Levée de la censure contre Mediapart : une victoire pour la liberté d'informer

FIJ - Fédération Internationale des Journalistes - 07/12/2022 00:00:00


Saisi en référé, le tribunal judiciaire de Paris a levé Le mercredi 30 novembre dernier l'ordonnance qui empêchait Mediapart de publier sa nouvelle enquête sur le maire de Saint-Etienne. La censure aura duré 12 jours !

Le 18 novembre dernier, une ordonnance sur requête du tribunal judiciaire de Paris avait été adressée par huissier à Mediapart lui interdisant, « sous astreinte de 10.000 euros par extrait publié », de publier la suite de son enquête sur le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau.

La justice annule donc cette ordonnance, dénoncée comme une censure inédite en France par le site d'information en ligne, de nombreux journalistes et les défenseurs de la liberté d'expression.

La justice annule donc cette ordonnance, dénoncée comme une censure inédite en France par le site d'information en ligne, de nombreux journalistes et les défenseurs de la liberté d'expression.

Mediapart a reçu de nombreux soutiens, dont la Fédération internationale des journalistes (FIJ), le SNJ, le SNJ-CGT et la CFDT-Journalistes, la Ligue des Droits de l'Homme, l'association de la presse judiciaire (APJ), l'association des avocats praticiens du droit de la presse et Reporters sans frontières.

En réaction à cette censure à son travail d'investigation, Mediapart a saisi le tribunal des référés, qui s'est donc réuni ce 25 novembre à Paris. L'audience était présidée par la même magistrate qui a ordonné le 18 novembre cette « censure préalable ».

La magistrate avoue avoir été « mésinformée » par Me Ingrain, l'avocat de Gaël Perdriau. Elle s'est rétractée et a levé la censure contre Mediapart.

La magistrate avoue avoir été « mésinformée » par Me Ingrain, l'avocat de Gaël Perdriau. Elle s'est rétractée et a levé la censure contre Mediapart.

Le SNJ, le SNJ-CGT, la CFDT-Journalistes et la FIJ, intervenants volontaires au côté de Mediapart avec Me William Bourdon comme défenseur de la liberté d'expression, se félicitent de cette victoire pour la liberté d'informer et d'être informé.

Le SNJ, le SNJ-CGT, la CFDT-Journalistes et la FIJ s'inquiètent, dans le même temps, de la multiplication de procédures-bâillons en France qui visent à détourner le droit de la presse et à faire taire les journalistes, chiens de garde de la démocratie.