Face au drame syrien, aider concrètement les populations est la priorité du gouvernement allemand. C'est la position que défendra Angela Merkel lors du Conseil européen jeudi et vendredi, selon son porte-parole, Steffen Seibert. Après l'annonce d'une suspension des bombardements des armées russe et syrienne à Alep, la chancelière a réaffirmé mardi qu'on ne pouvait « exclure aucune option, y compris des sanctions » à l'égard de Moscou.
Angela Merkel a vivement critiqué les bombardements russes et syriens. Ils ont rendu « la situation encore plus désastreuse sur le plan humanitaire » en visant « les populations, les hôpitaux, les médecins », a-t-elle déclaré mardi à Berlin. La chancelière rencontrera demain le président russe, Vladimir Poutine, lors d'un sommet sur l'Ukraine à Berlin. Elle a dit qu'elle saisirait « naturellement » cette occasion pour « évoquer le sujet ».
Lundi, M. Seibert avait estimé que les alliés du régime de Bachar al-Assad partageaient une responsabilité dans la destruction des conditions de vie de la population syrienne par ce dernier. Ainsi, même si la question n'est pas explicitement à l'ordre du jour du Conseil européen, Berlin a dit comprendre que l'on réfléchisse à toutes les options, y compris celle des sanctions à l'encontre de ceux qui ont permis de tels actes.
Aider les populations
Pour Berlin, la question centrale reste toutefois celle de l'aide aux populations. Lundi, à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE) se sont d'ailleurs accordés sur le fait de donner la priorité à l'aide humanitaire.
Selon le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, l'Envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a exposé aux 28 l'état des négociations et le résultat des discussions du week-end. De nouveaux pourparlers doivent avoir lieu dans le courant de la semaine, car les négociations sont la seule voie vers une solution, a ajouté le ministre allemand.
