NKM « Je n'échange pas mes convictions contre un poste »..."J'ai reçu le verdict avant le procès"

Blog de Nathalie Kosciusko-Morizet - 16/12/2015 15:15:00


Interventions sur France Info et RTL

Nathalie Kosciusko-Morizet était l'invitée, mardi 15 décembre 2015, de la matinale de France Info pour commenter son éviction de la direction du parti les Républicains.

En début d'interview, NKM a expliqué avoir appris la nouvelle par une dépêche AFP, ajoutant qu'elle aurait préféré qu'on lui dise en face.

"J'ai reçu le verdict avant le procès. Ce qui n'est pas la meilleure méthode, chacun en conviendra.


Elle a ensuite dit que c'est la suite d'une série de tensions et d'échanges vifs concernant la ligne du parti :

"J'ai une ligne qui est constante. Je pense qu'il ne faut pas renvoyer dos à dos le Parti socialiste et le Front national. Ce n'est pas la même chose. Les premiers sont des adversaires, les autres sont nos ennemis.


Elle a poursuivi en affirmant que si les électeurs avaient appliqué le « ni-ni », Marine Le Pen aurait été élue dans le Nord, Marion Maréchal-Le Pen dans le Sud et sûrement Florian Philippot dans l'Est.

"Je suis heureuse que les électeurs n'aient pas appliqué le « ni-ni ».


Interrogée sur sa liberté de parole, NKM s'est expliquée :

"J'ai toujours dit que j'étais heureuse de prendre des responsabilités au service de ma famille politique mais que ce ne serait pas au détriment de mes convictions. Je n'échange pas mes convictions contre un poste.


Elle a ensuite déploré qu'il ne soit pas possible, dans cette direction du parti, de faire connaître une diversité des opinions.

"Je trouve paradoxal, au moment où on prétend ouvrir un débat, que le premier geste soit d'écarter ceux qui ne sont pas d'accord.


NKM est revenue sur les résultats du second tour, qu'elle a jugé « en trompe l'oeil » estimant que les victoires de la droite et du centre, dans certaines régions, ont été obtenu notamment grâce au rassemblement avec des électeurs de gauche qui ont voulu faire barrage au front national.

"Il y a un danger pour l'alternance parce qu'avec la droite et le centre à 27% au 1er tour, il y a un risque que notre candidat ne soit pas présent au second tour de l'élection présidentielle en 2017.


Questionnée sur son appartenance au parti les Républicains, NKM a affirmé avoir toujours défendu la même ligne au sein de celui-ci, ajoutant que cela fait plus de 15 ans qu'elle y milite et que le parti appartient aux militants, pas à ses cadres.

"Je me battrai à l'intérieur de ma famille politique pour partager cette ligne avec un maximum de militants, avec les électeurs de droite qui savent faire la différence entre un adversaire et un ennemi, avec tous ceux qui pensent qu'on ne redressera pas la France avec des réactionnaires mais avec des visionnaires.


NKM a poursuivi en redisant l'importance de faire connaître ses idées, de partager ses convictions et d'exprimer une « sensibilité utile dans sa famille politique ».

Interrogée sur son éventuelle présence à la primaire des Républicains, elle a affirmé que c'est une question qui se pose.

"C'est vrai que les événements des élections régionales m'ont rapproché de cette hypothèse. Ils m'ont conforté dans l'idée qu'il y a des Français et des voix qui ont besoin d'être représentés.

Nathalie Kosciusko-Morizet était l'invitée, lundi 14 décembre 2015, de Marc-Olivier Fogiel sur RTL pour commenter la décision de Nicolas Sarkozy de l'évincer de la direction du parti les Républicains.

NKM a profité de l'interview pour rappeler qu'elle a toujours tenu à sa liberté de parole au sein du parti les Républicains. Elle a dit avoir des convections anciennes, qu'elle a eu maintes fois l'occasion d'exprimer.

"Je n'échange pas mes convictions contre un poste".


Elle a affirmé trouver « très bizarre » [au moment de lancer un débat nécessaire sur les propositions et sur la ligne politique] de commencer le débat par la mise à l'écart de ceux qui ne sont pas d'accord.

NKM a expliqué avoir défendu, au bureau politique de l'entre-deux tours, une ligne politique qui n'était celle du « ni-ni ».

"Je ne renvoie pas dos à dos le Front national et le Parti socialiste. Pour moi il y a un adversaire, le Parti socialiste, et puis il y a un ennemi, le Front national.


Elle a ensuite affirmé que si les électeurs les avaient renvoyé dos à dos dans ce second tour des élections régionales, Marion Maréchal-Le Pen aurait été élue en PACA et Marine Le Pen en Nord Pas-de-Calais Picardie.

Interrogée sur l'ambiance ce matin au bureau politique, NKM a ajouté souhaiter que la parole se libère au sein de sa famille politique :

"Après les élections régionales telles qu'on les a vécues, on a besoin d'un débat. Et aujourd'hui, j'ai l'impression que cette parole est un peu verrouillée.