Nevers - Reportage de 20 heures sur France 2 : droit de réponse de Denis Thuriot
Je demande un droit de réponse pour rectifier et amender certaines informations énoncées lors du reportage consacré à Nevers (Nièvre), réalisé librement par des journalistes de France 2 et diffusé dans le cadre du « 20 heures » de cette même chaîne le 27 janvier dernier.
En effet, ce reportage a suscité beaucoup d'interrogation voire d'indignation de la part des Neversois et de tous ceux qui s'intéressent à notre ville.
Je partage, avec mon équipe municipale, leur étonnement et leur tristesse face à un reportage qui laisse un goût amer, notamment à tous ceux qui ont été longuement interviewés et dont le témoignage, souvent positif, n'a pas été retenu au montage.
Ce reportage montre aussi Nevers sous un angle unique peu flatteur à ceux qui ne connaissent pas notre ville. Je le déplore fortement avec tous les Neversois.
La Ville de Nevers n'avait pas sollicité France 2 pour réaliser un reportage. Elle a été contactée par la rédaction de France 2 suite à la double-page du journal Le Monde, parue le 11 janvier dernier et intitulée « Centres-villes à vendre », consacrée aux phénomènes globaux de désertification commerciale et de dévitalisation de l'habitat constatés dans nombre de centres-villes de villes moyennes françaises. Cet article faisait référence à notre initiative de mise en valeur des vitrines vacantes qui reviendrait, selon Le Monde, « à maquiller la misère, en finançant la pose d'adhésifs qui figurent des façades en trompe-l'oeil ».
L'objet du reportage de France 2, dont le tournage s'est déroulé du 19 au 20 janvier, était donc de valoriser les initiatives portées par la ville et les commerçants, à travers notamment l'opération « Nevers se met en vitrine ».
Je ne peux donc que m'étonner du traitement de l'information par une chaîne de télévision publique. Un « sujet magazine » ne se traite pas de la même manière qu'un « sujet d'actualité ». Je ne peux que m'étonner également qu'à partir des images d'une rue fermée pour travaux, on tire la conclusion rapide que Nevers est désertée... Faut-il croire que France 2 était plus à la recherche d'un mauvais scoop que de vérité ?
Non, le centre-ville de Nevers ne ressemble pas encore à Gold Hill, la Ville fantôme d'un épisode de Lucky Luke, où il ne reste plus que des « Old Timer » inhospitaliers et résignés !
Chacun comprendra qu'on ne peut confondre la bande-dessinée ou le cinéma avec le journalisme. Ce reportage est vexatoire et il est de mon devoir de rectifier la vérité.
Le reportage de France 2 a le mérite de nous rappeler la raison d'être des actions municipales qui sont menées depuis bientôt deux ans. Fidèle à notre contrat de mandature, je mène avec détermination et sans relâche, la volonté de redynamiser le centre-ville et la vie des quartiers.
Avec mon équipe, nous avons renoué le dialogue et nous travaillons en étroite collaboration avec les commerçants, de centre-ville notamment, par l'intermédiaire d'une « manageur de centre-ville » recrutée spécialement (1er engagement parmi nos 85 engagements de campagne). Des initiatives commencent à porter leurs fruits. Nevers « endormie » se réveille. Le reportage ne le montre pas suffisamment.
L'autre réalité, c'est celle des ouvertures de commerces dont des enseignes nationales comme la FNAC, c'est celle des implantations encore à l'étude, c'est celle de l'Inkub qui fera de Nevers une ville qui compte dans l'univers du numérique, c'est celle des implantations d'entreprises séduites par ce concept, c'est celle d'une population heureuse de vivre l'été dernier, en musique, en lumière, au bord de la Loire, c'est celle d'une foule considérable venue profiter du Marché de Noël en décembre dernier, prouvant la potentielle attractivité et la réelle accessibilité du centre-ville.
Depuis presque deux ans, Nevers est une ville en mouvement, portée à chaque événement par ses acteurs (associations, habitants, commerçants, entrepreneurs, etc.).
Alors, j'invite les journalistes de France 2 à venir tourner le second volet de leur sujet magazine, mais j'invite également tous les autres journaux nationaux à venir à Nevers, pour montrer que, malgré les problèmes, malgré la crise, Nevers se réveille et que Nevers est bien autre chose qu'une ville de la désolation. Ce que les Neversois n'ont pas tardé de faire savoir par leurs réactions que nous ne manquerons pas de faire remonter pour exiger une réponse médiatique juste.
Denis Thuriot,
Maire de Nevers
Président de Nevers Agglomération
Contact presse : blandine.bertrand@ville-nevers.fr
Réaction de Denis Thuriot (SE), Maire de Nevers, suite au reportage consacré au centre-ville, diffusé au « 20 heures » de France 2 le 27 janvier 2016