COVID-19: Le Rwanda libère un premier groupe de patients soignés dans ses établissements hospitaliers la semaine prochaine
Le premier groupe de patients qui avaient tous été testés positifs au coronavirus sortira de l'hôpital au milieu de la semaine prochaine; ce qui constituerait une lueur d'espoir dans la lutte contre le virus. Au 27 mars 50 personnes étaient diagnostiquées atteintes par le virus dans le pays.
Le ministre de la Santé, le Dr Daniel Ngamije, a annoncé que le premier groupe de patients s'est rétabli et devrait être autorisés la semaine prochaine à retourner auprès de leurs familles respectives; ce qui serait alors une percée majeure pour le pays dans la gestion du virus.
Le Dr Ngamije, lors de son intervention à la télévision rwandaise, a déclaré que le traitement des cas identifiés positifs avait progressé jusqu'à présent, le premier groupe se rétablissant tandis que de nouveaux cas étaient également en cours de traitement. Le ministre a déclaré que les patients étaient guéris mais reste sous le contrôle des autorités sanitaires.
«Nous avons des patients dans différentes tranches d'âge. Certains sont jeunes, d'autres un peu plus âgés, autour de 40 ans et plus, mais ils se portent tous bien. Le premier groupe sortira probablement la semaine prochaine. Aucun n'est dans un état critique, mais nous les observons toujours », a déclaré le Dr Ngamije.
«La plupart de ceux du premier groupe ne montrent plus les signes. Ils sont négatifs après le traitement, mais nous continuons de les surveiller, en particulier leur température. Lorsque nous vérifierons qu'ils ne courent plus de risques, ils seront libérés », a-t-il ajouté.
Le Rwanda a jusqu'à présent enregistré 50 cas, dont 9 nouveaux ont été annoncés jeudi, s'ajoutant aux 41 cas déjà confirmés.
Le gouvernement a désigné des emplacements dans différentes endroits de la ville, principalement des hôtels où toutes les personnes qui sont arrivées récemment dans le pays et les personnes avec lesquelles elles ont été en contact sont mis en quarantaine pendant au moins 14 jours afin de stopper la propagation du coronavirus.
Le Dr Ngamije a déclaré que les centres d'isolement sont conçus de manière à ce que les personnes en quarantaine se sentent à l'aise physiquement et psychologiquement et qu'elles soient prises en charge par le gouvernement.
"Chacun d'eux a une chambre avec un téléviseur et d'autres équipements. Nous leur fournissons trois repas par jour tandis que ceux qui ont des enfants plus âgés ont une chambre supplémentaire pour l'enfant. Jusqu'à présent, il n'y a pas de problème, ils adhèrent tous aux procédures de quarantaine",
"Nous prenons leurs échantillons et les testons, lorsque nous découvrons que certains sont infectés, nous les transférons vers des centres de soins et commençons immédiatement le traitement. Nous avons bien conscience que même s'ils ne présentent pas de signes, ils se révèlent parfois positifs, et nous devons donc nous assurer qu'ils restent en isolement pendant 14 jours" a-t-il ajouté.
Le Dr Ngamije a également expliqué pourquoi de nombreux cas provenaient de Dubaï, près de 90% de tous les cas positifs, affirmant que de nombreuses personnes s'y rendent pour affaires tandis que d'autres transitent.
"Dubaï est un grand centre de commerce. De nombreux Rwandais comme d'autres citoyens du monde entier s'y rendent dans le cadre de leurs affaires. Quand ils ont appris que nous avions l'intention de fermer les frontières, ils sont tous rentrés au Rwanda en même temps, craignant d'être retenus de l'autre côté des frontières »,
"Il n'est donc pas surprenant que la plupart de ces cas soient venus de Dubaï", a déclaré le Dr Ngamije, ajoutant que, comme les frontières Rwandaises ont été fermées et les vols annulés, ils sont convaincus qu'aucun autre cas n'entrera dans le pays depuis l'extérieur.
Le ministre de la Santé a exhorté les Rwandais à continuer d'observer les mesures mises en place par le gouvernement car elles ne sont pas encore terminées, des mesures étant en cours pour empêcher de nouvelles propagations du virus avec pour effet, de nouvelles infections.
Le ministre Ngamije a rapellé les efforts des pays de la région pour arrêter la propagation du virus à travers les frontières, se référant à la récente réunion des ministres de la santé de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) qui s'est réunie mercredi et a proposé des mesures pour arrêter les infections transfrontalières.
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