Les États-Unis pourraient bientôt expulser vers le Rwanda, MUNYAKAZI, ancien fugitif et suspect de génocide

KT Press - 28/11/2015 09:40:00


Avant 1994, Léopold MUNYAKAZI était professeur à l'Université de Ruhengeri au Rwanda. Dès le début du mois d'avril 1994, il prend part à une réunion organisée en vue de planifier les massacres, durant laquelle il aurait lâché cette phrase « Tous les Tutsi sont des ennemis, ils doivent être exterminés ». Le lendemain, accompagné par les miliciens Interahamwe, il aurait rassemblé des Tutsi près de la rivière NYABARONGO pour en exterminer une quarantaine à coups de machette, avant de jeter les corps dans le cours d'eau.

Jugé au Rwanda, Léopold MUNYAKAZI bénéfice toutefois d'une remise en liberté vu son âge et sa profession, sans toutefois pouvoir quitter le pays et avec l'obligation de pointer une fois par mois auprès des autorités compétente. EN 2004, il profite d'un séminaire aux États-Unis pour prendre la fuite, ce qui incita les autorités rwandaises à lancer un mandat d'arrêt international à son encontre.

En 2006, MUNYAKAZI trouve un poste d'enseignant temporaire au « GOUCHER College » à TOWSON, près de Baltimore. Quelque temps après, alors qu'il enseigne au Montclair State College dans le New Jersey, il répand auprès de ses élèves sa théorie négationniste concernant le génocide perpétré contre les Tutsi en 1994. MUNYAKAZI perd rapidement son travail dès que ses employeurs prennent conscience qu'il est recherché dans son pays d'origine, pour des crimes de génocide.

Les agents de l' « Immigration and Customs Enforcement » de Miami, en Floride, ont arrêté MUNYAKAZI en attendant son expulsion pour le Rwanda.

Le gouvernement américain, dans le souci de pouvoir arrêter d'autres présumés génocidaires recherchés par le « Tribunal Pénal International pour le Rwanda » (TPIR), a débloqué 5 millions de dollars afin de récompenser toute personne susceptible de donner des informations qui permettraient d'arrêter ces fugitifs. Malgré cette imposante récompense, neuf suspects notoires courent toujours.

Parmi ces suspects rwandais recherchés, se trouve Félicien KABUGA, le financier en chef du génocide, Protais MPIRANYA, commandant de la garde présidentielle et Augustin BIZIMANA, Ministre de la Défense de l'époque.

Ces personnes ont été à la tête des groupes qui ont dirigé ces atrocités ayant entrainées pas moins d'un millions de victimes. Le Bureau du Procureur a rédigé 240 actes d'accusation pour d'autres suspects qui vivent paisiblement dans 30 pays à travers le monde.

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