Contrat de plan Etat-Région : 3,5 milliards d'euros pour le Languedoc-Roussillon

Conseil Régional du Languedoc Roussillon - 01/08/2015 15:25:00

Le Contrat de plan État-Région (CPER) 2015-2020 signé le 20 juillet par le préfet de Région et le président du Conseil Régional porte sur un montant de 1,18 milliard d'euros, dont 449,7 millions apportés par l'Etat et 737,1 millions par la Région. Ces engagements constituent le « noyau » du CPER. Ils seront complétés par des contributions des collectivités locales (départements, métropole, agglomérations, communes) à hauteur de 550 millions, et par celles d'autres partenaires financiers (SNCF Réseau, organismes de recherche, universités...) pour plus de 600 millions d'euros. « Si l'on ajoute à cette enveloppe 1,2 milliard de fonds européens, le total atteint 3,5 milliards d'euros, souligne le président de la Région. Autrement dit, pour 1 euro investi par l'Etat et la Région, plus de 3 euros seront mobilisés sur le territoire régional. L'effet de levier est donc considérable. »

Les orientations du contrat de plan se répartissent en sept grandes thématiques. La mobilité multimodale (467 millions d'euros), l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation (220 millions), la transition écologique et énergétique (724 millions), le numérique (677 millions), l'innovation, les filières d'avenir et l'usine du futur (60 millions), l'emploi (23,9 millions), la culture et le patrimoine (52,8 millions). « Le Languedoc-Roussillon est la seule région française à avoir inscrit la culture parmi les têtes de chapitre de son contrat de plan », ont souligné le préfet et le président de Région. Un volet territorial mobilisera 350 millions d'euros. Enfin un volet transversal (recoupant cinq des volets thématiques) sera consacré à la métropole de Montpellier.

« Un partenariat exemplaire »

Au contrat de plan signé entre l'Etat et la Région vont maintenant s'ajouter 32 conventions annexes signées avec des collectivités désireuses de s'engager sur certaines des priorités du contrat de plan. « Nous avons réussi à mener une démarche partenariale exemplaire, se félicite le président de Région. Nous souhaitions que ce nouveau CPER ne soit pas un simple contrat bilatéral entre l'Etat et la Région mais qu'il donne davantage de place à un partenariat élargi que le précédent contrat. » L'ensemble de ces conventions devraient être signées avant la fin de l'année.

Les deux partenaires ont rappelé également que les engagements inscrits au contrat de plan ne seront pas remis en cause par la fusion des Régions. Une déclaration commune adoptée simultanément le 22 juin par les Régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées précise que les programmes et les opérations prioritaires fixés dans les deux CPER seront maintenus dans le cadre du futur contrat unique, prévu fin 2016.

« Ce nouveau contrat de plan répond à deux enjeux importants, a souligné le préfet de Région. Tout d'abord, il organise une mobilisation des ressources qui permet d'envisager des investissements que, séparément, aucun d'entre nous ne serait capable de porter. Par ailleurs, le souci de préparer l'avenir de nos territoires suppose une vision à moyen et long terme que seul un outil comme le contrat de plan permet de servir au bon niveau. »

Pour sa part, le président de la Région a insisté sur le nécessaire travail d'explication à mener pour répondre à l'inquiétude de la population face à la crise. « Piloter un contrat de plan comme celui-là, argumente-t-il, c'est intervenir dans le quotidien de chacun. C'est aussi préparer l'avenir de tous. C'est enfin une manière de prouver que l'austérité n'est pas forcément la seule solution pour sortir de la crise. »