« Ensemble, nous sommes plus forts que cette guerre » : Annalena Baerbock à l'occasion du Forum de Berlin sur la politique étrangère

Allemagne. Ministère fédéral des Affaires Etrangères - 26/10/2022 11:10:00


Pour la sécurité et la solidarité en Europe : dans son discours lors du Forum de Berlin sur la politique étrangère de la Körber-Stiftung, la cheffe de la diplomatie allemande a souligné que la sécurité de l'Europe de l'Est correspond également à la sécurité de l'Allemagne.

Le Forum de Berlin sur la politique étrangère était lui aussi marqué cette année par la guerre d'agression russe contre l'Ukraine. Outre la ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock était également convié son homologue estonien Urmas Reinsalu.

« La solidarité européenne est la réponse de l'Europe à cette guerre », a souligné la cheffe de la diplomatie allemande lors de son discours à l'occasion du forum : « Ensemble, nous sommes plus forts que cette guerre ». Elle a indiqué que l'Allemagne défendrait chaque millimètre du territoire commun de l'Alliance de l'Atlantique Nord. « Nous sommes là pour vous », tel était le message qu'elle a adressé à la population d'Europe centrale et orientale ainsi que des pays baltes. « La sécurité des pays baltes, la sécurité de l'Europe de l'Est, c'est également la sécurité de l'Allemagne », a insisté la ministre fédérale des Affaires étrangères.

L'Allemagne continuera d'apporter à l'Ukraine un soutien renforcé, notamment en armement, a-t-elle précisé : « Car les livraisons d'armes à l'Ukraine ne servent pas seulement à sauver des vies. Ces livraisons s'accompagnent, je l'espère, aussi d'un élan de confiance et de solidarité. »

Penser la sécurité de manière globale - la résilience de nos sociétés
Dans son discours, la ministre a en outre souligné combien il est important d'éviter la naissance de dépendances économiques unilatérales. Il s'agit de l'une des leçons tirées des erreurs de la politique menée ces dernières années à l'égard de la Russie. La ministre des Affaires étrangères a annoncé que la résilience de nos économies et de nos sociétés serait transposée dans la stratégie de sécurité nationale.

Lisez ici le discours de la ministre fédérale des Affaires étrangères :
« Ces élèves mortes en Ukraine. Cela aurait tout aussi bien pu être nous. »

C'est ce qu'a déclaré une élève estonienne de 18 ans que j'ai rencontrée en avril dans un lycée de Tallinn.

Ces mots résonnaient dans ma tête lorsque je me suis rendue trois semaines plus tard à Boutcha, le 10 mai dernier. Il s'agit d'une ville en banlieue de Kiev, tout comme Potsdam est une ville en banlieue de Berlin.

« Cela aurait tout aussi bien pu être nous. » Ce sentiment m'a profondément bouleversée à Boutcha.

Cette élève de Tallinn a ressenti cette impression dès que la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine a éclaté. Pour comprendre cela, il ne faut pas oublier qu'elle a connu une autre enfance que les jeunes de 18 ans à Berlin, Bochum ou Brunswick.

Elle est née en 2004, l'année où l'Estonie a rejoint l'Union européenne aux côtés de neuf autres pays d'Europe centrale et orientale. Après des décennies de clivage entre Est et Ouest, ce fut un moment de joie dans notre histoire européenne commune. Et pour nous, les Allemandes et les Allemands, il semblait à l'époque tout à fait naturel que la génération de cette nouvelle UE grandirait dans la prospérité, la liberté et la paix.

Pour de nombreuses personnes et notamment pour nombre de jeunes d'Europe centrale et orientale, l'année 2004 représentait surtout une promesse : vous êtes en sécurité !

Car, d'une part, le travail de mémoire relatif à l'oppression, à la déportation et à la dictature se poursuit aujourd'hui encore dans ces pays.

Les appels à établir la vérité historique retentirent dans la population des pays baltes avant 1989. Avec la fin de la guerre froide, les discussions et le travail de mémoire à ce sujet purent enfin commencer. Et les empreintes des crimes de l'époque soviétique sont aujourd'hui toujours présentes dans la mémoire collective de la population.

