Hôpital Raymond-Poincaré AP-HP : ouverture d'une nouvelle unité neuro-vasculaire à l'AP-HP

AP-HP - Assistance Publique Hôpitaux de Paris - 10/02/2022 15:20:00

Ouverte en septembre 2021, il s'agit de la première unité neuro-vasculaire de l'AP-HP dans les Hauts-de-Seine, qui en compte désormais deux. Elle accueille et prend en charge 24h/24 et 7j/7 des patients avec suspicion d'AVC afin de débuter le plus rapidement possible un traitement spécifique (thrombolyse), de limiter les séquelles et préserver l'autonomie du patient.

Les unités neuro-vasculaires permettent la prise en charge aiguë des Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) et des Accidents Ischémiques Transitoires (AIT).

Ces unités sont composées d'un personnel pluridisciplinaire.

Cinq hôpitaux de l'AP-HP disposent déjà de ce type d'unités spécialisées : Bichat-Claude Bernard, Lariboisière, Pitié-Salpêtrière, Henri-Mondor et Bicêtre.

Cette nouvelle unité neuro-vasculaire, composante du service de neurologie médicale dirigé par le Pr Guillaume Nicolas, est placée sous la responsabilité du Pr Sandrine Deltour.

L'unité neuro-vasculaire sera composée à terme de trois unités, regroupés géographiquement sur un même niveau :

- L'unité de soins intensifs neuro-vasculaire (USINV) : six lits de soins intensifs permettent d'assurer, dès la phase initiale, la surveillance médicale et infirmière rapprochée du patient, les traitements (dont la thrombolyse), la prévention des récidives et le début de la rééducation ;

- L'unité neuro-vasculaire : quatorze lits d'hospitalisation dédiés aux AVC assurent la prise en charge des patients non admis en soins intensifs, les suites thérapeutiques après passage en soins intensifs et la mise en route ou la poursuite du projet thérapeutique et médico-social adapté à chaque patient.

- L'hôpital de jour (HDJ) : deux lits dédiés aux patients nécessitant des explorations spécialisées ambulatoires.

L'équipe pluridisciplinaire de l'unité neuro-vasculaire est composée de près de 60 professionnels de santé (praticiens hospitaliers, infirmières, aides-soignantes, kinésithérapeutes, orthophonistes, ergothérapeute, psychologue, assistante sociale, diététicienne, agents hospitaliers, secrétaires, étudiants hospitaliers) qui assurent un rôle d'expertise diagnostique et thérapeutique.

L'objectif est de permettre un bilan diagnostic précis et précoce, de débuter rapidement les traitements médicamenteux et la rééducation, de prévenir au mieux les complications secondaires et de mettre en place le plus précocement possible, le projet de réadaptation et de réinsertion du patient. Elle s'appuie sur le plateau médico-technique de l'hôpital (services d'imagerie, d'explorations ultrasonores cervicales et transcrâniennes, d'explorations échographiques cardiaques) et est adossée, au service de réanimation médicale.

Actuellement, dans les Hauts-de-Seine, seul un patient sur deux ayant fait un AVC est pris en charge en UNV, le reste des patient étant orienté vers un établissement du département n'en disposant pas ou vers une UNV hors du département. La création de cette unité permettra une prise en charge plus efficace du patient et à proximité du domicile.

L'unité neuro-vasculaire a été inaugurée le 3 février 2022 en présence de Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP, de Jeanne Bécart, maire de Garches, de Pierre-Christophe Baguet, Président du conseil territorial hospitalier du groupe hospitalo-universitaire (GHU) AP-HP. Université Paris-Saclay et Maire de Boulogne- Billancourt, du Pr Jacques Duranteau, président de la Commission Médicale d'Etablissement locale du GHU, de Christophe Kassel, Directeur du GHU, du Pr Loïc Josseran, vice-doyen de l'UFR Simone Veil-Santé, Université Versailles-St-Quentin-en-Yvelines, du Pr Sandrine Deltour, responsable de l'UNV et d'Hélène Jacques, directrice de l'hôpital.

Les Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) correspondent à la rupture ou à l'obstruction d'un vaisseau dans le cerveau. Ils peuvent être de deux types : les infarctus cérébraux (80 % des AVC) et les hémorragies.

Certains accidents ischémiques sont transitoires (AIT) : les signes régressent spontanément dans les premières heures mais la prise en charge doit être rapide car le risque de récidive précoce (dans les 24h) est élevé.

Selon les chiffres de l'ARS, chaque année, plus de 18 000 personnes en Ile-de-France sont victimes d'un AVC.