Greenpeace Canada peint une fresque devant le bureau du ministre Steven Guilbeault, lui demandant d'adopter une loi forte sur la protection de la nature

Greenpeace - 26/08/2022 13:25:00


(MONTRÉAL) - Aujourd'hui, Greenpeace Canada a bloqué l'intersection devant le bureau du ministre Steven Guilbeault pour célébrer la nature et peindre une murale appelant à une meilleure législation sur la nature. L'objectif de ce festival artistique est d'attirer l'attention du ministre sur l'urgence de la crise de la biodiversité et de l'amener à s'engager à adopter une nouvelle loi sur la nature et la biodiversité. La fresque élaborée par l'artiste Abeer représente l'interconnexion des êtres vivants dans le monde naturel et appelle à protéger la nature ici et maintenant.

Il est clair et net que les espèces sauvages du monde entier sont en crise, et le Canada ne fait pas exception. À l'échelle mondiale, environ un million d'espèces est en voie d'extinction. Au Canada, plus de 1200 espèces sont actuellement inscrites sur la liste de la Loi sur les espèces en péril (LEP), et ce nombre ne cesse d'augmenter.

Cependant, le sommet sur la biodiversité qui marquera la décennie - la quinzième réunion de la Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB COP15) - se tiendra à Montréal à la fin de cette année. L'opportunité d'être le pays hôte de cet événement mondial est un grand honneur, mais aussi une grande responsabilité - l'attention du monde entier sera sur nous. En effet, la contribution du Canada à la protection de la nature est essentielle puisqu'il abrite environ un quart des zones humides et des forêts boréales de la planète, 20 % de ses eaux douces et le plus long littoral du monde.

Le Canada a été le premier pays industrialisé à signer la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique en 1992. Depuis lors par contre, notre gouvernement fédéral a manqué pratiquement tous les objectifs qu'il s'était fixés en matière de biodiversité. Dans notre nouveau rapport publié cet été, Protéger la nature - protéger la vie, nous documentons clairement comment nos lois actuelles sur la biodiversité sont inefficaces et nous demandons une nouvelle loi sur la nature et la biodiversité qui aiderait à résoudre les défaillances systémiques.

C'est pourquoi Greenpeace Canada et ses sympathisant·es utilisent aujourd'hui un moyen artistique pour rappeler au ministre Guilbeault que le Canada doit se présenter à la CDB comme si la vie sur Terre - y compris la nôtre - en dépendait. Car c'est le cas. Nous avons besoin qu'il s'engage à adopter une loi sur la nature et la biodiversité qui redéfinisse notre relation avec la nature, qui donne la priorité aux droits des peuples autochtones et qui garantit un accès équitable à la nature pour tous·tes.

Salomé Sané, Chargée de la campagne Nature et Alimentation chez Greenpeace Canada, a déclaré :

« Aujourd'hui, Greenpeace Canada et de nombreux·ses bénévoles se sont rassemblé·es devant le bureau du ministre Steven Guilbeault pour célébrer la nature par l'art et la musique. Nous avons créé cet espace pour montrer que nous pouvons toutes et tous plaider pour la protection de la nature à notre façon. Par le biais de notre murale, nous avons voulu démontrer que la nature, la culture et la justice sont toutes liées.

Mais, plus précisément, nous sommes venu·es ici pour exiger une action de la part du gouvernement fédéral. Nous voulons que le ministre Steven Guilbeault s'engage à adopter une loi sur la nature et la biodiversité qui garantira nos engagements à préserver la nature et à respecter les droits des peuples autochtones. En se présentant devant son bureau à Montréal ou en nous soutenant en ligne, le public transmet un message simple : la nature est en crise et il est urgent d'agir maintenant. Nous avons eu assez de beaux discours, Ministre Guilbeault, il est temps d'adopter une loi solide sur la biodiversité. Nous continuerons de faire pression sur le gouvernement fédéral tant que cet engagement ne sera pas pris. »

Ashley Torres, coordinatrice de la mobilisation à la Fédération des associations artistiques et scientifiques (ASFA - Université Concordia), a déclaré :

« À l'approche de la CDB, nous avons besoin que les dirigeants mondiaux mettent en oeuvre des mesures audacieuses pour protéger la nature et la biodiversité. En tant qu'immigrante colombienne élevée au Canada, je comprends non seulement notre responsabilité de protéger la nature ici, mais aussi à l'étranger. Que faudra-t-il pour que le gouvernement canadien et les dirigeant·es mondiaux agissent ? »