La famine au coeur des débats du Conseil de la FAO

FAO - Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture - 28/04/2017 16:30:00


20 millions de personnes pourraient mourir de faim d'ici les six prochains mois, selon M. José Graziano da Silva

«Il est urgent d'agir pour sauver les vies de milliers de personnes confrontées à une situation de famine dans le nord-est du Nigéria, en Somalie, au Soudan du Sud et au Yémen», a indiqué aujourd'hui M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, lors du lancement du Conseil de l'organisation onusienne.

«Si rien n'est fait, quelque 20 millions de personnes pourraient mourir de faim d'ici les six prochains mois», a déclaré le Directeur général lors de son discours inaugural. «La famine ne tue pas seulement des gens, elle contribue à l'instabilité sociale et perpétue le cercle vicieux de la pauvreté et de la dépendance à l'aide qui dure déjà depuis plusieurs décennies».
Lors de l'événement qui se tiendra sur une semaine, les membres du Conseil seront informés sur l'ampleur des différentes crises alimentaires, ainsi que sur les mesures à prendre afin de prévenir une catastrophe.

Débloquer des fonds supplémentaires

Le Conseil devra également approuver le Programme de travail et budget de la FAO pour la période 2018-2019. Le budget sera en priorité associé à des domaines dans lesquels la FAO peut arriver aux meilleurs résultats dans les pays membres, en vue de réaliser les Objectifs de développement durable tels que l'adaptation au changement climatique et l'atténuation de ses effets, la production agricole durable, la gestion des pénuries d'eau et le renforcement de la résilience des agriculteurs familiaux pauvres.
L'alimentation et l'agriculture sont essentielles en vue de réaliser le Programme de développement durable et le travail de la FAO devrait contribuer à réaliser 40 cibles sur 15 des 17 objectifs.

Les contributions volontaires plus essentielles que jamais

Le Conseil discutera également d'une nouvelle échelle d'évaluation des contributions, qui sont payées annuellement par les pays membres de la FAO. Dans le cadre de cette proposition, la plupart des pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) devront payer moins, tandis que les autres pays devront payer plus. Le Directeur général a invité les pays de l'OCDE à accroître leurs contributions, en proposant des contributions volontaires supplémentaires.

«Les contributions volontaires sont d'une importance fondamentale pour la FAO, maintenant plus que jamais», a-t-il précisé. «Depuis ces cinq dernières années, j'ai toujours travaillé à trouver des moyens de faire des économies tout en promouvant plus d'efficacité. J'ai fait tout ce qui était possible, je ne saurais en faire davantage».

Le bras exécutif de la FAO

Composé de 49 pays élus, le Conseil de la FAO se réunit entre les sessions de la Conférence afin de fournir des conseils et d'assurer le contrôle des affaires budgétaires et celles liées au programme.
Il s'agit du dernier Conseil présidé par M. Wilfred Ngwira, ressortissant tanzanien, qui conduisait les travaux de l'organe directeur depuis son élection au poste de Président indépendant du Conseil, lors de la Conférence de 2013.