjeux de sécurité nécessitant une attention immédiate, notamment dans les Balkans occidentaux et dans le voisinage méridional de l'OTAN.

Le Conseil OTAN-Ukraine s'est réuni pour la première fois au niveau des ministres des Affaires étrangères, en présence du ministre ukrainien, Dmytro Kouleba. S'exprimant à l'issue de cette réunion, le secrétaire général, Jens Stoltenberg, a annoncé que les Alliés avaient approuvé un ambitieux programme de travail pour l'année prochaine, couvrant les thématiques de la sécurité énergétique, de l'innovation et de l'interopérabilité. « Nous nous employons à transformer l'ensemble complet de mesures d'assistance en faveur de l'Ukraine en un programme pluriannuel destiné à aider le pays à passer d'équipements et de normes de l'époque soviétique aux équipements et aux normes OTAN, afin que ses forces soient pleinement interopérables avec celles des Alliés », a-t-il ajouté.

Les ministres des Affaires étrangères ont également fait le point sur les progrès de l'Ukraine sur la voie de l'adhésion à l'OTAN et lui ont indiqué, dans une série de recommandations, les réformes que le pays devrait mener en priorité, parmi lesquelles la lutte contre la corruption, le renforcement de l'état de droit et le respect des droits de la personne et des droits des minorités. Selon le secrétaire général, « au cours de l'année écoulée, l'Ukraine a remporté les batailles de Kyïv, de Kharkiv et de Kherson. Et elle continue d'infliger de lourdes pertes à la Russie. Plus important que tout : l'Ukraine, État souverain, indépendant et démocratique, prend le dessus. Il s'agit là d'un accomplissement majeur, et d'une grande victoire ». Il a ajouté que « l'Ukraine est plus proche de l'OTAN que jamais » et que « nous continuerons de lui apporter notre soutien en vue de son adhésion ».

À propos de la situation sur le terrain, M. Stoltenberg a souligné les progrès substantiels accomplis cette année par l'Ukraine, tant sur terre qu'en mer Noire. Il a précisé que la Russie était en train de perdre une partie de l'influence politique dont elle jouit dans son étranger proche, qu'elle devait déplorer plus de 300 000 morts, qu'elle avait perdu une bonne partie de ses forces conventionnelles et qu'elle était sous pression sur le plan économique. « La Russie est désormais plus faible politiquement, militairement et économiquement (...) et, au fil des ans, en devenant plus dépendant de la Chine, Moscou hypothèque son avenir », a-t-il déclaré, avant de conclure que « tout cela montre bien qu'en envahissant l'Ukraine, Vladimir Poutine a commis une erreur stratégique. »

Le secrétaire général a toutefois averti qu'il ne fallait pas sous-estimer la Russie car les objectifs qu'elle poursuit en Ukraine n'ont pas changé. De vastes stocks de missiles lui permettent de continuer à cibler le réseau électrique et les infrastructures énergétiques de l'Ukraine. M. Stoltenberg s'est donc réjoui que les Alliés continuent de renforcer les moyens de défense aérienne de l'Ukraine, notamment au travers de l'accord conclu récemment entre vingt pays de l'Alliance en vue de la mise en place d'une coalition pour la défense aérienne de l'Ukraine. Il a indiqué que « cela contribuera à protéger les forces armées et les villes d'Ukraine, et à sauver des vies humaines ».