Libérez Florence Hartmann !

FIJ - Fédération Internationale des Journalistes - 29/03/2016 14:10:00


La FIJ se joint à son affilié le Syndicat national des journalistes (SNJ) pour demander au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de faire libérer immédiatement Florence Hartmann, ex-porte-parole du parquet de ce même tribunal, et ancienne correspondante du journal Le Monde dans les Balkans.

La journaliste, porte-parole du procureur du TPIY, Carla del Ponte, de 2000 à 2006, a été arrêtée à La Haye, jeudi dernier, en plein procès de Radovan Karadzic, juste avant la proclamation de la condamnation de l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie a 40 ans de prison pour génocide.

« Scandale, fait sans précédent, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), garant en principe des lois et traités internationaux, a commis un gros faux pas en faisant poursuivre et arrêter Florence Hartmann » a indiqué le SNJ. Spécialiste de la guerre en ex-Yougoslavie, ex porte-parole du procureur de ce même TPIY, Carla del Ponte, de 2000 à 2006, a été arrêtée à La Haye, jeudi dernier, en plein procès de Radovan Karadzic, juste avant la proclamation de la condamnation de l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie a 40 ans de prison pour génocide.

Radovan Karadzic, reconnu dix fois coupable, avait notamment, en juillet 1995, fait enlever et exécuter près de 7 000 hommes et jeunes garçons musulmans de l'enclave de Srebrenica pourtant alors sous protection des forces de l'ONU.

Florence Hartmann avait été, condamnée, elle, pour outrage, par le TPIY en 2011, pour avoir publié en 2009 dans son livre "Paix et Châtiment", deux décisions confidentielles de ce même tribunal. Elle avait fait oeuvre de journaliste. Refusant cette condamnation à 7 000 euros d'amende, l'estimant injuste, elle avait alors vu le tribunal la commuer en sept jours de détention.