La région met en place une aide complémentaires pour les étudiants des formations sanitaires et sociales de l'Île de la Réunion

REGION Réunion - 11/10/2023 09:20:00



un cours de formation des infirmières


Certains étudiants ont indiqué devoir renoncer à l'accès aux soins, à une alimentation saine ou dans certains cas plus extrême, renoncer à se loger convenablement. En outre, les établissements pointent une
corrélation certaine entre la précarité des étudiants et les taux d'abandons constatés en début d'année.

Cette situation ne pouvait pas laisser la Région REUNION et son exécutif indifférent

Il en résulte que ertains chantiers structurants sont ou seront entamés prochainement par la Région Réunion autour de l'accès aux soins, la restauration collective, la lutte contre la précarité menstruelle ou encore la mutualisation d'internats dans le cadre du Schéma Régional des Formations Sanitaires et Sociales (SRFSS). Mais dès à présent,

La Région a également décidé de mettre en oeuvre une mesure d'aide complémentaire - pouvant aller jusqu'à 400 euros maximum - en faveur de tous les étudiants boursiers relevant de la responsabilité de la Région Réunion au titre des formations sanitaires et sociales pour l'année 2023- 2024.

>>> Cette aide basée sur une majoration mensuelle de 40 euros dans la limite de 400euros, vise notamment à favoriser l'accès aux soins pour les étudiants. Elle serait versée en une fois, dès la fin du mois d'octobre. En effet, c'est à cette période que les dépenses sont les plus importantes (outils pédagogiques,frais de logement, frais de scolarité...).



LES BÉNÉFICIAIRES


L'aide forfaitaire sera versée à tous les étudiants boursiers au titre de l'année 2023- 2024.


LES MODALITÉS DE CALCUL ET DE VERSEMENT DE L'AIDE

Le montant individuel accordé sera fonction de la durée de la formation suivie en 2023-2024. Elle sera calculée comme suit : nombre de mois X 40euros dans la limite de 400euros.

Soit pour une formation d'ambulancier (4 mois), un montant de 160 euros. Pour la grande majorité des boursiers, dont la formation s'étale sur une année scolaire pleine, l'aide sera ainsi de 400 euros. L'aide serait versée à la fin du mois d'octobre.

VOLUMÉTRIE ET ENVELOPPE BUDGÉTAIRE


Sur la base d'un nombre de boursiers estimé à 1 000, la commission permanente du 06/10/2023 a voté une enveloppe de 400 000 euros à cette mesure d'urgence.

Pour rappel, une enveloppe de 3 500 000 euros avait été déjà validée par la commission permanente du 18 août 2023 au titre du dispositif de bourses.
Soit un montant total de près de 4 000 000 euros en faveur de l'égalité des chances étudiants des filières sanitaires et sociales.

Plus largement, la Collectivité régionale alloue un budget de plus de 25 000 000 euros en 2023 pour les formations sanitaires et sociales, grâce notamment au soutien du FSE.

LE CONTEXTE

La loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, donne compétence aux régions pour le financement, l'agrément des établissements de formation sanitaire et sociale ainsi que pour l'organisation et le versement des bourses en faveur des élèves et des étudiants qui y sont inscrits.
En 2023, l'engagement de la collectivité en faveur des Formations Sanitaires et Sociales représente une enveloppe de 25 millions d'euros grâce au soutien du FSE. En outre, depuis 2005, la Région Réunion
octroie une aide financière aux étudiants inscrits dans les formations sanitaires et sociales dispensées par les instituts et écoles qu'elle agrée.

Ce dispositif de bourse vise à favoriser l'accès des jeunes réunionnais aux formations sanitaires et sociales, à améliorer leurs conditions de vie durant leurs études et à contribuer à leur réussite.
Conformément au cadre réglementaire, la région met en oeuvre le dispositif de bourse selon les taux et barèmes applicables au titre des bourses de l'enseignement supérieur.

Sur cette base, pour l'année universitaire 2023-2024 les étudiants de La Réunion profiteront d'une :

>>> revalorisation nationale décidée en mars 2023 de 37 euros applicable à tous les échelons ;


>>> revalorisation spécifique dans les départements d'outre-mer d'un montant de 30 euros applicable à tous les échelons de bourse. Soit une revalorisation de 67 euros mensuels applicable à l'ensemble des échelons, au
titre de l'année 2023-2024.