D'autre part, le sentiment d'être menacé par la Russie n'a jamais véritablement disparu en Europe centrale et orientale, même avant le 24 février. Ton pays, cher Urmas, a déjà été la cible de l'une des plus grandes cyberattaques d'Europe en 2007. Tu sais ce que cela signifie lorsque des trolls tentent de cliver une société toute entière.

Et lorsque nous portons notre regard sur la Lituanie, nous comprenons la portée de cette menace immédiate : on y voit le corridor de Suwaki, l'unique liaison terrestre entre les pays baltes et les autres alliés de l'OTAN. Il s'agit d'un goulet d'étranglement de 65 kilomètres entre le Bélarus et la Russie.

Lorsque je me suis rendue en Lituanie en avril dernier, j'ai encore mieux compris ce que signifiait la phrase suivante en contemplant cette carte : « Cela aurait tout aussi bien pu être nous. » L'horreur des chars russes y était et y reste palpable.

Nos voisins d'Europe orientale partagent donc un fort désir de sécurité. Une sécurité que nous avons parfois trop considérée comme évidente en Allemagne après 1990 et dans laquelle nous avons par conséquent trop peu investi.

L'Europe en tant qu'union pour la paix, la promesse de sécurité en 2004, cela semblait pour beaucoup d'entre nous en Allemagne tomber tout simplement du ciel. Nos voisins d'Europe de l'Est savent ce que cela signifie de pouvoir véritablement vivre en paix. Cela signifie que nous devons également investir dans cette paix.

Et j'ai donc tout à fait compris que cette élève ait posé une deuxième question, bien qu'elle me fasse de la peine. Elle a demandé : « Pouvons-nous compter sur l'Allemagne ? »

Cette question, je l'entends très souvent. Pas seulement de la part d'élèves d'Europe de l'Est, mais également de la part de mes homologues estonien et polonais.

Et j'ai également entendu cette question lorsque j'ai rencontré l'octogénaire Wanda Traczyk-Stawska, le 3 octobre dernier à Varsovie, dans le cimetière dédié aux personnes décédées lors de l'insurrection de Varsovie en 1944.

Elle a survécu à l'insurrection de Varsovie. Mais elle a dû pour cela prendre elle-même les armes afin de se protéger face aux atrocités commises par les nazis. Elle aussi a demandé : « Pouvons-nous compter sur l'Allemagne ? Pouvons-nous compter sur le fait que la République fédérale d'Allemagne protègera nos amis et nos voisins ukrainiens qui doivent à présent vivre ce que j'ai vécu en 1944 ? Pouvons-nous compter sur le fait que l'Allemagne continuera, que vous-mêmes continuerez de protéger ces personnes, même si l'hiver est difficile ? »

J'évoque cela ici car ces questions m'ont bouleversée, en ma qualité de ministre des Affaires étrangères, mais également en tant que citoyenne allemande, en tant que mère, en tant que personne et parce que je porte une certaine responsabilité en tant que ministre des Affaires étrangères.

Je m'efforce de ne pas seulement répondre à ces questions par un simple oui : je m'efforce d'établir la confiance, pour que des jeunes de 18 ans n'aient plus à poser cette question à la prochaine ministre des Affaires étrangères allemande.

C'est pourquoi je dis aujourd'hui ici à Berlin, clairement et distinctement, ce que j'ai affirmé à Tallinn, à Varsovie et hier encore à Luxembourg, lors du Conseil des ministres des Affaires étrangères : oui, nous sommes là pour vous. La sécurité des pays baltes, la sécurité de l'Europe de l'Est, c'est également la sécurité de l'Allemagne ! Nous défendrons si besoin chaque millimètre du territoire de notre Alliance.

Et, oui, nous continuerons d'apporter à l'Ukraine un soutien renforcé en armement. Car les livraisons d'armes à l'Ukraine ne servent pas seulement à sauver des vies. Ces livraisons s'accompagnent aussi, je l'espère, d'un élan de confiance et de solidarité.

Et je caresse également l'espoir que les prochaines générations dans nos pays parviendront plus vite à cette conclusion et qu'il leur sera plus facile de serrer les rangs. Car, je crois que vous êtes nombreux à en avoir fait l'expérience au cours de ces derniers mois, les familles allemandes parlent elles aussi à présent de la sécurité européenne autour de la table du dîner.

