Le nombre de saisies s'envole depuis l'entrée en vigueur du plan d'action de l'UE

IFAW - Fonds international pour la santé des animaux - 12/09/2016 16:25:00


Quatre valises pleines d'espèces sauvages exotiques ont été saisies par les douanes néerlandaises à l'aéroport de Schiphol hier. Elles contenaient notamment des serpents, des lézards et des tortues. Les bagages appartenaient à trois hommes qui prévoyaient de faire passer illicitement 259 reptiles du Mexique vers l'Espagne. Presque tous les animaux saisis sont des espèces protégées et leur commerce est interdit. Parmi eux se trouvaient notamment 14 spécimens de chuckwalla, une espèce de lézard sauvage endémique de l'île de San Esteban au Mexique.

Ce n'est pas un cas isolé. Deux semaines plus tôt, les autorités du port de Rotterdam ont trouvé, lors d'un contrôle de routine, 345 kg de corail dans un conteneur maritime. Cette saisie a conduit la police au sud du pays, où elle a découvert cinq entrepôts clandestins, remplis de toutes sortes d'espèces sauvages, ainsi que 2 000 kg supplémentaires de corail, destinés à être transportés. Les Pays-Bas ne sont pas le marché de prédilection des contrebandiers, mais le grand aéroport international de Schiphol et le port de Rotterdam sont des points de transit privilégiés. Rien que le mois dernier, des inspecteurs de la faune sauvage et des douaniers ont intercepté des cargaisons illégales d'espèces sauvages pour une valeur totale de 400 000 euros.

Le trafic d'espèces sauvages est une activité incroyablement lucrative. À l'échelle mondiale, le commerce d'espèces sauvages se trouve au quatrième rang des activités criminelles les plus lucratives, derrière le trafic de drogues, la traite d'êtres humains et les contrefaçons. Il ne nuit pas seulement aux écosystèmes et aux animaux, mais représente également une menace pour notre sécurité, comme l'a récemment montré un rapport de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC).

C'est pourquoi, au cours de ces quatre dernières années, IFAW a plaidé activement pour que l'Union européenne élabore un Plan d'action pour lutter contre le trafic d'espèces sauvages, à l'instar des plans d'action qui existent contre le trafic de drogues et les contrefaçons. En juin 2016, le « Plan d'action de l'Union européenne contre le trafic d'espèces sauvages » a officiellement été adopté par le Conseil « Environnement » de l'Union européenne, une immense victoire dans la lutte contre ce commerce dévastateur. Le plan d'action place le trafic d'espèces sauvages au rang des crimes graves et confère aux gouvernements les outils nécessaires pour mettre en application les réglementations en vigueur.

C'est exactement le plan qu'il nous faut si nous souhaitons venir à bout des réseaux criminels qui réalisent des profits sur le dos d'animaux sans défense.

Rikkert Reijnen 09/09/2016