Cependant, si ces revalorisations étaient largement attendues par les étudiants, ces derniers restent en grande difficulté au quotidien, notamment face à l'augmentation significative du coût de la vie. Ils ont
eu l'occasion de faire part de ces difficultés à l'occasion des échanges avec la vice-présidente en charge de la formation professionnelle organisés au mois de mai 2023.

Localement, ces constats sont aggravés par :

>>> la situation particulière de La Réunion, marquée par l'insularité et l'éloignement. Selon les chiffres de l'INSEE datant de 2022, l'alimentaire coûte 37 % plus cher qu'en France continentale ;

>>> la typologie des apprenants des filières sanitaires et sociales qui ont dans certains cas des charges de famille alors que la bourse est calibrée sur les besoins d'étudiants résidant au domicile familiale ;

>>> le manque de logement et de restauration collective adaptés et accessibles.



Krysla CHANE-SING-GUAN
Chargée de communication FEDER - INTERREG & Coopération Régionale
Direction de l'Information et de la Communication
Mèl. : krysla.chane-sing-guan@cr-reunion.fr
T / 02 62 48 70 63
M / 0693 880 272


REGION Réunion

Huguette BELLO
Présidente de la Région Réunion



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La Réunion (auparavant île Bourbon ) est une région d’outre-mer au sein de la République Français. Géographiquement elle est une île de l’océan Indien en Afrique de l’Est, à l’est de Madagascar et 175 km (109 mi) au sud-ouest de l’île Maurice. En janvier 2020, elle comptait 859 959 habitants.

Comme en France, la langue officielle est Français. En outre, la majorité de la population de la région parle créole réunionnais.

Sur le plan administratif, la Réunion est l’une des 18 régions de France,avec le statut modifié de la région d’outre-mer, et une partie intégrante de la République avec le même statut que la France métropolitaine. La Réunion est une région ultrapériphérique de l’Union européenne et fait partie de la zone euro.


LA RÉGION, COMMENT ÇA MARCHE ?

En France, la Région est une division administrative du territoire et une collectivité territoriale décentralisée. Quel est son fonctionnement?

La Présidente / le Président
Elu par les conseillers régionaux, le Président est le “chef» de l’exécutif régional; fixe les priorités de la politique régionale; préside l’assemblée plénière, conduit les débats et fait exécuter les décisions par les services administratifs. Il est en outre responsable du budget régional.

L’Assemblée régionale
C’est le «parlement» de la Région. L’ensemble des élus y siège au moins une fois par trimestre pour décider des grandes orientations de la politique régionale. Le nombre d’élus varie d’une Région à l’autre en fonction de la taille du territoire et du nombre d’habitants. L’assemblée plénière vote notamment le budget.

La Commission permanente
Il s’agit d’une assemblée plus restreinte composée du président, de ses vice-présidents et d’un certain nombre de conseillers régionaux (selon les règlements intérieurs en vigueur dans chaque Région). Tous les groupes politiques y sont représentés, en fonction du verdict des urnes. La commission permanente se réunit chaque mois pour mettre en pratique la politique régionale fixée par l’assemblée plénière en décidant au cas par cas des affaires courantes : elle examine et se prononce sur les dossiers proposés par les commissions thématiques.

Les Commissions thématiques
Economie, transports, culture, formation… autant de sujets qui méritent une attention particulière, une expertise approfondie. C’est le rôle des Commissions thématiques. Elles examinent les dossiers montés à leur demande par les services administratifs puis élaborent les délibérations qui seront soumises au vote final de la commission permanente ou de l‘assemblée plénière.

Le Conseil économique, social et environnemental régional (CESER)
Composé de membres représentants des acteurs socioéconomiques de la Région tels que les entreprises, les syndicats, les chambres de commerce ou d’agriculture ou encore les ONG, le CESER donne son avis sur les grandes orientations de la politique régionale. S’il est obligatoirement saisi de certains dossiers comme la préparation du budget régional, le CESER peut être consulté par le Conseil régional pour n’importe quelle question relative à sa politique et peut même s’autosaisir pour tout sujet d’intérêt régional. Les avis du CESER offrent un éclairage complémentaire aux élus du conseil régional.

