FMI: Un paysage économique mondial en mutation

FMI - Fonds Monétaire International - 20/01/2017 14:35:00


Après des résultats médiocres en 2016, l'activité économique devrait s'accélérer en 2017 et en 2018, surtout dans les pays émergents et les pays en développement. Cependant, il existe une large dispersion des résultats possibles de part et d'autre des projections, étant donné l'incertitude qui entoure l'orientation de la politique économique du gouvernement qui va entrer en fonction aux États-Unis et ses ramifications à l'échelle mondiale. Les hypothèses sur lesquelles les prévisions reposent devraient être plus précises d'ici la publication de l'édition d'avril 2017 des Perspectives de l'économie mondiale (PEM), lorsque la politique américaine et ses implications pour l'économie mondiale seront plus clairement définies.

Compte tenu de ces réserves, les estimations et les projections de la croissance globale pour 2016-18 restent inchangées par rapport à l'édition 2016 des PEM. Les perspectives des pays avancés se sont améliorées pour 2017-18, du fait d'un léger affermissement de l'activité au deuxième semestre de 2016 et de la relance budgétaire qui est prévue aux États-Unis. Les perspectives de croissance se sont détériorées légèrement pour les pays émergents et les pays en développement, où les conditions financières se sont durcies de manière générale. Les perspectives de croissance à court terme ont été révisées à la hausse pour la Chine, en raison de la relance attendue, mais ont été révisées à la baisse pour un certain nombre d'autres grands pays, notamment l'Inde, le Brésil et le Mexique.

Ces prévisions reposent sur l'hypothèse d'un changement du dosage de la politique économique américaine sous la direction du nouveau gouvernement et de ses retombées à l'échelle mondiale.
Les services du FMI prévoient maintenant une relance budgétaire à court terme et une normalisation moins progressive de la politique monétaire. Cette projection concorde avec une accentuation de la pente de la courbe des rendements aux États-Unis, la hausse des cours des actions et l'appréciation considérable du dollar américain depuis l'élection du 8 novembre. Ces prévisions incorporent aussi un affermissement des cours du pétrole après l'accord que les pays membres de l'OPEP et plusieurs autres grands producteurs ont conclu pour limiter l'offre.
Si la croissance à court terme risque d'être révisée à la baisse selon le solde des facteurs qui l'influencent, elle pourrait aussi être révisée à la hausse. En particulier, l'activité mondiale pourrait s'accélérer plus vigoureusement si la relance s'avérait plus importante que prévu actuellement aux États-Unis ou en Chine. Parmi les risques de ralentissement notables figurent l'adoption de politiques de repli sur soi et de mesures protectionnistes, un durcissement plus marqué que prévu des conditions financières mondiales, qui pourrait avoir des incidences (et vice versa) sur les faiblesses des bilans dans certaines parties de la zone euro et dans quelques pays émergents, une montée des tensions géopolitiques et un ralentissement plus prononcé en Chine.

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