PLASTIC-BUSTERS pour une Méditerranée sans déchets

UPM Union pour la Méditerranée - 04/07/2018 13:30:00


L'objectif global du projet est de lutter efficacement contre le problème des déchets marins en mer Méditerranée. Le projet soutient directement la mise en oeuvre du plan régional du PNUE/PAM sur la gestion des déchets marins en Méditerranée, en reliant et contribuant également au cadre stratégique global d'Honolulu pour la prévention et la gestion des débris marins. Le projet est également conforme aux recommandations de la réunion ministérielle de l'UpM sur l'environnement et le changement climatique (mai 2014) et de la réunion ministérielle de l'UpM sur l'économie bleue (novembre 2015).

Les déchets marins sont devenus un problème de pollution majeur qui affecte toutes les mers du monde. Les niveaux accrus de déchets marins viennent principalement des activités terrestres (~80 %). Cela comprend notamment une gestion des déchets solides urbains inappropriée (collecte, transport, traitement et élimination finale) qui a des impacts négatifs sur la santé de l'homme, la faune marine, les systèmes écologiques marins, la qualité des plages et la sécurité de la navigation, ainsi que sur les industries de la pêche et maritime.

D'après l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), la quantité moyenne de déchets solides municipaux produits dans l'Union européenne est de 520 kg par personne/an et devrait passer à 680 kg par personne/an d'ici 2020. Alors que les déchets solides générés dans les pays méditerranéens hors UE correspondent toujours à environ la moitié du niveau par habitant dans l'Union européenne, la génération de déchets en Méditerranée du Sud a augmenté de près de 15 % au cours de la dernière décennie ; principalement en raison d'une population croissante et d'une consommation accrue.

Par conséquent, des connaissances scientifiques solides et partagées et des actions coordonnées et multisectorielles sont essentielles pour lutter contre les déchets maritimes

Avec un budget total de 8,8 millions d'euros sur une période de 4 ans, le projet permettra d'évaluer le nombre, les sources, les voies, les zones de convergence de distribution et les effets des déchets marins afin d'atténuer et réduire leur impact en mer Méditerranée. La nature et les effets des déchets plastiques sur la chaîne alimentaire marine, les pêcheries et les activités de pêche, ainsi que sur la santé de l'homme sont encore très mal connus et sont des questions importantes étudiées dans le cadre de ce projet.

Un ensemble de mesures et d'approches de prévention et d'atténuation concrètes (par exemple, pêche de déchets, retrait et collecte d'engins de pêche abandonnés et établissement de mécanismes de recyclage comme l'initiative « Healthy Seas », établissement de systèmes de retour/dépôt d'emballage, etc.) doivent être développées, testées et préconisées tout au long du projet dans plusieurs zones pilotes du bassin méditerranéen. Suivant une « réflexion fondée sur le cycle de vie » et une approche de l'économie circulaire, le projet procèdera à des évaluations systémiques de la faisabilité, la fiabilité et la durabilité tout en impliquant des acteurs pertinents tels que les autorités portuaires, les pêcheurs et les municipalités.

En outre, le projet prévoit un large éventail de mesures visant à mieux sensibiliser les acteurs et à préconiser un changement dans leurs perceptions et leurs attitudes vis-à-vis des déchets.

Le label délivré par l'UpM permet de reconnaître l'urgence du besoin d'unir nos forces afin d'adopter une approche régionale commune et coordonnée et apporter des initiatives et des solutions régionales à ce problème commun. Comme souligné par la Convention de Barcelone dans le Plan régional pour les déchets marins (Istanbul 2013), « La pollution marine ne connaît pas de frontières, la pollution dans un pays affecte tous les autres. »


APROPOS DE L UPM