Bélarus : déclaration commune de la Présidence du Comité des Ministres, du Président de l'APCE et de la Secrétaire Générale

Conseil de l'Europe - 02/09/2020 12:40:00

Dans une déclaration commune du ministre délégué aux Affaires étrangères de la Grèce, Miltiadis Varvitsiotis, Président du Comité des Ministres, de Rik Daems, Président de l'Assemblée parlementaire, et de Marija Pejcinovic Buric, Secrétaire Générale, les trois dirigeants du Conseil de l'Europe ont appelé les autorités du Bélarus et toutes les parties concernées « à engager de toute urgence dans le pays un dialogue inclusif et large, en y associant pleinement la société civile, afin de trouver une issue pacifique à la crise actuelle et d'ouvrir la voie aux réformes nécessaires dans l'intérêt de tous les citoyens bélarusses ».

Le Bélarus n'est pas encore membre du Conseil de l'Europe. Cependant, au fil des années le pays a signé et ratifié douze traités et protocoles du Conseil de l'Europe et rejoint quatre accords partiels : la Commission de Venise, le GRECO (Groupe d'États contre la corruption), l'Accord partiel élargi sur le sport et la Pharmacopée européenne. De plus, le Conseil de l'Europe mène un certain nombre d'activités au Bélarus, aidé en cela par son Point d'information à Minsk, ouvert en 2009. Un nouveau Plan d'action (2019-21) entre le Bélarus et le Conseil de l'Europe, basé sur la coopération autour de projets, a été adopté l'année dernière. « Nous souhaitons tous qu'un jour le Bélarus rejoigne notre famille européenne fondée sur des valeurs communes en devenant un membre à part entière du Conseil de l'Europe. Notre Organisation se tient prête à oeuvrer pour la mise en oeuvre du Plan d'action afin de contribuer au rapprochement de la législation bélarusse avec les normes démocratiques européennes », ont affirmé les trois dirigeants.

« Le Conseil de l'Europe, fort de son expertise et de son expérience, est prêt à soutenir un tel dialogue, en coopération avec d'autres partenaires internationaux, et en particulier à contribuer à l'adoption des réformes constitutionnelles nécessaires », ont-ils souligné.

Enfin, les dirigeants du Conseil de l'Europe ont appelé « à la libération immédiate de tous les manifestants placés en détention, à l'arrêt de tous les mauvais traitements et à ce que les actes de brutalité policière fassent de toute urgence l'objet d'enquêtes transparentes. La légitimité ne peut se fonder sur la répression. Elle découle d'un processus électoral libre, équitable et fondé sur l'État de droit ».