Changement climatique: les dirigeants régionaux et locaux soutiennent la «Grève mondiale pour l'avenir» et demandent une Europe neutre en carbone pour 2050

CER Comité Européen des Régions - 18/03/2019 10:35:00


Les villes et régions expriment leur soutien au mouvement des «Jeunes pour le Climat»
et appellent l'UE à revoir à la hausse ses ambitions pour maintenir le réchauffement en dessous de 2 °C.

Les villes et les régions de l'UE expriment leur soutien aux mouvements de protestation de la «Grève mondiale pour l'avenir», qui devraient rassembler le 15 mars des centaines de milliers de jeunes réclamant des mesures d'urgence pour lutter contre le réchauffement climatique. Au cours du Sommet européen des régions et des villes organisé à Bucarest, les élus locaux et régionaux ont réitéré leur appel pour que l'UE s'engage à maintenir le réchauffement climatique nettement en dessous de 2 °C et à parvenir à une Europe neutre en carbone d'ici 2050.

Le dernier rapport scientifique sur le changement climatique, publié par le GIEC en novembre 2018, montre qu'il reste moins de 20 ans pour éviter une catastrophe climatique qui rendra le réchauffement planétaire hors de contrôle. Les scientifiques préviennent que, si les tendances actuelles se poursuivent, les températures mondiales s'élèveront de 3 °C d'ici à 2100, ce qui entraînera des dommages irréversibles pour la biodiversité et la survenue de situations météorologiques extrêmes.

Faisant référence à une déclaration récente de la jeune militante climatique suédoise, Greta Thunberg, Karl-Heinz Lambertz, Président du Comité européen des régions, a déclaré: «Les jeunes descendent dans la rue avec une demande simple aux dirigeants de la planète: tenir les engagements qu'ils ont pris pour le climat à Paris. C'est au niveau local que la lutte contre le changement climatique sera gagnée. Les villes et les régions vont au-delà des ambitions affichées au niveau national. L'UE s'est fixé des objectifs et augmente ses investissements, mais ce n'est toujours pas suffisant: il faut faire plus pour permettre aux collectivités de mener à bien la transition, créer des emplois verts, mettre en oeuvre l'efficacité énergétique et réduire davantage les émissions. Le message de la science est clair. Les jeunes ont fait leurs devoirs. C'est à nous maintenant qu'il revient de protéger la planète et leur avenir, raison pour laquelle nous demandons une Europe neutre en carbone d'ici 2050».

S'exprimant lors de ce Sommet auquel participent également 150 jeunes élus locaux européens, le premier vice-président du Comité européen des régions, Markku Markkula, a déclaré: «Personne ne peut contrecarrer le changement climatique à lui seul. Chacun doit faire sa part. Notre seule chance de succès est que tous les niveaux de gouvernement unissent leurs forces avec l'industrie et les entreprises pour stimuler une innovation de haute qualité. Nous devons intégrer les objectifs de développement durable de l'ONU dans l'action politique. Il faut toutefois plus que des mots, nous avons besoin d'investissements. L'UE et les fonds publics peuvent contribuer au cofinancement de l'investissement, mais nous devons avant toutes choses créer à l'échelon local un environnement propice en laissant s'épanouir les entreprises durables et en les encourageant.»

À l'échelle de la planète, les émissions de CO2 ont atteint un niveau record en 2018. C'est ce qui a amené Greta Thunberg, lycéenne suédoise de 16 ans, à lancer le mouvement mondial des «Jeunes pour le climat». Ce mouvement incite les étudiants du monde entier à protester chaque semaine pour demander que l'on aille plus loin dans la lutte contre le changement climatique.

Prenant la parole lors du débat sur le thème «Bâtir un avenir durable avec les régions et les villes de l'UE» lors du Sommet, Vasco Alves Cordeiro (PT/PSE), membre du CdR et président de la Conférence des régions périphériques maritimes et du gouvernement régional des Açores (Portugal), a déclaré: «Il est nécessaire qu'à tous les niveaux de pouvoir, chacun comprenne que les enjeux climatiques auxquels nous sommes confrontés ne sont pas des questions pour l'avenir. Ce sont des défis actuels et bien présents, dont nous subissons déjà les effets et que nous ne pourrons surmonter que si nous agissons de manière collective. C'est ce que les jeunes nous demandent de faire: travailler tous ensemble aujourd'hui pour garantir l'avenir auquel les nouvelles générations ont droit. Les régions européennes montrent l'exemple, mais il est nécessaire que l'UE et ses partenaires internationaux ne réduisent pas leur niveau d'ambition climatique».

Intervenant également lors du débat, Magnus Berntsson, président de l'Assemblée des régions d'Europe et du R20 (Regions of Climate Action), ministre régional de l'environnement et vice-président du Conseil régional du comté du Götaland occidental (Suède), a déclaré: «Les gouvernements régionaux et locaux d'Europe et du monde entier souscrivent sans réserve à l'accord de Paris et appellent à des actions ambitieuses en faveur du climat. Nous faisons partie de la solution. Dans nos collectivités locales et régionales, nous connaissons les besoins de nos citoyens et nous unissons nos forces à celles des entreprises et des universités locales pour créer de la croissance et des emplois verts afin de remplacer ceux que la transition fait disparaître. En travaillant ensemble et en partageant les exemples de bonnes pratiques, nous gagnerons la bataille. C'est aussi ce que la jeune génération nous demande».

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Nathalie Vandelle
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Vasco Alves Cordeiro
Président du Comité européen des régions .


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BIOGRAPHIEVasco Alves Cordeiro a été élu président du Comité européen des régions en juin 2022.

Né le 28 mars 1973 aux Açores, région autonome du Portugal et région ultrapériphérique de l’Union européenne, Vasco Alves Cordeiro, avocat, marié et père de deux enfants, est membre de l’Assemblée législative de la région autonome des Açores.

Diplômé en droit de l’université de Coimbra et titulaire d’un diplôme de troisième cycle en droit régional de l’université de Lisbonne et de l’université des Açores, Vasco Alves Cordeiro a commencé sa carrière professionnelle d’avocat aux Açores en 1995, où il a exercé jusqu’en 2003.

En 1996, il a été élu pour la première fois député du parti socialiste à l’Assemblée législative de la région autonome des Açores.
Il a depuis lors occupé plusieurs postes au sein de l’exécutif régional dont notamment celui de secrétaire régional pour les affaires européennes et extérieures, et secrétaire régional à l’agriculture et à la pêche (2003-2004).

En 2012, il a été élu pour la première fois président du gouvernement régional des Açores, fonction à laquelle il a été réélu en 2016 et, à ce titre, il a représenté sa région aux niveaux européen et international en qualité de membre du Comité européen des régions, ainsi que d’organisations promouvant notamment les outremers de l’UE, et l’Assemblée des régions d’Europe.
Membre titulaire du Comité européen des régions depuis 2013 après avoir été suppléant de 2004 à 2008, M. Cordeiro en a été le premier vice-président de février 2020 à juin 2022, avant son élection à sa présidence