Migration : le président allemand appelle à une solution européenne

Gouvernement de la République Fédérale d'Allemagne - 28/09/2023 10:05:00



Frank-Walter Steinmeier à la rencontre de migrants en Sicile sur la presqu'ile d'Ortigia à Syracuse


En visite en Italie, la semaine dernière, le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a appelé cette semaine à une répartition équitable des migrants qui affluent sur les côtes européennes. Il demande également une surveillance renforcée des frontières extérieures de l'Union européenne.

Face à l'afflux de migrants sur les côtes italiennes, le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a plaidé cette semaine en Sicile pour l'élaboration d'une solution européenne à la question migratoire. Il réclame une répartition équitable des arrivants au sein de l'Union européenne (UE), ainsi qu'un renforcement des contrôles et de la surveillance des frontières extérieures de l'UE.


L'Allemagne comme l'Italie ont « atteint leurs limites », a-t-il déclaré dans une interview au quotidien italien « Corriere della Sera ». Les deux pays accueillent un grand nombre de migrants. « C'est pourquoi je prends les choses au sérieux lorsque j'entends résonner des appels de détresse venant d'Italie, mais aussi des communes allemandes », a souligné M. Steinmeier.


Effort commun pour des solutions humaines et durables

Le président souhaite que l'Europe travaille « ensemble et avec concentration à des solutions humaines et viables à long terme » communes. « Dans les négociations sur le droit d'asile, il faut créer un mécanisme de solidarité durable pour que la solidarité ne soit pas seulement volontaire. » M. Steinmeier demande « que nous fassions tous des efforts pour que la charge demeure supportable et pour réduire le nombre d'arrivées ».

M. Steinmeier a, par ailleurs, souhaité un « débat plus sincère » en Allemagne sur la question migratoire. « Je crois que nous avons besoin d'un débat très sensé pour définir quels sont les instruments possibles », a-t-il dit. Il ne faut pas en rester aux titres. « Nous ne devrions pas non plus nous draper de supériorité morale pour accuser les uns de misanthropie et les autres d'une politique qui ouvre les vannes », a-t-il ajouté.

Face à l'afflux de migrants, le gouvernement fédéral plaide pour « un grand effort commun » de l'État fédéral, des länder et des communes. Le chancelier Olaf Scholz, tout comme la ministre fédérale de l'Intérieur, Nancy Faeser, sont disposés à dialoguer avec l'opposition, a assuré en milieu de semaine le vice-porte-parole du gouvernement, Wolfgang Büchner.