Exposition : Femmes en résistance

Mémorial de la Shoah - 03/03/2016 10:45:00


La publication par les éditions Casterman de la série d'albums dédiée aux femmes résistantes pendant la Seconde Guerre mondiale, dont le dernier opus est consacré à la résistante française Mila Racine, est une double occasion : rendre hommage aux résistantes juives et saluer la vivacité de la création graphique et éditoriale de la bande dessinée historique.

Ces femmes luttèrent contre l'ennemi, tant en France que dans l'Europe occupée, les camps de concentration et les centres de mise à mort.

Composée de nombreux documents d'archives originaux et de photographies, d'une soixantaine d'objets et de planches de bandes dessinées, cette exposition dresse le portrait de ces femmes sans qui, selon la citation d'Henri Rol-Tanguy, « la moitié de notre travail eût été impossible ».

Dans leur très grande majorité, les résistantes ont déployé une activité ne supposant ni clandestinité, ni même rupture apparente avec les attendus liés leur genre. Défense des valeurs de la démocratie, rejet de l'antisémitisme et de la xénophobie, volonté de sauver des êtres menacés... furent les points communs de leur engagement, lui-même spécifique par sa précocité, sa spontanéité, et son ancrage au coeur du foyer.

Au regard du statut politique et juridique des femmes, ainsi que de leur faible engagement militant antérieur, cette mobilisation fut sans précédent.

Pourtant la place des femmes dans l'ensemble des mouvements de la Résistance, et la place de la Résistance spécifiquement juive dans ce même ensemble, ont été longtemps minorées, ou ignorées.

A l'occasion de la Journée internationale des femmes.

Du mardi 8 mars 2016
au vendredi 30 septembre 2016

CYCLE DE L'EXPOSITION
rencontre
jeudi 10 mars 2016 / 19 h
La bande dessinée : un média pour l'Histoire

rencontre
dimanche 13 mars 2016 / 14 h 30
Femmes et Résistance

témoignage
dimanche 13 mars 2016 / 16 h 30
Paroles de résistantes

témoignage
dimanche 20 mars 2016 / 14 h 30
Paulette Sarcey

projection
dimanche 20 mars 2016 / 16 h 30
Résistantes de Pierre Hurel

Mémorial de la Shoah
17 rue Geoffroy l'Asnier
75004 Paris

Site web : www.memorialdelashoah.org


Dossier-Presse - La publication par les éditions Casterman de la série d'albums dédiée aux femmes résistantes pendant la Seconde Guerre mondiale est une double occasion pour le Mémorial de la Shoah :
leur rendre hommage à l'occasion de la journée internationale des femmes, et saluer la vivacité de la création graphique et éditoriale de la bande dessinée historique.

Composée de nombreux documents d'archives originaux et de photographies, d'une soixantaine d'objets et de planches de bandes dessinées, cette exposition dresse le portrait de ces femmes sans qui, selon la citation d'Henri Rol-Tanguy, « la moitié de notre travail eût été impossible ».

Dans leur très grande majorité, les résistantes ont déployé une activité ne supposant ni clandestinité, ni même rupture apparente avec les attendus liés à l'identité de sexe.

Défense des valeurs de la démocratie, rejet de l'antisémitisme et de la xénophobie, volonté de sauver des êtres menacés... furent les points communs de leur engagement, lui-même spécifique par sa précocité, sa spontanéité, et son ancrage au coeur du foyer. Au regard du statut politique et juridique des femmes, ainsi que de leur faible engagement militant antérieur, cette mobilisation fut sans précédent.

Pourtant la place des femmes dans l'ensemble des mouvements de la Résistance, et la place de la Résistance spécifiquement juive dans ce même ensemble, ont été longtemps minorées, ou ignorées.

Réalisée en partenariat avec les éditions Casterman sur une proposition d'Emmanuelle Polack, l'exposition bénéficie des prêts de plusieurs institutions publiques et privées : Musée de l'Armée, CHRD Lyon, Musée de la déportation et de la Résistance de Besançon, Musée de la Résistance Nationale de Champigny sur Marne, le Ghetto Fighters' House, Israël...

Le parcours de l'exposition s'appuie sur des textes scientifiques de Catherine Lacour-Astol, Philippe Boukara, Pierre-Emmanuel Dufayel, Isabelle Ernot et Emmanuelle Polack, et sur les albums de Régis Hautière, Francis Laboutique, Pierre Wachs, Marc Veber, Ullcer, Olivier Frasier.
Coordination : Sophie Nagiscarde, Caroline François et Fanny Fernandez, Mémorial de la Shoah.

Genre et Résistance
Au sein de la Résistance, la place occupée par les femmes varie fortement selon les organisations. Sans surprise, elle est négligeable dans les maquis. Par tradition, la guerre est « l'affaire des hommes ». Plus conséquente dans les mouvements - entre 10% (Franc-Tireur) et 24% (Témoignage Chrétien) -, la part des
résistantes est remarquable dans les réseaux (jusqu'à 41% dans le réseau Ali-France). Certaines activités, comme la liaison, le secrétariat, le service social, sont plus volontiers confiées aux résistantes, qui restent largement en marge des fonctions de décision. Les itinéraires d'une Jeanne Bohec, engagée début 1941 dans le Corps féminin des FFL et parachutée en Bretagne en février 1944 comme instructeur de sabotage, ou encore d'une Marie-Madeleine Fourcade qui dirige le réseau Alliance, sont l'exception.

Dans leur très grande majorité, les résistantes ont déployé une activité ne supposant ni clandestinité, ni même rupture apparente avec les attendus liés à l'identité de sexe.

Nourrir, héberger, soigner, secourir, mais aussi renseigner, saboter, transporter des armes voire les utiliser... Le spectre large, et dual, des activités résistantes déclinées au féminin se traduit par un portrait de groupe très contrasté. Les très jeunes filles, qui aspirent à être « libres d'elles-mêmes », pour reprendre l'expression de Tereska Torres, y côtoient des femmes d'âge mûr, voire
des « vétérans » de la Grande Guerre, telle Emilienne Moreau (l'une des six femmes Compagnon de la Libération), qui s'était déjà fait connaître pour son action contre l'ennemi dans les territoires envahis en 1914. De même, la résistance mobilise des femmes professionnellement indépendantes comme des femmes au foyer. Enfin, la population résistante féminine mêle des femmes libres de tout engagement conjugal (célibataires, divorcées, veuves) et des femmes mariées, en plus grand nombre.

Loin d'être seconde, la mobilisation des femmes conditionne la survie de la Résistance, d'une part en lui assurant la mise à couvert, d'autre part en autorisant son ancrage social.

Les femmes dans la résistance à travers la tétralogie de Casterman
L'exposition propose une mise en miroir des planches originales des albums de bande dessinée dédiés à Amy Johnson, Sophie Scholl, Berty Albrecht et Mila Racine et des pièces d'archive, objets et photographies illustrant leur parcours et ceux d'autres grandes résistantes, issus de diverses collections patrimoniales.
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