la Brigade des Mères

Blog de Céline Pina - 15/06/2016 16:05:00


Nadia Remadna, lanceuse d'alerte, vit dans les mêmes quartiers que les islamistes et rabatteurs du jihad qu'elle dénonce dans son livre. Elle est menacée au quotidien dans son quartier et la menace ne cesse de se rapprocher: aujourd'hui on s'en prend à ses enfants.

Elle fait un travail citoyen, celui qui incombe normalement à nos élus et paye le prix fort pour cela. Mais où est l'Etat qui devrait la protéger? Comment se fait-il qu'elle n'ait pas été relogée ailleurs?
Elle a rencontré une ministre et des préfets et rien ne bouge. Qu'attends ce gouvernement, pour réagir? Qu'un lanceur d'alerte paye le prix du sang? On peut légitimement se poser la question.

LES MESSAGERS DE LA HAINE

Nadia Remadna, fondatrice de la Brigade des Mères, a dû fermer temporairement sa page Facebook.

Communiqué de Nadia Aicha Remadna :

"Hier soir, mon fils est rentré, le visage tuméfié, le nez cassé. Il s'est fait agresser dans mon quartier par des jeunes qui voulaient me transmettre l'avertissement suivant : "Ta mère n'est pas une bonne musulmane, elle va mourir..."

Cet avertissement, ce n'était pas celui de ces jeunes.

Ils ont été des messagers de la haine.

Cet avertissement et cette agression sont en vérité le mot et l'acte de trop de l'islamisme radical à l'endroit de nous tous, cet islamisme que je dénonce depuis des années et qui a fait plus de 200000 morts en Algérie, pays cher à mon coeur.

Cet avertissement est celui d'un mouvement qui gangrène les banlieues et qui ne prend désormais plus de gants pour faire taire celles et ceux qui se battent pour que nos libertés les plus fondamentales soient préservées, qu'ils soient musulmans, laïcs, athées.

Si je vous écris aujourd'hui, c'est aussi pour partager avec vous ma peine, pour ce pays que j'aime qu'est la France, dans lequel mon fils d'une vingtaine d'années est victime de la lâcheté des élus et de l'ignominie de l'islamisme, sans qu'aucune action à la mesure du danger qui nous guète ne soit entreprise.

L'islamisme n'est pas l'islam. L'islamisme, c'est ce qui a conduit hier mon fils aux urgences.

C'est cette pression continue pour avilir nos valeurs communes.

C'est aussi parfois mais pas toujours, le passage au terrorisme.

Cela fait des mois que je suis menacée dans mon quartier, que mes enfants entendent des insultes à longueur de journée sur leur mère, qu'ils sont moqués et harcelés. Je suis régulièrement attendue, au bas de mon immeuble, dans la rue et je subis des menaces explicites ou latentes, la pression ne cesse de monter.

Cela fait des mois que les politiques sont informés de la situation que je dénonce mais restent silencieux.
Menacée de mort en mars dernier, j'ai eu très peur.

Menacée de coups et de violences sur mon lieu de travail, j'ai du me mettre à l'abri.

Menacée de nouveau de mort hier soir, je serais aujourd'hui seule si je ne pouvais compter sur vous, mes soutiens anonymes, vous ces mères et ces pères, ces enfants qui me comprenez et vivez parfois avec moi ce que j'endure.

Dans un pays où on peut tuer 130 personnes en un soir, un lanceur d'alerte peut en quasi impunité être menacé de mort parce que beaucoup d'élus se taisent.

Je fais pourtant, comme je le peux, sans moyens, sans local, mon devoir de citoyenne et le travail que ces mêmes élus devraient faire.

Alors que les violences montent et se précisent, l'indifférence de l'Etat, elle, ne change pas.

Je vis en HLM, nul ne me propose de relogement, de protection.

L'Etat attendrait-il un drame?
Aujourd'hui je vous demande votre aide.

Partagez, repartagez ce message, qu'il devienne viral et que nos représentants soient placés en face de leurs responsabilités.

Car la vérité, c'est que l'on peut en toute impunité attaquer ceux qui défendent l'esprit de notre citoyenneté au nom d'un obscurantisme violent et dangereux, car l'Etat laisse faire.

Un message clair pour tous ceux qui s'attaquent aux idéaux de la Republique: il n'y a personne en face!
Voilà ce qui détruit notre société et fait que nous nous sentons tous menacés. Et quand la menace se concrétise, la peur ne peut que monter si nos représentants détournent les yeux et rendent nos lois impuissantes parce que ni défendues, ni appliquées.

En attendant j'ai peur pour la vie de mes enfants. Mes combats me mettent en danger. Aujourd'hui mes enfants en ont payé le prix.

Et demain?
Si je suis en première ligne, c'est pour vous toutes et vous tous. C'est pour vous aider.