Antananarivo 2016 : Madagascar a gagné en confiance

Presidence de la République de Madagascar - 28/11/2016 18:25:00


Le rêve est maintenant permis. Et si Madagascar accueillait dans les années à venir, le Sommet de l'Union Africaine, ou la rencontre Etats-Unis/Afrique, ou d'autres meilleurs encore...

Le XVIème Sommet de la Francophonie d'Antananarivo s'est achevé dimanche 27 novembre 2016.

En l'accueillant, Madagascar a osé un pari.

En voulant prouver au monde que la Grande Île pouvait s'en sortir, elle a d'abord prouvé à elle-même que quand elle le veut, elle peut. Simultanément, faire venir plus de trois mille invités internationaux en l'espace de quelques semaines avec les infrastructures d'accueil afférentes. Préparer l'opinion publique. Calmer la scène politique. Avancer. Ne jamais reculer. Sans oublier que toutes les personnes de l'équipe d'organisation, du plus haut gradé jusqu'à celui qui forme la base, vivaient surement une première expérience. Forcément, tout cela a forgé un mental qui s'est solidifié, qui s'est raffermi au fur et à mesure que la date butoir s'approchait. Le puzzle s'est formé dès l'ouverture du Village de la Francophonie. C'est à ce moment que la masse populaire a enfin manifesté son adhésion. « Ce sera une démonstration du savoir-faire malgache », a prédit la Secrétaire générale de la Francophonie à quelques jours de la date butoir. Auparavant, le pays a déjà reçu de grands évènements sauf qu'ils étaient surtout consacrés au sport.

Si Madagascar recevait un autre évènement d'envergure, le pays pourrait-il réveiller voire renforcer ce mental qu'il a acquis en organisant le XVIème Sommet de la Francophonie ? Serait-il capable de s'attaquer à des évènements de plus grande ampleur ?

D'abord, les dirigeants ont apparemment fait confiance aux jeunes. La plupart de ces derniers expérimentaient une aventure internationale pour la première fois. Et quelle expérience, l'une des meilleures qui soit.
Madagascar possède désormais un vivier de plus de 6 000 jeunes capables de revivre la même aventure. Ensuite, Madagascar a gagné la confiance des instances mondiales. L'autre défi est de la garder. La démonstration se situerait donc dans la capacité des malgaches à avancer contre vents et marées, à se rassembler au moment voulu et surtout à intégrer les jeunes. Les ingrédients de base par défaut. Applicable n'importe où et n'importe quand. Il ne faut pas oublier les mots du Président de la République de Madagascar envers l'équipe de l'OIF. Il a loué l'« abnégation de l'équipe de Michaëlle Jean dans les préparatifs et le déroulement de ce Sommet ». Mettant en lumière une logique à laquelle Madagascar a dû s'adapter, parfois se plier bien que nécessaire s'il veut réussir d'autres paris. Recevoir de l'« Autre », être capable de l'écouter et de se dire qu'on ne peut avancer qu'ensemble. Et Madagascar a prouvé qu'il en était capable.