Un rapport de la FIJ souligne de fortes discriminations et violences à l'égard des femmes dans les médias

FIJ - Fédération Internationale des Journalistes - 08/03/2016 11:40:00


Dans un rapport publié aujourd'hui à l'occasion de la journée internationale de la femme, le Conseil du Genre de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) met en avant des niveaux élevés de discrimination et de violence envers les femmes dans les médias du monde entier.

« Nous avons atteint un plateau, une position où les mouvement et les changements sont inexistants » déclare le Initiates file downloadrapport, citant le Opens external link in new windowProjet Mondial de monitorage des médias (GMMP), qui expose tous les cinq ans la place qu'occupent les femmes dans les nouvelles. Le rapport GMMP 2015 conclut crûment que « le progrès pour les femmes dans le secteur des médias s'est immobilisé ». Les recherches du GMMP, effectuées dans 114 pays avec l'aide de certains affiliés de la FIJ, montrent que les femmes représentent « seulement 24 % des personnes écoutées et vues dans les journaux, à la télévision et à la radio, ce qui s'avère être au même niveau que dans le rapport 2010 ».

Ces résultats rappellent ceux de nombreux rapports régionaux et nationaux présentés plus tôt dans l'année au Conseil du Genre de la FIJ. Les rapports, compilés par les membres du Conseil du Genre du monde entier, comprennent des aperçus de la situation des femmes journalistes en : Palestine, Afrique, Amérique latine, Europe, au Mexique et au Pérou.

Dans de nombreuses régions, les cas de violence, d'insécurité, d'intimidation et de harcèlement perpétuels continuent de discréditer le rôle des femmes dans les médias indique le rapport de la FIJ. Dans certaines régions, les femmes subissent des actes totalement sexistes et discriminatoires dans les salles de presse comme dans les processus de recrutement, alors que dans d'autres régions, elles doivent faire face au manque d'accès aux promotions et aux offres d'emploi, ou à l'augmentation perpétuelle du chômage - où les femmes connaissent les plus bas taux de réemploi et sont souvent obligées de travailler dans des conditions instables.

« Les répercussions de la crise financière continuent d'affecter de nombreuses femmes journalistes et leurs syndicats, » a déclaré la co-présidente du Conseil du Genre de la FIJ Mindy Ran. « Cette situation les replonge dans une époque sombre où l'égalité des sexes était vue comme un luxe supplémentaire qui n'était pas au coeur des priorités de nos syndicats. C'est une tendance inquiétante qui poussera les plus vulnérables à quitter la profession, et à se voir fermer l'accès aux postes décisionnels de nos syndicats, réduisant efficacement les femmes au silence. »

« Il est de notre responsabilité de nous battre contre toute forme de discrimination dans les rédactions », a déclaré le président de la FIJ Jim Boumelha. « Nous exhortons nos affiliés à bâtir l'élan nécessaire pour une intervention généralisée envers l'égalité des sexes dans le cadre de nos structures et dans les médias et à marquer la journée internationale de la femme en affirmant que les syndicats de journalistes respectent les normes sur l'égalité des sexes. »

La FIJ appelle les entreprises des médias à recruter plus de femmes journalistes dans les rédactions et aux postes de décisions. Elle encourage également ses affiliés à continuer de promouvoir l'égalité dans leurs propres organisations et à atteindre une représentation égale des sexes. Elle les invite enfin à poursuivre leur combat contre l'intimidation, le harcèlement et les violences à l'encontre des femmes journalistes.