Georges-Emmanuel Clancier, Résistant littéraire - Biographie

Ville de Limoges - 20/11/2015 09:25:00


Inauguration de l'auditorium Anne et Georges-Emmanuel Clancier Vendredi 20 novembre 2015 à 17 h 30 à la Bfm du centre-ville de Limoges.

A cette occasion et à partir de 18 h 30, François Gilardi, président du Centre régional du livre en Limousin et des Amis de Robert Margerit, s'entretiendra avec la fille du poète et romancier à qui la Bfm avait déjà rendu hommage lors d'une grande exposition en 2013.

Cet entretien sera précédé d'une présentation du travail de numérisation des manuscrits du Pain noir et de leur mise en ligne, par les équipes de la Bfm, et suivi de lectures de poèmes par sa fille Juliette et sa nièce Elisabeth Bollinger.

Un buste de l'auteur réalisé par le sculpteur Marcel Gili accueillera de manière permanente les spectateurs de l'auditorium.

Georges-Emmanuel Clancier naît dans une famille issue, du côté paternel, d'artisans de Châlus et, côté maternel, d'ouvriers porcelainiers de Saint-Yrieix. Il fait ses études de 1919 à 1931 au lycée de Limoges, en classe de philosophie, interrompues par la maladie.

Ayant découvert en 1930 la poésie moderne grâce à de jeunes professeurs, il commence à écrire poèmes et proses et, à partir de 1933, il collabore à des revues, notamment «Les Cahiers du Sud». Il vient en 1939 à Paris, où sa femme, Anne, prépare l'internat des hôpitaux psychiatriques. Il revient en 1940 en Limousin, poursuit des études à la faculté des lettres de Poitiers, puis de Toulouse, et rencontre le poète Joë Bousquet à Carcassonne. Il entre en 1940 au comité de rédaction de la revue Fontaine dirigée à Alger par Max-Pol Fouchet. À Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne), il rencontre encore Raymond Queneau et Michel Leiris, et à Lourmarin (Provence), Claude Roy, Pierre Seghers, Loys Masson, Pierre Emmanuel et Max-Pol Fouchet. De 1942 à 1944, il recueille et transmet clandestinement à Alger les textes des écrivains de la Résistance en France occupée.

À la Libération, Clancier est chargé des programmes de Radio-Limoges et journaliste au Populaire du Centre. À cette époque, il apporte son soutien à la «jeune peinture» de l'école de Paris. Il écrit notamment des articles et fait de longs commentaires radiophoniques sur l'oeuvre de Maurice Boitel, venu peindre dans la région et exposer à Limoges. Il fonde avec Robert Margerit et René Rougerie la revue Centres, puis dirige une collection de poèmes manuscrits, «Poésie et critique», chez Rougerie (poèmes notamment de Claude Roy, Jean Lescure, Boris Vian). En 1949, le Prix Maurice Bourdet lui est décerné pour l'ensemble de ses reportages radiophoniques. Il est appelé en 1955 à Paris pour être secrétaire général des comités de programmation de la RTF, puis de l'ORTF, jusqu'en 1970.

Il publie en 1956 Le Pain noir, premier tome d'une suite romanesque dans laquelle il va raconter, jusqu'en 1961, l'histoire de sa famille maternelle et de sa grand-mère bergère illettrée. Le grand prix de la Société des gens de lettres et le prix des Quatre Jurys lui sont attribués en 1957 et 1958. En septembre 1960, Georges-Emmanuel Clancier dirige avec Jean Lescure à Cerisy une décade consacrée à Raymond Queneau qui est directement à l'origine de la fondation de l'Oulipo.

En 1967, il devient délégué général aux Affaires artistiques et culturelles pour le Pavillon de la France à l'Exposition universelle de Montréal, reçoit le Prix des libraires en 1970 et l'année suivante le grand prix de littérature de l'Académie française. Son roman Le Pain noir est adapté en 1974 pour la télévision par Françoise Verny et Serge Moati. Président du P.E.N. (Poètes, Essayistes, Nouvellistes) Club Français de 1976 à 1979, il oeuvre à la défense des écrivains menacés, détenus, déportés, exilés. En 1980, il est vice-président de la commission française pour l'UNESCO, en 1987 vice-président international du P.E.N. Club, président de la Maison des écrivains de sa fondation en 1986 à 1990. En 1992, il est lauréat du prix Goncourt de la poésie pour l'ensemble de son oeuvre.

Photo : Portrait de GEC par Robert Margerit


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