Les leçons d'un centenaire. À propos du génocide arménien

DLR - Debout la France - 28/04/2015 12:55:00


Le 24 avril, le centenaire du génocide arménien sera commémoré, à Erevan, en présence de plusieurs chefs d'État étrangers dont François Hollande. Il le sera aussi dans les pays de diaspora, et au premier chef en France, où 600.000 de nos compatriotes sont d'origine arménienne.

L'ampleur du massacre perpétré dans l'Empire ottoman à partir du 24 avril 1915 est incontestable et, dans l'état des connaissances historiques, la qualification de génocide, c'est-à-dire de massacre prémédité et systématique d'un peuple ou d'un groupe ethnique à fin d'extermination, ne peut, elle-même, être déniée.

Il est impossible de relativiser l'horreur par l'horreur comme certains, et en particulier les autorités turques, l'ont fait pendant trop longtemps. Les massacres qui ont eu lieu antérieurement dans l'Empire, en particulier sous Abdülhamid II, surnommé le « Sultan rouge », puis après sa déposition par les Jeunes Turcs du Comité Union et Progrès, en 1909, pendant que d'autres se déroulaient ailleurs comme les pogroms des Juifs en Russie, l'extermination parallèle à celle des Arméniens, en pleine Première Guerre, des Grecs pontiques et des Yazidis (déjà !), aux deux extrémités de l'Empire, ou les quelques Turcs tués par des ressortissants des peuples minoritaires, ne changent strictement rien au problème.

Les historiens ont aussi fait justice depuis longtemps de l'allégation par les bourreaux et par leurs avocats du contexte de la Grande Guerre et du fait que les Arméniens auraient constitué une cinquième colonne préparant un soulèvement général en appui des Russes, ennemis des Turcs.

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