Aujourd'hui, une élève de 10 ans affirme qu'elle est heureuse d'être dans l'OTAN. Sa grand-mère, qui est assise à ses côtés, a peut-être du mal à digérer cette affirmation au début, car elle se souvient être allée manifester contre le réarmement en 1980.

Mais, toutes les deux, la petite fille et sa grand-mère, éprouvent aujourd'hui un sentiment que les habitantes et les habitants d'Europe centrale et orientale connaissent depuis longtemps : notre sécurité est fragile. La paix est précieuse et nous pouvons nous estimer heureux d'être dans l'OTAN et, surtout, de vivre au sein de l'Union européenne dans une union de paix.

Les bouleversements de notre sécurité marqueront l'identité allemande et l'identité européenne pendant des décennies et nous façonnerons cette identité par une politique active.

Dans ce contexte, les résultats du sondage de la fondation Körber-Stiftung au sujet de la politique étrangère allemande sont particulièrement intéressants. Bien que 52 % de nos concitoyennes et concitoyens, soit une grande part, souhaitent que l'Allemagne joue un rôle d'arrière-plan, 74 % des personnes interrogées affirment que la Bundeswehr devrait être déployée pour protéger nos alliés.

Aujourd'hui, dans la situation actuelle, la majorité de la population en Europe et en Allemagne sait ce qui compte. Dans le contexte actuel, ce qui importe, c'est ce qui représente notre plus grande force : la cohésion européenne, la solidarité avec celles et ceux qui ont besoin de notre soutien.

Car la solidarité ne va pas de soi. Elle forme la base de notre sécurité commune. Cette solidarité européenne est notre assurance-vie. C'est également la raison pour laquelle elle forme la base de notre future politique de sécurité commune. Cela a été défini ainsi dans le concept stratégique de l'OTAN et lors du sommet de Madrid. Et cela sera également ancré de la sorte dans la stratégie de sécurité nationale que nous élaborons actuellement au ministère fédéral des Affaires étrangères pour le gouvernement fédéral allemand.

Notre future politique de sécurité sera essentiellement axée sur la sécurité de nos vies, de notre liberté et sur la sécurité des fondements de notre existence.

Nous réorganisons donc notre capacité de défense européenne et transatlantique.

J'aimerais développer trois points.

Premièrement, nous continuons de soutenir l'Ukraine : sur le plan politique, économique, humanitaire et par la livraison d'armes. Car en luttant pour sa survie, l'Ukraine défend également la liberté européenne.

Il est clair, lorsque l'on observe aujourd'hui les sondages, en comparaison des enquêtes du mois de février ou de mars, que certaines questions prennent de l'ampleur. Et des affirmations simplistes se font entendre : « Allez, reprenez enfin les négociations ! Faut-il vraiment sauver toutes les régions d'Ukraine ? Ne faut-il pas faire quelques compromis pour retrouver enfin la paix ? »

Mais j'affirme ici haut et fort, même s'il est important de laisser la place à la controverse dans les débats, en particulier aujourd'hui, alors qu'il s'agit de l'essence même des démocraties robustes : à mon avis, cette attitude naïve a d'ores et déjà échoué en 2014. Nous avons pu constater que l'annexion de la Crimée et les agissements au Donbass ne furent qu'une étape préliminaire à ce que nous observons en Ukraine depuis le 24 février : il s'agissait de préparer l'assujettissement complet de l'Ukraine, une chose qu'affirme tout à fait ouvertement le président russe.

Considérons donc de nouveau la situation : bien que la moitié de la planète n'ait ménagé aucun effort au cours des derniers mois pour rétablir enfin la paix, bien qu'elle ait oeuvré tous les jours pour que l'atrocité de la guerre se termine enfin, bien qu'elle exhorte le président russe de finalement retirer ses troupes, celui-ci recrute actuellement des troupes supplémentaires afin de préparer une nouvelle offensive contre l'Ukraine au lieu de recruter une équipe de négociateurs.

Nous sommes témoins du fait que ces hommes qui sont pour la plupart envoyés au combat contre leur gré, que ces hommes, ces soldats et combattants russes n'amènent pas la paix en Ukraine. Leur arrivée s'accompagne, en particulier dans l'est de l'Ukraine, des crimes les plus abominables : des femmes sont violées, des enfants sont déportés, des maires distribuant du pain à la population et des chefs d'orchestre refusant de jouer avec les occupants sont touchés par des tirs mortels.

