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Le Rwanda et la France ne peuvent pas faire avancer leurs relations en négligeant l'histoire du génocide contre les Tutsi
Louise Mushikiwabo, la Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Affaires de la Communauté Est Africaine, a déclaré que l'action du Président Emmanuel Macron, s'inscrit dans une amélioration tangible des relations entre les deux pays.

Les difficultés dans les relations diplomatiques entre le Rwanda et la France trouvent leur origine dans le génocide de 1994 perpétré contre les Tutsis, durant lequel le gouvernement français soutenait dans le cadre de divers programmes de coopération le gouvernement qui devait être à l'origine de ce grand drâme de l'humanité. De plus, des militaires français qui étaient dans le pays pour « l'opération Turquoise », une opération « humanitaire » française au Rwanda en 1994 sous le mandat des Nations Unies, ont pour certains tenus un rôle contestable en language diplomatique.

Il n'en demeure pas moins que quelque chose à changé. La venue de la ministre des sports française Laura Flessel a été vécue comme une première qui va au delà d'une diplomatie du sport. Cette initiative ne peux pas avoir eu lieu sans un aval des plus hautes autorités françaises. Madame Mushikiwabo considère que le président Macron s'attache à vouloir établir de nouvelles relations entre les deux pays.
La Ministre Mushikiwabo faisait ainsi référence à la façon dont le président Français depuis sa prise de fonctions avait rencontré le Président Paul Kagame, à l'occasion de rencontres internationales.

Emmanuel Macron a en effet rencontré Paul Kagame à New York en septembre 2017 en marge de l'Assemblée Générale des Nations Unies. Les deux chefs d'État se sont également rencontrés dernièrement à New Delhi, en Inde, en marge du Sommet Fondateur de l'Alliance Solaire Internationale (ISA).

Selon madame Mushikiwabo, le Rwanda continue à vouloir normaliser les relations avec la France, sous certaines conditions : « Les relations entre les deux pays ne peuvent pas aller de l'avant en négligeant la partie vitale de notre histoire, ce qui explique pourquoi nous sommes toujours en désaccord. Comme vous le savez, il y a des gens qui veulent falsifier l'histoire en s'impliquant dans le déni du génocide et en s'impliquant dans la politique de ce pays », a-t-elle indiqué.

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