Les services administratifs
Les agents régionaux sont chargés de la préparation des dossiers et de l’application des décisions prises par les élus.

LA RÉGION, QUELLES COMPÉTENCES ?
Promulguée le 7 août 2015, la loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) confie de nouvelles compétences aux Régions et redéfinit les compétences attribuées à chaque collectivité territoriale. Voici une synthèse des compétences des Régions au 29 septembre 2016.

La loi NOTRe supprime en premier lieu la clause générale de compétences pour les Régions et les Départements. Cette disposition législative donnait aux collectivités un pouvoir d’initiative pour développer de nouvelles politiques, en dehors de leurs compétences obligatoires. Cette suppression doit améliorer l’efficience des politiques publiques, en limitant les cofinancements.

DES RÉGIONS PLUS FORTES

Moins nombreuses mais plus fortes, les Régions sont en charge de la coordination sur leur territoire de toutes les actions en faveur de l’économie et de l’animation des pôles de compétitivité. Elles pilotent toutes les politiques en matière de transport par trains express régionaux (TER), ainsi que les transports inter-urbains.

Elles disposent de l’autorité de gestion des fonds européens depuis 2014. Elles sont pleinement responsables en matière de formation professionnelle depuis le 1er janvier 2015.

LES COMPÉTENCES EXCLUSIVES DES RÉGIONS


Transports

Après une expérimentation démarrée en 1997, les Régions sont devenues autorités organisatrices des transports en 2002, lors de la décentralisation du TER aux Régions. Depuis cette date, les Régions contractualisent avec SNCF pour que celle-ci mette en œuvre les services TER qu’elles ont préalablement définis.

Les Régions investissent pour acquérir des nouveaux trains modernes, confortables et accessibles. A travers les Contrats de plan Etat-Régions (CPER), elles financent de nombreux projets de modernisation du réseau. Le transport est aujourd’hui le premier poste budgétaire des Régions.

Par la loi NOTRe du 7 août 2015 et la plateforme Etat-Régions du 27 juin 2016, les Régions ont acquis de nouveaux leviers de pilotage pour conduire leurs politiques de mobilité en particulier en matière de transport ferroviaire, et deviennent ainsi des autorités organisatrices de transport de plein exercice.

Le transfert des compétences des Départements à la Région en matière de transports interurbains et de transports scolaires est prévu en 2017. Les gares publiques routières du Département (hors Ile de France et métropole de Lyon) seront transférées à la région au 1er janvier 2017. Concernant les aérodromes, le transfert est de droit pour certains aérodromes relevant de la compétence de l’Etat. Enfin, 272 ports dont l’autorité portuaire est le département sont concernés par le transfert qui devra être effectif au plus tard au 1er janvier 2017.


Enseignement secondaire et supérieur

Depuis les premières lois de décentralisation, la Région s’occupe de la construction, de l’entretien et du fonctionnement des lycées d’enseignement général, des lycées professionnels et des établissements d’enseignement agricole. En 2016, les Régions consacrent 6,6 milliards d’euros à la politique éducative dont 2,7 milliards d’euros d’investissements dans les établissements.

Dans le domaine de l’enseignement supérieur, les récentes lois MAPTAM et NOTRe ont conforté et renforcé le rôle de la Région, reconnue comme un interlocuteur privilégié de l’Etat et comme le chef de file de l’intervention des collectivités territoriales. Les Régions ont ainsi à établir des stratégies régionales pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation (SRESRI) afin de mieux coordonner leurs actions sur les territoires et de s’articuler étroitement avec les stratégies de développement économique (SRDE-II) et d’aménagement du territoire (SRADDET).