Nous continuerons donc d'apporter notre soutien aux Ukrainiennes et aux Ukrainiens dans leur lutte pour la libération de leurs concitoyennes et concitoyens, aussi longtemps que nécessaire.

Et j'affirme donc clairement et distinctement : une paix dictée par la Russie n'est pas une paix pour la population dans l'est de l'Ukraine.

Deuxièmement, nous équiperons notre Bundeswehr de sorte qu'elle puisse, si besoin, également veiller à la sécurité de la population à Tallinn, Riga, Vilnius ou Varsovie dans le cadre de l'OTAN. En tant que membres du pilier européen de l'OTAN, cela signifie aussi que nous coordonnerons mieux la coopération européenne en matière d'armement.

Nous disposons actuellement de tellement de modèles de véhicules de transport différents au sein de l'OTAN et de l'UE qu'il ne nous est même pas possible de gérer un entrepôt commun de pièces de rechange à cet effet. Soyons clairs : la coopération européenne en matière d'armement ne devrait pas être considérée comme un projet économique réunissant différents États européens, mais en premier lieu comme un instrument commun de sécurité. Et c'est justement ce que nous nous efforçons de réaliser.

Troisièmement, nous nous opposerons durablement aux agressions de la Russie.

En organisant des pseudo-référendums dans les zones occupées, le président Vladimir Poutine a clairement démontré qu'il ne cherche pas à revenir en arrière. Pour l'Europe, il n'est donc pas question de se protéger avec la Russie de Vladimir Poutine mais de se protéger contre la Russie de Vladimir Poutine.

Grâce à notre présence en Lituanie, nous sommes en mesure de déployer sous dix jours plusieurs milliers de soldates et de soldats de notre brigade sur le flanc Nord-Est de l'OTAN. Nous fournissons en outre des Eurofighter pour la mission de police du ciel en Estonie ainsi que des Patriots pour la Slovaquie.

Nous avons décidé hier ensemble au Luxembourg que nous étions en mesure de former 15 000 membres des forces armées ukrainiennes et que nous allons mettre cette formation en place, d'une part en Pologne et d'autre part dans un quartier général, ici en Allemagne. Nous démontrons ainsi que nous sommes là les uns pour les autres. Nous pouvons compter les uns sur les autres. Dans le même temps, une chose est certaine, nous sommes engagés dans une guerre hybride, dans une course entre deux systèmes distincts : entre démocraties et régimes autoritaires. Une grande partie de notre stratégie de sécurité nationale et de notre travail au sein de l'Union européenne et de l'OTAN sera donc consacrée à améliorer ensemble notre résilience, à entreprendre communément de mieux protéger nos infrastructures et nos réseaux.

Les explosions ayant touché les gazoducs au large de nos côtes montrent combien nous sommes ici vulnérables. C'est la raison pour laquelle nous avons tout d'abord décidé au sein de l'OTAN d'accroître ensemble nos efforts pour la protection de nos infrastructures sous-marines.

Des centaines de milliers de kilomètres de câbles, qu'il s'agisse de câbles de télécommunications, d'électricité ou de voies ferrées, nous attendent. Une chose est sûre, il est impossible de promettre une sécurité et une protection totales pour des centaines de milliers de kilomètres.

Rien qu'en Allemagne, nous ne pouvons par exemple pas surveiller l'ensemble de nos 34 000 kilomètres de voies ferrées 24 heures sur 24. Mais nous pouvons faire en sorte que les points sensibles soient contrôlés. Et nous pouvons nous assurer que les chaînes de signalement fonctionnent pour que personne ne subisse de dommages en cas de problème ou d'attaque. Comme ce fut heureusement le cas il y a quelques jours. Personne n'a subi de dommages et les trains ont pu reprendre leur circulation après quelques heures seulement.

Toutes ces mesures permettent d'améliorer la sécurité en Europe. Mais nous ne pourrons garantir notre liberté sur le long terme que si nous portons notre regard au-delà des frontières de notre continent et que nous nous affrontons la concurrence entre celles et ceux qui font confiance au droit international ainsi qu'à la coopération internationale et les régimes autoritaires - y compris des pays qui se trouvent dans d'autres régions du monde.

Cela signifie que nous devons commencer par tirer les leçons des erreurs de la politique que nous avons menée ces dernières décennies à l'égard de la Russie. Je le dis ici très clairement : les dépendances économiques unilatérales nous rendent vulnérables au chantage politique.

