Les équipes de l'APHM innovent avec e-Video-Digest en endoscopie digestive et avec un bras robotisé en neurochirurgie infantile
Endoscopie digestive : les équipes de l'Hôpital Nord innovent avec e-Video-Digest
Malgré le confinement et l'épidémie de COVID 19, le service d'Hépato-gastro-entérologie de l'Hôpital Nord dirigé par le Pr Marc BARTHET a tenu à maintenir l'organisation de Video-Digest, le grand congrès de l'endoscopie digestive francophone organisé par la SFED (Société Française d'Endoscopie Digestive).
Baptisé e-Video-Digest, il s'est tenu le 13 novembre en virtuel avec des pré-enregistrements - plutôt que des retransmissions en direct -, d'interventions sur des pathologies tumorales, des cas cliniques vidéos réalisés par les experts des Hôpitaux Universitaires de Marseille : Le Pr Marc BARTHET, le Dr Jean-Michel GONZALEZ, le Dr Mohamed GASMI, le Pr Philippe GRANDVAL et aussi des médecins d'autres centres : l'hôpital Saint Joseph avec le Dr Christian BOUSTIÈRE ; l'Institut Paoli Calmettes avec le Dr Marc GIOVANNINI ; L'Hôpital Edouard Herriot à Lyon avec les Pr Thierry PONCHON et Mathieu PIOCHE.
Ce e-congrès a rencontré un vif succès avec 2 855 personnes connectées représentant 42 pays différents, 4 e-symposia, plus de 50 sessions scientifiques et pas moins de 30 042 vues totalisées dans la journée.
Ainsi, malgré l'épidémie de COVID, les médecins continuent de soigner, de former et d'enseigner avec des techniques innovantes et avancées en proposant des solutions alternatives dans des situations complexes. Dans ce contexte de restriction sanitaire, il s'agissait d'un vrai défi qui a respecté toutes les règles sanitaires et éthiques de prise en charge de patients non Covid.
L'Hôpital Nord, l'AP-HM et la SFED (Société Française d'Endoscopie Digestive) ont relevé ce défi pour le bien des patients et la diffusion des progrès médicaux.
Rappelons que le centre d'endoscopie digestive de l'Hôpital Nord, pionnier de la spécialité, est régulièrement impliqué dans des programmes de formation nationaux et internationaux destinés à initier les médecins endoscopistes à des techniques particulièrement innovantes.
Epilepsie réfractaire : un bras robotisé en neurochirurgie infantile
Dans le service de Neurochirurgie infantile de l'Hôpital de la Timone, le Pr Didier SCAVARDA et son équipe viennent de réaliser une stéréo-électro-encéphalographie à l'aide d'un bras robotisé (Autoguide de Medtronic) sur une jeune patiente de 14 ans souffrant d'épilepsie réfractaire. Une première en France.
Les Hôpitaux Universitaires de Marseille sont un Centre de référence pour les épilepsies rares et ont largement contribué au développement de techniques novatrices pour la prise en charge des formes pharmaco-résistantes de cette pathologie. Le service de Neurochirurgie infantile du Pr SCAVARDA et le service d'Epileptologie et rythmologie cérébrale du Pr Fabrice BARTOLOMEI sont en constante collaboration pour mener des travaux de recherche et proposer à chaque patient une prise en charge optimale.
La stéréo-électro-encéphalographie est un examen consistant à implanter des électrodes dans le cerveau afin de déterminer avec précision la zone épileptogène et son fonctionnement. En captant l'activité électrique du cerveau au moment des crises, il est en effet possible de localiser leur point de départ et de mettre en relief la manière dont se propage l'anomalie. Une fois ces informations collectées et analysées, les chirurgiens sont en mesure de décider s'il est possible de recourir à une opération visant à retirer la zone de tissu identifiée comme étant à l'origine des crises.
14 électrodes d'un diamètre de 0,8mm ont ainsi pu être implantées chez la jeune patiente par le Pr SCAVARDA et son équipe, sans qu'il y ait besoin de lui raser les cheveux. La robotisation permet en neurochirurgie fonctionnelle une reproductibilité des gestes chirurgicaux supérieure à ce que peut réaliser un médecin à main levée. La précision et la sécurité s'en trouvent considérablement renforcées avec une parfaite maîtrise du fait de la rigidité du bras et de la neuronavigation.
La jeune patiente restera en observation dans le service du Pr BARTOLOMEI pendant 6 à 10 jours durant lesquels elle sera filmée en continu, puis les électrodes seront retirées et les données recueillies analysées. Le Pr SCAVARDA et son équipe pourront alors décider si une intervention ciblée est possible.