Formation professionnelle, apprentissage et alternance

Dès 1983 les Régions se sont vues confier la compétence de formation professionnelle des jeunes et des demandeurs d’emplois, ainsi que des politiques d’apprentissage. Les lois de 1993 et 2004 ont renforcé la place des Régions. Depuis 2004, elles sont chargées des formations sanitaires et sociales (infirmier.e, aide-soignant.e, ambulancier.e, sage-femme, masseur.euse-kinésithérapeute, assistant.e de service social, éducateur.trice spécialisé.e, etc.). La loi Formation professionnelle du 5 mars 2014 a achevé le transfert de l’ensemble de la compétence formation aux Régions:

mise en place du Service public régional de l’orientation
création d’un Service public régional de la formation professionnelle
possibilitéì pour les Régions de recourir aux habilitations
transfert aux Régions de la formation des publics spécifiques : détenus, handicapés, illettrés.
Enfin, la loi NOTRe de 2015 a introduit la possibilitéì de délégation aux Régions de l’animation des opérateurs du service public de l’emploi (missions locales, maisons de l’emploi, Cap emploi, PLIE…) , à l’exception de Pôle Emploi.


Développement économique, innovation

La Région doit présenter un schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDE-II) qui définit les orientations en matière d’aides aux entreprises, de soutien à l’internationalisation, d’aides à l’investissement immobilier et à l’innovation des entreprises.

Le SRDE-II définit également les orientations en matière d’attractivité du territoire régional et de développement de l’économie solidaire.

La Région est seule compétente pour définir les aides et les régimes d’aides générales (subventions, prêts, avances remboursables, etc.) en faveur de la création ou de l’extension d’activités économiques ou des entreprises en difficulté.

La Région anime les pôles de compétitivité.


Aménagement du territoire et environnement

La Région doit présenter un schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET). Celui-ci fixe les objectifs en matière d’équilibre et d’égalité des territoires, d’implantation des différentes infrastructures d’intérêt régional, de désenclavement des territoires ruraux, d’habitat, de gestion économe de l’espace, d’intermodalité et de développement des transports.

Le SRADDET fixe également les objectifs de maîtrise et de valorisation de l’énergie, de lutte contre le changement climatique, de lutte contre la pollution de l’air et de biodiversité. Ses objectifs s’imposent aux documents d’urbanisme des communes et des intercommunalités.

La Région élabore par ailleurs un plan régional de prévention et la gestion des déchets qui a pour objectif de simplifier et de mettre en cohérence des mesures applicables en matière de déchets.

Les Régions volontaires pourront se voir attribuer tout ou partie des missions d’animation et concertation dans le domaine de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques.


Gestion des programmes européens, agriculture

Autorité de gestion des fonds européens (FEDER, FEADER et une partie du FSE) depuis le 1er janvier 2014, les Régions ont le pouvoir de « corrections et sanctions financières » jusqu’ici dévolu à l’Etat. Déjà autorité de gestion par délégation jusqu’en 2014, elles ont dorénavant le devoir de sélectionner et de coproduire avec les autres collectivités les projets territoriaux.

Le renforcement des compétences des Régions en matière de développement économique et d’aménagement du territoire, conjugué au transfert de la gestion du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) consacre leur rôle de véritable pilote des politiques agriculture et de développement rural à l’échelon régional. Avec le transfert du FEADER, les Régions deviennent responsables de l’écriture et de la bonne mise en œuvre de programmes opérationnels régionaux, les Programmes de Développement Ruraux (PDR) régionaux sur 2014-2020, et gèreront désormais près de 1,8 milliard d’euros par an.

LES COMPÉTENCES PARTAGÉES AVEC LES AUTRES COLLECTIVITÉS

Sport et Culture

Les Régions sont chargées de l’Inventaire général du patrimoine et des enseignements artistiques. Les Régions contribuent à promouvoir la diversitéì culturelle, à soutenir la création y compris dans les territoires les plus isolés, à renouveler les publics à travers l’action culturelle et l’éducation artistique. Grâce à la loi MAPTAM du 27 janvier 2014, les Régions peuvent exercer « en lieu et place de l’Etat, certaines de ses compétences » comme dans la chaine du livre et le cinéma.

Pour les langues régionales, la loi NOTRe du 7 août 2015 précise que le « Conseil régional a compétence pour assurer la préservation de son identité et la promotion des langues régionales, dans le respect de l’intégrité, de l’autonomie et des attributions des Départements et des Communes”.

Depuis le 1er janvier 2016, les 17 centres de ressources d’expertise à la performance sportive (CREPS) sont transférés de l’Etat aux Régions.

Autres compétences partagées

Le tourisme: la Région est chef de file pour le tourisme
Le logement
L’éducation populaire
La lutte contre la fracture numérique
La santé