En ce qui concerne la Russie, il est déjà trop tard et nous pourrions discuter longtemps des avertissements que nous avons reçus au préalable, quand et par qui. Nos amis d'Europe orientale nous alertaient ainsi depuis longtemps déjà. Mais nous ne les avons pas écoutés. Nous devons à présent faire en sorte qu'une telle erreur ne se reproduise plus. Et cela signifie que nous devrons également mieux prendre cela en considération dans le cadre de notre politique envers la Chine. La stratégie de sécurité nationale comprendra ainsi pour la première fois une stratégie allemande vis-à-vis de la Chine, qui s'intégrera bien entendu à la stratégie européenne à l'égard de la Chine.

Et nous soulignerons que nous sommes conscients que, partout où nous manquons d'agir à travers le monde, partout où les partenaires européens ne soutiennent pas leurs partenaires avec qui ils partagent des valeurs communes dans le monde, d'autres acteurs viennent combler ce vide, que ce soit dans les Balkans occidentaux ou en Afrique de l'Est.

Cela ne s'applique pas uniquement à la sécurité en ce qui concerne des questions de politique de défense. La plupart des pays de cette planète affirment clairement et distinctement que c'est la crise climatique qui représente le plus grand danger pour notre sécurité. La question est donc de savoir comment nous pouvons apporter notre soutien à d'autres pays pour surmonter la crise climatique. Il s'agit d'une question hautement géopolitique et du plus grand défi en matière de sécurité pour les décennies à venir.

Le message que nous adressons à nos partenaires à travers le monde est donc le même que celui que nous adressons à nos amis et nos voisins d'Europe de l'Est : nous sommes là pour vous. Nous vous adressons des propositions solides et justes car nous souhaitons trouver des solutions communes et répondre aux intérêts de l'ensemble des acteurs concernés, sans engendrer de nouvelles dépendances extrêmes.

Je suis donc convaincue que des termes techniques tels que « Global Gateway » sont essentiels pour notre future coopération. J'espère que cela fera l'objet de discussions approfondies au cours de la journée et je m'en réjouis.

La solidarité et la coopération ne vont pas de soi. La lutte contre la crise climatique, notre vigoureuse intervention commune contre la crise alimentaire ainsi que notre engagement en faveur du droit international permettent de soutenir nos partenaires. Mais nous protégeons en particulier nos propres intérêts fondamentaux en matière de sécurité.

Mesdames et Messieurs, l'ancien président tchèque Václav Havel a dit un jour qu'il vivait là où « le mot de Solidarité a suffi pour faire trembler tout un bloc politique ».

Ce qu'il évoque, c'est la solidarité des personnes qui voulaient à l'époque vivre en liberté et en sécurité au lieu de vivre sous la dictature soviétique. Il s'agit également de la solidarité des habitantes et des habitants de Prague et de Varsovie ainsi que du courage des mouvements pour la liberté dans les pays baltes qui ont permis la réunification allemande.

La solidarité est la réponse de l'Europe à la guerre d'agression brutale de la Russie. Ensemble, nous sommes plus forts que cette guerre. Merci de votre attention !

Photo Auswärtiges Amt. Siège à Berlin du Ministère des Affaires étrangères de l'Allemagne


Plus d'info

Biographie de la ministre
Annalena Baerbock, ministre fédérale des Affaires étrangères


Née le 15 décembre 1980 à Hanovre

2000
Baccalauréat

2000 - 2005
Études de sciences politiques (premier cycle, Université de Hambourg) et de droit international public (Master of Laws, LL.M., London School of Economics and Political Science)

2005 - 2008
Collaboratrice et cheffe de bureau d'Elisabeth Schroedter, membre du Parlement européen

2008 - 2009
Conseillère pour les questions relatives à la politique étrangère et de sécurité du groupe parlementaire Alliance 90/Les Verts au Bundestag

2008
Admission au doctorat (Université libre de Berlin) - non terminé

2009 - 2013
Présidente de l'Alliance 90/Les Verts du Land de Brandebourg

depuis 2013
Membre du Bundestag allemand

2018 - 2022
Présidente de l'Alliance 90/Les Verts

depuis le 8 décembre 2021
Ministre fédérale des Affaires étrangères