Cessez-le-feu au Yémen : l'Allemagne soutient les efforts de paix de l'ONU

République Fédérale d'Allemagne - CIDAL - 25/07/2022 08:10:00

Le lancement de négociations sérieuses en vue d'un règlement du conflit au Yémen est en train de se concrétiser. Aux côtés des Nations Unies, l'Allemagne a organisé le 4 juillet une conférence des donateurs pour appuyer les importants efforts de médiation de l'envoyé spécial de l'ONU Hans Grundberg.

Un cessez-le-feu fragile comme premier succès
Le cessez-le-feu dont avaient convenu, en avril 2022, le gouvernement yéménite et les rebelles houthistes a été prorogé au mois de juin et s'applique désormais jusqu'à début août. Il convient désormais d'utiliser cette fenêtre d'opportunité pour appuyer de manière ciblée les efforts de paix des Nations Unies. La rencontre au ministère fédéral des Affaires étrangères avait pour but de renforcer les efforts de médiation de l'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies Hans Grundberg et a permis de discuter des possibilités d'un cessez-le-feu consolidé ou d'un armistice.

L'Allemagne soutient le dispositif de soutien à la paix au Yémen
Il y a trois ans déjà, le « Yemen Peace Support Facility » (PSF), un dispositif de soutien à la paix au Yémen, avait été créé à l'initiative de l'Allemagne. Il s'agit d'un fonds géré par les Nations Unies et dont dispose l'envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen. Dix pays alimentent le fonds, parmi lesquels, outre l'UE, la Suède, l'Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. L'Allemagne en est le principal contributeur.

Le ministre adjoint Tobias Lindner a promis un soutien financier supplémentaire pour le PSF :

Aux côtés des Nations Unies et d'autres donateurs, cela fait de nombreuses années que nous travaillons sur le plan conceptuel et avec une forte contribution financière pour résoudre le conflit au Yémen. La rencontre à Berlin d'acteurs internationaux pour la paix me rend prudemment optimiste : un tournant dans le conflit au Yémen semble possible. C'est pourquoi nous contribuerons à hauteur de 4 millions d'euros aux travaux du dispositif « Peace Support Facility » pour le Yémen. En notre qualité d'hôte, d'organisateur et de donneur d'idées pour pacifier les foyers de conflit complexes, nous montrons ce que nous entendons par une politique de paix active.

De quoi les parties ont-elles encore convenu lors de la conférence ?
Lors de la conférence à Berlin, il a également été convenu de développer stratégiquement le PSF et de prendre des mesures opérationnelles concrètes. Ainsi le PSF doit-il contribuer à empêcher une catastrophe environnementale en mer Rouge. On recherche en effet depuis des années une solution pour le navire pétrolier FSO Safer, supertanker vétuste vieux de 40 ans et qui a à son bord plus d'un million de barils de pétrole brut. La plateforme pétrolière flottante de stockage et de déchargement est située à proximité de la ville portuaire yéménite d'Al-Hodeïda ; en raison des conséquences de la guerre civile, elle n'a pas été entretenue depuis des années. Le danger d'une marée noire d'une ampleur considérable est bel et bien réel si la plateforme fuit. Les techniciens d'une entreprise néerlandaise spécialisée sont actuellement au Yémen pour faire avancer la planification d'une éventuelle opération de sauvetage. Là aussi, on espère se rapprocher, grâce à une concertation politique préalable, d'une solution technique et éliminer ainsi simultanément un obstacle majeur sur la voie de la paix. L'Allemagne participe à hauteur d'environ 10 millions d'euros à l'opération de sauvetage.