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Le gouvernement du Japon en partenariat avec le « CORE » (Community Road Empowerment), a accepté le démarrage d'un projet de construction de routes secondaires qui utilisera une ancienne technique japonaise.

Cette technique dénommée « Do-nou Technology » a pour avantage de n'employer que les matériaux élémentaires ; terre et gravier. Elle est l'invention du Prof. M. Kimura, issu de l'École supérieure d'ingénierie de l'Université de Kyoto, qui l'a adaptée aux nouvelles formes de mobilités. Simple, reproductible, cette méthode traditionnelle de travaux pourra être utilisée dans de nombreuses régions du pays.

Cet accord entre le Japon et les associations rwandaises s'inscrit dans la suite d'un précédent protocole centré sur l'emploi des jeunes qui seront déployés sur les prochains chantiers communautaires avec à la clé des financements publics dédiés pour la mise en oeuvre de cette technologie ancestrale.

Au cours d'une conférence à laquelle ont participé des représentants de la « Community Road Empowerment » (CORE), du Ministère de l'infrastructure (MININFRA) et de l'Ambassade du Japon; il a été convenu que le projet serait immédiatement mis en oeuvre dans les districts de Rusizi, Nyamasheke, Rulindo et Gakenke.

Selon l'ingénieur Gonzague Ndamushima, ingénieur en chef de la gestion des routes au MININFRA, le Ministère des Infrastructures rwandais, la technologie sera appliquée pour l'édification de digues, l'entretien des routes et la construction de divers équipements routiers : passerelles, ponts, fondations et aux murs de soutènement.

« Do-nou Technology permettra la construction de routes de desserte et facilitera le commerce entre les régions. Nous avons l'intention d'étendre le projet dans d'autres régions afin que chaque Rwandais bénéficie de cette technologie qui associe modernité et tradition : des valeurs auxquelles nous sommes très attachés au Rwanda », a-t-il dit.

Commentant le projet, Obed Ntakirutimana Obed, spécialiste de la construction routière, a vanté les mérites de ce savoir faire ajoutant qu'il s'agissait d'une technologie efficace et authentique.

L'un des défis pour les promoteurs du projet sera cependant le maintien de la qualité des matériaux de base essentielle pour la durée de vie des équipements réalisés selon les procédés « Do Nou »

Et ce en raison de La diversité des sols, des minerais et des sédiments dans les régions retenues. Cette situation n'est pas nouvelle et les experts de « CORE-Rwanda » disposant de retours d'expérience notamment du Japon ont été pleinement rassurés. Les ingénieurs japonais ont d'ailleurs transmis à leurs homologues rwandais les protocoles d'analyse des matériaux qui permettront de faire face à l'éventail le plus large des prélèvements avant la mise en production des matériaux.

Jusqu'à présent, cette méthode de construction de routes a été mise en oeuvre dans 25 pays, et elle est utilisée uniquement au Kenya sur l'ensemble du continent africain.

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Éditeur: PanorActu.com
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