The « Yale University » est une université américaine située à New Haven dans le Connecticut. Fondée en 1701 par le révérend américain Abraham Pierson, elle est devenue l'un des établissements d'enseignement supérieur les plus prestigieux aux États-Unis et dans le monde. Elle est en particulier réputée pour sa faculté de droit.
Cinq présidents américains (William HOWARD, Gerald FORD, Georges H.W.Bush, Bill CLINTON, Georges W. Bush), dix-neuf Présidents de la Cour suprême et de nombreux chefs d'États étrangers ont suivi leurs études dans cette prestigieuse université.
Les dirigeants de l'Université de Yale, ont voulu inviter le Président Kagame le 20 septembre dernier au « MacMillan Center's Coca-Cola World Fund Lecture », en raison des réalisations majeures qui, sous son autorité ont été réalisées au Rwanda. Parmi les sujets qui ont été évoqués, la restauration de la paix, l'unité et la réconciliation, la bonne gouvernance, la promotion des droits de l'homme, et l'autonomisation des femmes.
Le « MacMillan Center's Coca-Cola World Fund Lecture» a été créé à Yale en 1992 pour soutenir les efforts d'interaction entre les spécialistes des relations internationales, le droit international, et la gestion des entreprises et des organisations internationales.
Le Président est également reconnu pour son avancement des TIC dans le pays ainsi que la transformation socio-économique.
En tant qu'invité d'honneur, Paul Kagame s'est adressé aux participants régionaux et internationaux sur le développement africain, le leadership, le potentiel des TIC en Afrique comme catalyseur de la transformation socio-économique de l'Afrique.
Le Rwanda est déjà une destination d'étude sur le terrain, de l'Université de Yale. En 2011, un groupe de 15 étudiants a visité le Rwanda afin d'apprendre sur la « reconstruction » du pays après le génocide perpétré contre les Tutsi en 1994.
Dans le droit fil de la conférence, le Président Kagamé a consacré une partie de son intervention sur la vie publique internationale, notamment les rapports de force entre les Etats, et les équilibres entre les nations. « Que certains états décident pour le compte des autres cela n'est pas juste et cela ne marche pas »
A cet égard Paul Kagamé devait consacrer une partie de ses réflexions sur les relations du monde avec l'Afrique. « Dès que l'on parle de l'Afrique il y a des affirmations largement partagées par les gouvernements, les médias. »
Le Président Kagamé devait préciser sa pensée : « La perception des évènements du continent va bien au-delà des faits et elle prend le dessus sur cette réalité des faits même si on reconnaît plus tard que cette appréciation des évènements en Afrique était fausse. »
Le président Rwandais devait d'ailleurs confirmer selon lui que même des dirigeants de pays occidentaux étaient trompés par cette vision erronée et n'arrivaient pas à considérer des faits du point de vue des africains.
Annonce de la conférence dans la news letter de Yale
Illustrant cette impasse du dialogue, Paul Kagamé rappela qu'en 1995, un an après le génocide, des dirigeants occidentaux exigeaient la tenue d'élections avant que l'aide internationale ne soit délivrée.
« Comment était-ce possible dans un pays qui avait perdu près d'un million des siens, où tout était à refaire, et au moment où il y avait 3 millions de Rwandais hors des frontières et des centaines de milliers de déplacés à l'intérieur du pays. Nous avions besoin de faire revenir ces populations, nous avions besoin de stabilité pour survivre »
Le Président Rwandais devait achever son propos en formant le souhait qu'une nouvelle génération de diplomates arrive aux affaires en ayant rompu avec cette vision du passé.