Élections présidentielles au Rwanda Un ÉDITO d'Alain BILLEN : La diaspora rwandaise vote aujourd'hui, un instant de vérité !
Alors que j'écris ces premières lignes, certains bureaux de vote à l'étranger sont ouverts et ont déjà accueilli les premiers suffrages de la Diaspora rwandaise. Personnellement, j'attache une réelle importance aux résultats émanant des rwandais vivants à l'étranger, car ceux-ci devraient démentir les pronostics ex ante et les critiques ex post que les médias occidentaux ne pourront s'empêcher de diffuser avec un une fois Paul Kagame élu.
Ce scrutin de la diaspora est d'une importance capitale, non pas en regard du résultat final de l'élection présidentielle, mais parce qu'il sera la confirmation de la volonté réelle de tout un peuple.
Pour faire court, je ne vais rien vous apprendre en affirmant que c'est hors du Rwanda que séjournent pratiquement tous les opposants au régime de Paul Kagame. Évidemment j'entends par « opposants », les anciens génocidaires qui pullulent encore librement hors des frontières et qui sont encore mus par la machine infernale de l'extermination des tutsis; une réalité souvent ignorée ; mais sur lesquels dans de nombreux pays l'étau judiciaire se ressere.
il y a également des opposants politiques, mais il ne faut pas oublier de nombreux rwandais poursuivis dans leur pays pour des délits majeurs tels que meurtres, vols, escroqueries, dettes non payées,... et qui, la porosité des frontières aidant, se sont précipités auprès des services de l'immigrations des pays occidentaux en expliquant, « une larme à l'oeil », que leur vie était en danger au Rwanda et qu'ils demandaient l'asile politique. Pour en revenir à ce scrutin, c'est donc à l'étranger que l'opposition pourra le mieux s'exprimer, et je suis sûr qu'ils ne vont pas s'en priver.
D'autre part, vous avez la seconde catégorie de la Diaspora rwandaise, qui vivent à l'étranger pour des raisons professionnelles ou familiales et qui sont de simples « expatriés », au même titre que je suis personnellement un simple « immigré » vivant au Rwanda. Ces compatriotes entretiennent des relations régulières et continues avec leurs familles et leurs proches qui vivent au pays. Il serait « gonflé » de prétendre qu'ils vont introduire dans l'urne un vote qui irait à l'encontre des leurs, un vote qui « punirait » leurs proches, cela n'a aucun sens. Personne n'oserait également affirmer que ces rwandais de la Diaspora serait « contraints et forcés » à émettre un vote contraire à leur volonté.
En tenant compte de ce qui précède, le résultat venant de la Diaspora devrait refléter la réelle opinion des rwandais car, vivant à l'étranger, ils sont bien « hors de portée » d'un « pouvoir fort » de Kigali qui, selon les critiques, ne permettrait pas aux citoyens d'exprimer librement leurs opinions. C'est justement le vote de la diaspora qui nous permettra d'évaluer le bien fondé de toutes ces critiques et d'évaluer le décalage qui pourrait exister avec le vote des rwandais au Rwanda.
Logiquement, si les critiques régulièrement avancées par les média occidentaux sont justifiées, le scrutin de la diaspora devrait être défavorable au candidat Paul Kagame. Nous n'avons plus que quelques heures à attendre pour analyser ce scrutin qui retiendra évidemment tout notre attention.
En se référant à la France qui aujourd'hui est dirigée par un Chef de l'Etat élu avec moins de 25% des suffrages, j'estimerais qu'un scrutin favorable de la diaspora, qui se prononce en faveur de Paul Kagame avec plus de 50% des votes, serait un résultat indiscutable et conforme à la volonté de tout un peuple.
Et c'est ce scrutin-là que les détracteurs devront « encaisser », telle une rebuffade qui devrait les faire rougir de « honte ».
L'édito d'Alain Billen n'engage que son auteur et en aucune façon la rédaction de NEWS Press
Un EDITO d'Alain BILLEN
Alain BILLEN
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