Turquie : Les dirigeants de l'UE devraient réagir à la saisie politique du journal Zaman
Le 4 mars à Istanbul, la police turque a procédé à une descente dans les bureaux de Zaman, le plus grand journal du pays, quelques heures après qu'une décision de justice l'ait placé sous le contrôle de l'État.
Le lendemain, la police anti-émeute turque a tiré des balles en plastique et des grenades lacrymogènes pour disperser les quelque 500 manifestants qui s'étaient rassemblés devant les bureaux du journal en signe de solidarité, en scandant «On ne fera pas taire la presse libre », selon les médias. Les Fédérations internationale et européenne des journalistes (FIJ) (FEJ) condamnent fermement la répression continue à l'encontre du journal Zaman et de la liberté de la presse en Turquie.
Selon des rapports des médias locaux, un tribunal d'Istanbul a nommé des fiduciaires le 4 mars pour prendre en main la gestion du journal Today's Zaman (du groupe Zaman) et de l'agence de presse Cihan. La nomination des fiduciaires pourrait également avoir des implications internationales pour les professionnels des médias puisque le groupe de presse Zaman se charge également de la publication de journaux affiliés dans plus de 35 pays.