Pose de la première pierre de la future scène nationale, retour sur un projet d 'exception

Ville de Clermont-Ferrand - 05/01/2018 16:30:00


Lundi 11 décembre 2017 pose de la première pierre du bâtiment de la future scène nationale par Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand et président de Clermont Auvergne Métropole, Jacques Billant, préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Cet événement très attendu s'est déroulé en présence d'Eduardo Souto de Moura, l'architecte qui a conçu le projet.

Un projet d'exception

Les grands axes de la future scène Nationale.

Le bâtiment destiné à devenir le siège et l'instrument de travail de La Comédie de Clermont-Ferrand répond à des enjeux de politique publique dans le domaine de la diffusion de la création contemporaine. Ce nouvel équipement fournira à l'association qui bénéficie du label « Scène Nationale », des moyens d'action nouveaux et un lieu identitaire à même de développer ses missions.

Ensemble : 9 500 m2 de surface de plancher
2 salles de spectacles de 900 et 350 places : équipement scénographique moderne et performant
Un pôle de médiation culturelle pour l'organisation de rencontres avec le public
Hall d'accueil du public
Espaces administratifs de La Comédie de Clermont-Ferrand
Locaux d'accueil d'artistes
Un espace d'exposition
Une brasserie
Volumétrie
Le parterre de la salle 1 d'une volumétrie de 10"148m ³, prévoit l'accueil de 900 spectateurs, comme exigé par le programme. En conséquence, son volume dépasse la coupole du hall de la gare de 2,80 mètres. La cage de scène, avec ses 25 mètres de hauteur, répond aux exigences techniques du programme. Parallèle à celle de la Maison de la Culture, elle est aussi un peu plus basse qu'elle. La salle 2 dispose en façade d'une galerie en double hauteur de 3 mètres de largeur et d'une hauteur de 9,20 mètres, identique à celle de la corniche de la gare routière.

Matériaux / système constructif / langage architectural
L'équipe a pris le parti d'un bâtiment en béton armé. Plus pour répondre efficacement à la grande dimension des salles dépourvues de poteaux que pour une recherche de mimétisme avec les bâtiments alentours. Le choix du béton gris clair se justifie par le souci de préserver une continuité avec le hall de la gare. L'ensemble des volumes repose sur un socle unitaire traité en pierre de Volvic, matériau local et caractéristique du paysage urbain clermontois. Le format des fenêtres rectangulaires et horizontales n'est pas sans rappeler la polémique entre Auguste Perret et Le Corbusier. Et c'est évidemment à ce dernier que la composition des façades fait référence.
Ce projet pour La Comédie répond aux attentes culturelles et techniques de la Ville. En terme de langage architectural, il vise à établir un dialogue avec les préexistences proches et plus lointaines ainsi qu'avec la gare routière. La conservation du patrimoine ne répond ni à une mode, ni à un désir de « momification » des bâtiments. Elle est la réponse juste à l'égard de l'histoire dont l'étude et l'enseignement appellent le maintien et le renouvellement des bâtiments. Trouver cette « naturalité » et la dessiner, tel est le défi que s'est fixé l'architecte

Le chantier
Tous les moyens seront mis en Oeuvre pour limiter les nuisances du chantier sur le voisinage et le fonctionnement de la Maison de la Culture. Une charte « chantier à faibles nuisances » sera mise en place et son respect sera contrôlé tout au long du chantier par un référent. Au sein de l'équipe de maîtrise d'Oeuvre, une cellule chantier sera mise en place localement pour assurer un contrôle efficace de l'avancement des travaux.

Quelques chiffres clés

Surface programme : 7000 m°
Surface de plancher (hors parking) environ 9500 m°
Coût de l'opération (travaux* + honoraires + autres dépenses) 31 000 000 euros HT.
Participations financières :

État : 6 000 000 euros,
Conseil Régional d'Auvergne : 4 000 000 euros,
Conseil Départemental du Puy-de-Dôme : 4 000 000 euros,
Clermont Communauté : 8 000 000 euros,
La Ville de Clermont-Ferrand : 9 000 000 euros.
* Estimation prévisionnelle : 21 500 000 euros HT.

Eduardo Souto de Moura : L'architecte

Né le 25 juillet 1952, Eduardo Souto de Moura est un architecte portugais mondialement connu pour ses dessins et ses créations architecturales, à la fois polyvalentes et cohérentes, contextuelles et universelles, et rarement affectées par les modes ou les styles. Le mur, la pierre naturelle ou le béton, utilisé comme pierre artificielle, sont les principaux vecteurs de transposition de ses concepts formels. Acteur majeur de « l'école de Porto » où il enseigne, il a remporté en 2011 le prix Pritzker, véritable «Prix Nobel d'architecture ».

Ses réalisations
Depuis la création de son agence en 1980, il a réalisé plus de 60 projets, pour la plupart au Portugal, mais aussi en Espagne, en Italie, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Suisse. Parmi ses Oeuvres les plus emblématiques figurent la maison du cinéaste Manoel de Oliveira à Porto, le stade de Braga et le musée Paula Rego à Cascais. L'équipe spécialement constituée pour le projet clermontois présente de très nombreuses références dans le domaine de la conception d'équipements culturels, particulièrement de théâtres.

Musée Paula Rêgo à Cascais - 2009
Stade à Braga - 2003
Espace Michel Torga - Centre Culturel à Sabrosa - 2011
Pavillon multi-usages à Viana do Castelo - 2013
École d'hôtellerie et de tourisme - Fundação Robinson - 2011