La Lumière des Justes

Préfecture de l'Ariège - 16/10/2017 14:40:00

C'est l'histoire de Sarah, Lucie, Joseph et Maria. La médaille des Justes parmi les Nations a été remise le 11 octobre 2017, à titre posthume, à Joseph et Maria Martinez qui ont protégé de la barbarie nazie Sarah Waiter et sa fille Lucie durant l'Occupation.

L'émotion était grande le 11 octobre dernier à la mairie de Lavelanet, autour de Dominique Martinez-Chenet, la fille de Joseph et Maria Martinez, venue recevoir la médaille et le diplôme remis à titre posthume à ses parents, et Lucie Waiter aujourd'hui âgée de 90 ans.

«Dans l'obscurité qui avait envahi l'Europe, certains, au péril de leur vie, ont fait le choix de la miséricorde, de l'humanité » les mots prononcés par Anita Mazor, Ministre près l'ambassade d'Israël à Paris, avant de remettre la médaille et le diplôme des Justes parmi les Nations* à Dominique Martinez-Chenet, ont résonné forts dans l'assistance.

Marie Lajus préfète de l'Ariège a souligné que « La République à un message à délivrer, les Justes ont libéré la France de la souillure. Ils ont sauvé les Français, ils ont sauvé notre honneur. Il y a la conscience, le courage, il y a la lumière de ceux qui ont résisté, ceux qui ont ouvert leur porte et au nom de la République française, je dis avec vous honneur à Joseph et Maria Martinez, honneur aux Justes de France, grâce à qui nous pouvons vivre ensemble et regarder la tête haute la lumière."

*Le 19 août 1953 fut créé à Jérusalem l'Institut Commémoratif des Martyrs et des Héros de la Shoah : YAD VASHEM, chargé d'attribuer le titre de Juste parmi les Nations, la plus haute distinction civile décernée par l'État hébreu, à des personnes non juives qui, au péril de leur vie, ont aidé des juifs persécutés par l'occupant nazi. 26.513 personnes ont dans le monde reçus cette distinction exceptionnelle, 558 en Occitanie, et 21 en Ariège.

Les élèves de 3ème A du collège Victor Hugo de Lavelanet et ceux du lycée Alain Fournié de Mirande, présents à la cérémonie, ont dit les poèmes Le badge d'Albert Pesses et Les Justes de Paul Rozenberg.