Yémen - La FAO se félicite que la Banque mondiale attribue 150 millions d'USD pour enrayer une malnutrition sans précédent

FAO - Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture - 28/12/2022 11:10:00


Sanaa/Rome - L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) s'est félicitée que la Banque mondiale fournisse à plusieurs organismes un montant supplémentaire de 150 millions d'USD pour accélérer le rétablissement des moyens de subsistance ruraux, stimuler la production alimentaire des ménages et apporter une aide d'urgence aux ménages vulnérables au Yémen.

Depuis 2021, le projet en faveur de la sécurité alimentaire et de la résilience au Yémen, d'un montant initial de 127 millions d'USD, est mis en oeuvre conjointement par la FAO, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Programme alimentaire mondial (PAM). Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) rejoint à présent ces organismes des Nations Unies dans la mise en oeuvre du projet.

Le montant supplémentaire a été fourni en réponse à la forte dégradation des conditions de sécurité alimentaire au Yémen.

D'après les dernières prévisions en matière d'insécurité alimentaire aiguë du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), effectuées en septembre 2022, environ 17 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population du pays, seront probablement en situation de forte insécurité alimentaire aiguë (phase 3 ou supérieure de l'IPC) entre octobre et décembre 2022. Parmi elles, 6,1 millions de personnes sont classées en phase 4 (urgence).

La FAO recevra 79,4 millions d'USD au titre du financement additionnel. Ce montant vient s'ajouter aux 61,1 millions initialement alloués pour financer les activités de la FAO visant à accroître la production végétale, animale et halieutique, notamment la production potagère et maraîchère, à promouvoir une agriculture intelligente face au climat, à renforcer les systèmes agroalimentaires locaux et à mettre en place des chaînes de valeur agricoles au niveau national.

«Nous remercions la Banque mondiale pour cette importante contribution. Notre coopération de longue date contribue à faire en sorte que les problèmes de sécurité alimentaire au Yémen soient réglés au moyen d'une approche intégrée reposant sur le renforcement de l'agriculture à la fois comme mesure d'urgence pour produire localement et comme source de nourriture et d'emplois à moyen et long termes», a déclaré le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu. «Ce financement supplémentaire de la Banque mondiale est essentiel pour contribuer au renforcement de la résilience des petits exploitants agricoles au Yémen, à l'accroissement de la disponibilité de produits alimentaires locaux et au renforcement des systèmes agroalimentaires locaux, qui ont été affaiblis par le conflit, les effets de la pandémie de covid-19 et les chocs climatiques», a-t-il ajouté.

Le projet fournit une aide aux ménages vulnérables, consistant dans des versements d'argent conditionnel en échange de travail et d'une aide à la nutrition pour les mères et les enfants. Il fournit également un appui ciblé aux moyens de subsistance consistant à stimuler la production agricole à court terme, à améliorer les contributions de l'agriculture à la sécurité alimentaire et à l'activité économique à plus long terme et à renforcer les capacités de gestion de la sécurité alimentaire.

Le potentiel de l'agriculture

L'agriculture continue à pâtir des effets du conflit et de la pandémie de covid-19, ce qui compromet ses chances de devenir le secteur économique le plus important du Yémen. En conséquence, les moyens de subsistance sont limités et le pays dépend fortement des importations commerciales pour satisfaire la demande intérieure de nombreux produits agricoles, y compris le blé, qui est l'aliment de base au Yémen. L'insécurité alimentaire a été encore aggravée par les répercussions de la guerre en Ukraine, notamment l'interruption des expéditions de blé.

À l'heure actuelle, le secteur agricole national ne couvre qu'environ 20 pour cent des besoins alimentaires en raison du caractère limité des terres agricoles et des ressources en eau et de mauvaises pratiques agricoles, auxquels s'ajoutent des années de guerre, le prix élevé des carburants et la pénurie d'eau.

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