La Première Dame du Rwanda s'est exprimée dans le cadre de la « National Prayer Breakfast » à Washington
La stabilité du Rwanda et sa cohésion sociale sont le résultat de trois choix spécifiques : « Rester ensemble, rendre des comptes et penser grand ». C'est par ces mots que la Première Dame du Rwanda s'est exprimée la veille de la « Nationale Prayer Breakfast », organisé par le Sénateur Bill NELSON et son épouse à WASHINGTON, le 4 février dernier. Plus de 3500 personnes provenant d'une centaine de pays ont assisté à cet évènement annuel. Le Président OBAMA a déclaré dans son discours que « la foi est un grand remède contre la peur ».
Jeannette KAGAME a partagé l'expérience du RWANDA, ce pays qui s'est relevé après le terrible génocide perpétré contre le Tutsi en 1994, et qui a couté la vie à près d'un million personnes en laissant derrière ce drame, des milliers d'orphelins et de veuves. La Première Dame a expliqué que la réconciliation était la seule solution possible pour reconstruire une société brisée, et créer une nouvelle identité commune, « Umunyarwanda ».
Avec de maigres ressources, 2,5 % du budget du TPIR, les juridictions communautaires « Gacaca », exercées par des personnes intègres choisies au sein de la communauté rwandaise, ont traité environ deux millions de cas en dix ans, alors que le TPIR, parrainé par l'O.N.U., n'a traité que 93 affaires, sur vingt ans, avec un budget qui atteint le milliard de dollars. Pire encore, sur ce petit nombre de jugement, deux instigateurs de génocide condamnés à 30 ans de prison, ont été relâchés pour vice de procédure.
Toujours selon la Première Dame, les tribunaux « Gacaca » n'avaient pas comme seul objectif de punir les criminels, mais ils permettaient également aux condamnés de confesser leur crime en public, et de demander pardon aux survivants.
C'est grâce à un système politique consensuel impliquant tous les partis politiques, que les efforts de lutte contre la pauvreté ainsi que ceux déployés pour le développement ont été désignés comme étant prioritaires. « Notre système de gouvernance est consensuel et ne donne pas de place à la confrontation », a déclaré la Première Dame du Rwanda.
La Première Dame du Rwanda représente bien l'unité et la réconciliation du Rwanda. Chaque année, grâce à « Unity Club », une organisation regroupant les conjoints des dirigeants du pays, elle récompense les auteurs d'activités de convivialité allant vers la réconciliation. En Novembre 2015, 17 personnes issues de la communauté religieuse, civile qu'ils soient rwandais ou même étrangers, ont été récompensés pour avoir sauvé un certain nombre de Tutsi pendant le génocide de 1994.
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