Le Conseil d'administration du FMI achève les consultations de 2015 au titre de l'article IV avec la Suisse

FMI - Fonds Monétaire International - 03/06/2015 13:15:00


Le 18 mai 2015, le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé les consultations au titre de l'article IV avec la Suisse.

L'économie suisse s'est portée relativement bien à la suite de la crise financière mondiale, avec une croissance de 2 % en 2014. Cependant, la situation s'est compliquée à la fin de 2014 : une augmentation des entrées de capitaux a forcé la Banque nationale suisse (BNS) à intervenir de façon intensive pour défendre le plancher du taux de change de 1,20 franc pour 1 euro.

La BNS a fini par abandonner ce plancher le 15 janvier 2015 : elle a abaissé aussi son taux directeur (le taux d'intérêt sur les dépôts à la BNS dépassant 20 fois les réserves obligatoires) à -0,75 %. Par la suite, le taux de change s'est apprécié considérablement avant de se stabiliser aux environs de 1,05 franc pour 1 euro.

À court terme, la croissance de l'économie suisse va probablement ralentir, car la solidité du franc, qui est maintenant probablement surévalué, réduit les exportations nettes. Les indicateurs économiques avancés ont reculé jusqu'à présent en 2015, ce qui cadre avec le ralentissement attendu. La croissance du PIB devrait tomber à environ 0.75 % pour l'ensemble de l'année 2015 et à environ 1.25 % en 2016. Ce ralentissement devrait faire monter le chômage, mais seulement de manière modeste, grâce au travail à horaires réduits. L'inflation, qui est déjà très faible (-1,1 % en avril 2015), devrait encore reculer en 2015 : l'appréciation de la monnaie et la baisse récente des prix du pétrole continuent de se répercuter sur les prix finaux.

À moyen terme, l'économie devrait se redresser progressivement. À mesure que l'économie s'ajuste à l'appréciation de la monnaie, la croissance devrait s'accélérer progressivement pour avoisiner 2 % à moyen terme, tandis que l'inflation montera aux environs de 1 %. Les règles budgétaires devraient maintenir le déficit budgétaire structurel à un niveau proche de zéro et la dette publique à un bas niveau.

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